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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Bujumbura : L'assurance devient obligatoire pour les commerçants

Bujumbura : L'assurance devient obligatoire pour les commerçants

Le faible taux de pénétration des assurances parmi les commerçants de Bujumbura révèle une problématique complexe, mêlant manque de confiance envers les compagnies d'assurance et expériences décevantes en matière d'indemnisation. Cette situation prend une nouvelle dimension alors que le maire de la ville, Jimmy Hatungimana, annonce des mesures strictes pour imposer l'assurance des marchandises.

De nombreux commerçants expriment leur réticence à assurer leurs biens, citant des expériences négatives avec les sociétés d'assurance. « Si tes marchandises sont ravagées par le feu, souvent, on constate que les compagnies d'assurance ne nous aident en rien. Et quand on demande notre indemnisation, ça prend beaucoup de temps, voire des années », déplore un commerçant interrogé par la RPA.

Cette lenteur dans le processus d'indemnisation semble être au cœur du problème. Les commerçants soulignent que si les compagnies respectaient leurs engagements et procédaient à des remboursements rapides, ils seraient plus enclins à souscrire des polices d'assurance. « Si ces sociétés d'assurances pouvaient nous indemniser à temps comme on paie aussi à temps, il serait très facile pour nous de payer l'assurance pour nos marchandises », affirme un autre commerçant.

Suite à l'incendie récent de la galerie DIKO, le maire de Bujumbura a pris des mesures radicales. Jimmy Hatungimana a annoncé qu'aucun commerçant ne sera autorisé à exercer son activité sans avoir prouvé que ses marchandises sont assurées. Cette décision vise à protéger les commerçants contre les pertes financières importantes en cas de sinistre.

Le maire étend également cette responsabilité aux propriétaires de galeries, leur demandant de s'assurer que tous leurs locataires ont bien assuré leurs biens. Pour garantir le respect de ces nouvelles directives, M. Hatungimana prévoit des visites d'inspection dans les différentes galeries de la ville.

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Photo : Le maire de la ville de Bujumbura, Jimmy Hatungimana

Corruption : Le Burundi au fond du classement mondial

Corruption : Le Burundi au fond du classement mondial

Le Burundi continue de régresser dans la lutte contre la corruption et la restauration de la bonne gouvernance, selon le dernier rapport de Transparency International. Sur les 180 pays évalués par l'organisation, le Burundi occupe désormais la 165ᵉ place avec un score de seulement 17 points.

Cette position représente une perte de 3 places par rapport au classement de 2023, indiquant un manque d'efforts significatifs dans la lutte contre la corruption et l'amélioration de la gouvernance. Depuis 2020, le Burundi figure constamment parmi les 10 pays les plus corrompus de toute l'Afrique.

Au sein de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), qui compte huit pays membres, le Burundi se classe à la troisième place des nations où le phénomène de corruption est le plus élevé.

Transparency International base son évaluation sur plusieurs critères, notamment l'implication du pays dans la lutte contre la corruption et les sanctions infligées aux corrompus, en particulier les fonctionnaires de l'État.

En contraste frappant, les Seychelles émergent comme un exemple positif dans le rapport. Le pays a été particulièrement bien évalué, progressant plus que tous les autres pays analysés. Les Seychelles ont gagné 20 points depuis 2012, grâce à leur implication active dans la lutte contre la corruption. L'archipel a notamment fourni des efforts considérables en matière de sanctions contre les corrompus et de soutien aux associations luttant contre ce fléau.

 

Les marchés burundais face au défi de la sécurité

Les marchés burundais face au défi de la sécurité

Les marchés du Burundi, fers de lance de l'économie locale, sont confrontés à un défi crucial : assurer la sécurité des commerçants et des clients alors que les accès de secours sont souvent bloqués par les activités commerciales. Une gestion plus efficace des espaces publics pour prévenir les catastrophes et garantir un environnement sûr pour tous s’impose.

