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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Cibitoke : La stabulation permanente bafouée par les élites

Cibitoke : La stabulation permanente bafouée par les élites

La mesure de stabulation permanente, censée s'appliquer à tous les éleveurs, se heurte, en province Cibitoke, à une résistance inattendue : celle des autorités. Cette situation crée des tensions croissantes entre agriculteurs et éleveurs, particulièrement dans la commune de Rugombo.

Des agriculteurs locaux dénoncent une application à deux vitesses de la loi. Ils pointent du doigt les troupeaux appartenant à des personnalités influentes, notamment le Premier ministre Gervais Ndirakobuca, le député Justin Niyobuhungiro (dit "Rubasa"), et un homme d'affaires connu sous le nom de "Nankwa". Ces bêtes continuent à paître librement dans les champs des paysans, en violation flagrante de la réglementation.

« La stabulation n'a pas été respectée par tous. Certaines vaches et chèvres broutent dans les champs de la population sur différentes collines », témoigne un agriculteur exaspéré. Cette situation crée un sentiment d'injustice palpable parmi les habitants de Rugombo.

Les citoyens ordinaires se plaignent d'une application discriminatoire de la loi. « Pour un citoyen lambda, même quand sa chèvre se détache, il est amené directement au Bureau communal. Les bétails des autorités broutent dans nos champs aux yeux de tous et nous n'avons aucune assistance », déplore un autre agriculteur.

Les agriculteurs de Rugombo lancent un appel au gouvernement pour une application équitable de la loi sur la stabulation permanente. Ils demandent que la mesure s'applique "à tous et sans exception aucune", soulignant qu'il ne devrait pas y avoir de personnes "intouchables" qui abusent de leur pouvoir.

Les tentatives de la rédaction pour obtenir les commentaires des autorités locales sont restées infructueuses. Ni l'administrateur de la commune de Rugombo, ni le gouverneur de la province de Cibitoke n'ont pu être joints par téléphone pour réagir à ces allégations.

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Photo : Le chef-lieu de la province Cibitoke

 

Burundi : La révolte des enseignants contre la FLE

Burundi : La révolte des enseignants contre la FLE

Une vague de mécontentement sans précédent déferle sur la Fondation de Logement pour le Personnel Enseignant (FLE) au Burundi. Les enseignants affiliés à cette institution, créée pour faciliter leur accès au logement, se trouvent aujourd'hui dans une impasse financière et administrative qui soulève de nombreuses questions sur la gestion et la transparence de l'organisme.

Depuis près de deux ans, les enseignants cotisants à la FLE font face à une situation alarmante : malgré des prélèvements mensuels automatiques de 12 000 francs sur leurs salaires, aucun crédit n'a été accordé depuis le 4 juin 2023. Cette date marque un tournant dans l'histoire de la fondation, coïncidant avec la création d'une microfinance dans le cadre d'un nouveau projet étatique. Ce projet, initialement présenté comme une opportunité pour les enseignants d'obtenir des crédits en échange de leurs cotisations, semble avoir eu l'effet inverse, gelant complètement l'octroi de prêts.

La frustration des enseignants est palpable. Beaucoup avaient placé leurs espoirs dans ce système pour réaliser des projets personnels importants, notamment la construction de leur propre maison. Ces rêves se trouvent aujourd'hui suspendus, sans aucune visibilité sur une éventuelle reprise des activités de crédit de la FLE.

Le problème ne se limite pas à l'absence de crédits. Les enseignants qui, face à cette situation, souhaitent quitter la fondation, se heurtent à des obstacles administratifs considérables. Les procédures de résiliation d'adhésion, censées être simples et rapides, s'éternisent sans explication. Cette situation est en contradiction flagrante avec les engagements initiaux de la FLE, qui prévoyaient un arrêt immédiat des prélèvements et un remboursement de l'épargne sur deux ans pour les membres souhaitant se désengager.

Plus inquiétant encore, les enseignants qui osent demander des explications aux responsables de la FLE rapportent avoir été confrontés à des menaces plutôt qu'à des réponses claires. Ce climat d'intimidation renforce le sentiment d'impuissance et de colère parmi les affiliés.

Antoine Manuma, président de la Fédération Nationale des Syndicats du Secteur de l'Enseignement et de l'éducation du Burundi (FNASSEB), a pris publiquement position sur cette crise. Il demande une action immédiate du gouvernement, notamment la suspension du conseil d'administration de la FLE, actuellement dominé par des membres de la fédération COSSESSONA.  Manuma accuse ce conseil d'avoir failli à sa mission de gestion efficace de la fondation.

