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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Prison centrale de Mpimba : des détenus dénoncent des violences et des abus sexuels

Par : Emmanuel Niyungeko

À la prison centrale de Mpimba, à Bujumbura, des détenus accusent un prisonnier récemment désigné responsable de la sécurité interne de diriger un groupe d’Imbonerakure impliqué dans des violences, des fouilles illégales et des abus sexuels.

Les prisonniers de la prison centrale de Mpimba, située en zone Musaga, commune Mugere dans la ville de Bujumbura, s’insurgent contre des persécutions qu’ils attribuent à un détenu récemment nommé titulaire chargé de la sécurité interne. Il s’agit d’Ezéchiel Ndayiyeze, surnommé « Tiger », accusé d’avoir instauré un climat de peur au sein de cet établissement pénitentiaire.

Selon des témoignages recueillis sur place, ce dernier a constitué une équipe d’environ quarante jeunes Imbonerakure qui se livrent à des actes de fouille, de violences physiques et d’intimidation à l’encontre d’autres détenus. Ces derniers affirment que ce groupe effectue des patrouilles de jour comme de nuit et organise chaque jour, vers 16 heures, un défilé à caractère militaire à l’intérieur de la prison. « Il dit que nous sommes sous le règne de Tiger et qu’il châtie ceux qu’il considère comme des opposants. Aujourd’hui, la peur règne partout à Mpimba », confie une source interne.

Nos sources indiquent également que ces Imbonerakure, dirigés par Ezéchiel Ndayiyeze, se substituent aux services de police pénitentiaire, notamment lors des fouilles et de la saisie de téléphones portables appartenant à certains détenus. Plusieurs appareils ont été confisqués récemment, en collaboration avec Daniel Mbanyi, présenté comme son grand frère et capita principal. Des détenus estiment que cette situation peut entraîner de graves conséquences si aucune mesure n’est prise. « Si un prisonnier fouille un autre prisonnier, le risque est que des gens s’entretuent », avertit notre source.

Ezéchiel Ndayizeye, également appelé Tiger est par ailleurs accusé d’abus sexuels sur des femmes détenues. Selon les témoignages, ces actes se produisent dans les enceintes du centre de santé réservé aux femmes, situé à l’intérieur de la prison centrale de Mpimba. Celles qui refusent de se soumettre ou tentent de résister sont violemment battues.

Les détenus appellent les autorités compétentes à intervenir afin de mettre fin à ces pratiques et de rétablir l’ordre légal au sein de la prison centrale de Mpimba.

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