Au marché de Ngozi, bien que des entrées aient été spécifiquement aménagées pour les véhicules d'urgence, elles sont rapidement envahies par les commerçants dès que les exercices de sécurité sont terminés. Un habitant témoigne : « En cas d'incendie, l'accès des véhicules de secours serait gravement compromis. Même les piétons ont du mal à circuler dans ces passages. »

La situation n'est guère meilleure à Cibitoke, où les voies réservées aux secours sont désormais occupées par des stands commerciaux. Un résident déplore : « C'est un problème sérieux, aggravé par l'appétit de nos dirigeants pour l'argent. » À Gitega, la situation est encore plus critique, avec une quasi-absence d'accès pour les véhicules de secours, selon les habitants.

Cette problématique s'inscrit dans un contexte plus large de vulnérabilité des marchés burundais aux sinistres. Le professeur Elias Sentamba, dans une étude menée en 2018, a mis en lumière plusieurs incendies majeurs qui ont frappé le pays ces dernières années. Le marché central de Bujumbura en 2013, celui de Kamenge en 2017, et celui de Ruziba en 2019 ont tous été ravagés par les flammes, causant des pertes considérables pour les commerçants et l'économie locale.

Sentamba identifie plusieurs facteurs aggravants : l'absence d'un cadre strict pour la gestion des risques d'incendie, l'insalubrité des installations, le stockage mal maîtrisé de produits inflammables, et le manque de systèmes de sécurité appropriés. Les conséquences de ces incendies sont dévastatrices, allant de la perte immédiate de biens à la précarisation des commerçants et à la perturbation des chaînes d'approvisionnement.

Pour prévenir ces tragédies, le professeur Sentamba recommande la modernisation des infrastructures des marchés, l'établissement de normes strictes de sécurité incendie, la formation des commerçants aux gestes de prévention, une meilleure surveillance des installations électriques et la construction de bâtiments adaptés aux risques d'incendie. Il souligne l'importance d'une approche collective impliquant autorités locales, commerçants et communauté pour renforcer la sécurité des marchés burundais.

 

 

Cibitoke : Les riziculteurs de Rugombo au bord de la ruine

Cibitoke : Les riziculteurs de Rugombo au bord de la ruine

Depuis le début de l'année 2025, les riziculteurs de la commune de Rugombo, dans la province Cibitoke sont privés d'eau pour irriguer leurs champs, une situation qui pourrait avoir des conséquences sur l'économie locale et la sécurité alimentaire.

La décision de couper l'approvisionnement en eau est intervenue à un moment critique du cycle de croissance du riz. Les agriculteurs, qui ont investi massivement dans leurs cultures, se retrouvent désemparés face à cette situation inattendue. « L'eau a été bloquée au moment où mon champ en avait tellement besoin. Je n'aurai pas de récolte de riz cette saison », témoigne un riziculteur désespéré.

La gravité de la situation est amplifiée par le fait que de nombreux agriculteurs ont contracté des prêts bancaires pour financer leurs activités. Sans récolte, ils se retrouvent dans l'incapacité de rembourser leurs dettes, ce qui pourrait déclencher une crise financière locale. « Nous aurons des problèmes avec les banques, car nous ne serons pas capables de rembourser leurs dettes », s'inquiète un autre cultivateur.

Les riziculteurs ne comprennent pas les raisons de cette coupure d'eau et certains vont jusqu'à soupçonner un plan délibéré des autorités pour les ruiner. « On dirait que c'est un plan de nous ruiner qu'ils ont préparé », déclare un agriculteur méfiant.

Les riziculteurs de Rugombo lancent un appel urgent aux autorités. « Nous demandons aux autorités de nous donner de l'eau pour que tous les riziculteurs n'enregistrent pas de pertes », implore l'un d'entre eux. Ils réclament également des indemnisations pour les pertes subies.

La Radio Publique Africaine (RPA)  n’a pas pu joindre l'administrateur de la commune de Rugombo et le gouverneur de la province Cibitoke.

 

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