Les enseignants affiliés à la FLE lancent un appel au président de la République. Ils demandent l'ouverture d'une enquête approfondie pour faire la lumière sur l'utilisation de leurs cotisations. En parallèle, ils exigent la suspension immédiate des prélèvements mensuels de 12 000 francs jusqu'à ce que tous les problèmes au sein de la fondation soient résolus de manière satisfaisante pour l'ensemble des affiliés.

 

 

 

 

Mabanda : L'administrateur accusé de gonfler les prix des boissons BRARUDI

Mabanda : L'administrateur accusé de gonfler les prix des boissons BRARUDI

Dans la commune de Mabanda, province Makamba, l'administrateur Jean Berry Hatungimana est accusé d'avoir unilatéralement augmenté les prix des boissons BRARUDI (Brasseries et Limonaderies du Burundi)  de 500 francs. Il soulève l'indignation des habitants qui dénoncent un possible détournement de fonds et un abus de pouvoir manifeste.

Selon les témoignages recueillis auprès des habitants, M. Hatungimana aurait imposé une hausse de 500 francs burundais sur presque toutes les boissons BRARUDI, à l'exception du Fanta. Cette augmentation touche l'ensemble des débits de boissons de la commune.

Un résident de Mabanda, sous couvert d'anonymat, déclare : « Il a augmenté de 500 francs sur chaque bouteille alors qu'il n'en avait pas le pouvoir. La bière qui s'achetait 2500 francs est actuellement vendue à 3000 francs. L'Amstel qui était à 3500 francs s'achète à 4000 francs. »

Des rumeurs circulent selon lesquelles l'administrateur exigerait des propriétaires de bistrots le versement de sommes importantes en contrepartie de cette hausse des prix. « Certains propriétaires des bistrots disent que bien qu'il ait augmenté les prix de ces boissons, chaque bistrot va lui donner une somme de 100.000 francs », affirme notre source.

Malgré les tentatives de la rédaction pour obtenir sa version des faits, Jean Berry Hatungimana, l'administrateur de Mabanda n'a pas pu être joint pour commenter ces allégations.

Burambi : Quand le développement sacrifie les droits fondamentaux

Burambi : Quand le développement sacrifie les droits fondamentaux

Dans la commune de Burambi, province Rumonge (au sud du pays), une opération administrative bouleverse la vie de quarante familles, rayées de la carte sans la moindre indemnisation. Entre démolitions arbitraires, promesses non tenues et silence assourdissant des autorités, cette population interpelle la plus haute autorité du pays.

Le président du conseil communal de Burambi, Isaac Niyonkuru, a récemment autorisé la construction de nouveaux bâtiments administratifs dans la zone Mariza. Cette décision, prise apparemment sans considération pour les habitations existantes, a entraîné la démolition de 40 maisons. Les propriétaires, choqués, se retrouvent aujourd'hui sans logement et sans aucune compensation financière.

« Nous sommes très surpris par le fait que cette autorité a ignoré les 40 maisons qui ont été démolies et d'autres que le chef de zone avait désignées pour destruction », témoigne un habitant affecté, soulignant l'ampleur du problème.

Les citoyens de Mariza pointent du doigt plusieurs figures d'autorité : le gouverneur de la province Rumonge, l'administrateur de la commune de Burambi, ainsi que le chef du conseil communal. Ils les accusent d'avoir agi avec un zèle excessif, ignorant leurs droits fondamentaux.

« Ce qui nous a le plus affecté, c'est que les autorités provinciales et communales ont ignoré notre persécution en détruisant nos maisons comme si nous étions en guerre », déplore un autre résident, illustrant le sentiment d'abandon ressenti par la communauté.

L'entrepreneur chargé de la construction, connu sous le prénom de Jean-Claude, aurait exprimé son désaccord avec la méthode employée. Selon les témoignages, il a insisté pour obtenir un terrain non litigieux, refusant de construire sur des parcelles habitées.

« Jean-Claude qui a remporté l'appel d'offres a continué à nous soutenir en disant qu'il ne peut pas construire les bâtiments de la zone dans les parcelles de la population », rapporte un habitant, soulignant cette position éthique inattendue.

Les victimes de ces démolitions lancent un appel solennel au président de la République. Ils demandent son intervention urgente pour être rétablis dans leurs droits et obtenir une juste compensation pour la perte de leurs habitations.

 

 

 

 

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