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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Matongo : Six mois sans salaire pour les employés communaux

Matongo : Six mois sans salaire pour les employés communaux

La commune de Matongo, en province  Kayanza, fait face à une situation alarmante. Depuis plus de six mois, les employés communaux n'ont pas reçu leur salaire, plongeant de nombreuses familles dans une précarité croissante.

Un employé, sous couvert d'anonymat, témoigne de cette situation critique : « L'administration communale sait que nous n'avons pas d'autres sources de revenus pour faire survivre nos familles. Nous louons des maisons, nos enfants ont besoin d'être soignés et d'étudier. Nous avons besoin de payer la nourriture et le loyer. Nous risquons d'être chassés des maisons par leurs propriétaires. »

Cette crise salariale soulève des questions sur la gestion financière de la commune. Les employés affirment que Matongo dispose de sources de revenus régulières, notamment des taxes perçues auprès de l'OTB Teza pour chaque kilo de thé récolté, ainsi que des taxes routières prélevées sur les camions empruntant la RN1 qui traverse la commune.

« La commune Matongo fait entrer beaucoup d'argent dans ses caisses », souligne un autre employé. « Par exemple, l'OTB Teza verse de l'argent pour chaque kilo de thé récolté. Également, comme notre commune se situe sur la RN1, plusieurs camions remplis de marchandises qui y passent doivent verser des taxes. »

Les employés demandent instamment le paiement de leurs arriérés de salaire. Ils expriment leur incompréhension quant à l'utilisation des fonds communaux, alors que les revenus semblent continuer d'affluer.

La rédaction de la RPA a tenté de joindre Alice Nsabiyumva, administratrice de la commune de Matongo, pour obtenir sa réaction. Cependant, aucune réponse n'a été fournie au moment de la rédaction de cet article.

Cette crise salariale s'inscrit dans un contexte plus large de difficultés au sein de la commune de Matongo. D'autres problèmes ont été signalés par les habitants, sur lesquels la rédaction promet de revenir dans une prochaine édition.

 

PONA Pharmaceutical : Une fermeture choc qui plonge les employés dans l'incertitude

PONA Pharmaceutical : Une fermeture choc qui plonge les employés dans l'incertitude

L'industrie pharmaceutique  PONA Pharmaceutical Burundi a été contrainte de cesser ses activités de manière inattendue le mercredi 27 novembre 2024, plongeant ses employés dans l'incertitude et l'anxiété.

Vers midi, un huissier de justice accompagné de policiers a ordonné l'évacuation immédiate des locaux. Les entrées ont été condamnées, et le personnel de sécurité habituel a été remplacé par des policiers et de nouveaux agents. Il semblerait que cette fermeture soit due à un défaut de paiement prolongé du loyer des locaux de l'entreprise.

Entre 25 et 30 employés sous contrat se retrouvent désormais sans travail et dans l'incertitude quant à leur avenir professionnel et financier. Un employé a exprimé son inquiétude : « Nous ne savons pas comment nous allons continuer à vivre ni comment recevoir le salaire de ce mois, surtout que ce mois allait toucher à sa fin. »

Les employés déplorent l'absence totale de communication de la part de la direction depuis la suspension des activités. Cette situation les laisse dans le flou quant à la pérennité de leur emploi et aux prochaines étapes.

Contacté pour commenter la situation, Kevin Kayoya, directeur général de PONA Pharmaceutical Burundi, s'est abstenu de tout commentaire.

Dossier Kira Hospital : Le Burundi sous menace  d'une procédure internationale

Dossier Kira Hospital : Le Burundi sous menace d'une procédure internationale

Le gouvernement burundais se trouve à un tournant diplomatique et économique crucial, alors que les actionnaires majoritaires privés de l'hôpital KIRA brandissent la menace d'une procédure d'arbitrage international pour spoliation de leurs actifs. L'enjeu dépasse le simple conflit juridique et pourrait compromettre durablement l'attractivité économique du pays.

Dans une lettre datée du 25 novembre 2024 à la ministre de la Justice, Domine Banyankimbona, les investisseurs dénoncent une expropriation indirecte et irrégulière orchestrée par des entités étatiques burundaises. Détenteurs de 57% du capital social et des droits de vote, ils contestent la légalité des décisions prises depuis l'emprisonnement du Dr Christophe Sahabo, ancien Directeur Général, et du Dr Jean-David Pillot, ex-Président du conseil d'administration, le 1ᵉʳ avril 2022.

Les actionnaires invoquent le traité bilatéral d'investissement entre le Burundi et l'Allemagne, entré en vigueur le 9 décembre 1987, qui garantit une protection contre l'expropriation sans indemnisation. Ils soulignent n'avoir reçu aucune compensation pour leurs investissements à ce jour.

En cas d'échec de la médiation proposée à la ministre de la Justice, les investisseurs menacent d'initier une procédure d'arbitrage devant le CIRDI, le Centre International pour le Règlement des différends relatifs aux Investissements. Une telle action pourrait avoir des conséquences graves pour le Burundi.

Les risques comprennent la saisie de biens appartenant à l'État burundais, un impact négatif sur la capacité du pays à attirer des investisseurs étrangers et une détérioration de la notation financière auprès des agences internationales et des bailleurs de fonds.

 

Nyanza-Lac : Le système Igitoro Pass paralyse la distribution de carburant

Nyanza-Lac : Le système Igitoro Pass paralyse la distribution de carburant

La commune de Nyanza-Lac, en province Makamba, fait face à une crise de distribution de carburant, non pas due à une pénurie, mais à la mise en place du nouveau système Igitoro Pass. Ce programme, censé améliorer la gestion du carburant, s'avère être un obstacle majeur pour les conducteurs locaux.

Les automobilistes et motocyclistes se heurtent à une procédure complexe lorsqu'ils se présentent aux stations-service. Ils doivent désormais prouver que leur véhicule a passé le contrôle technique et qu'ils sont inscrits au programme Igitoro Pass. Ces exigences, difficiles à satisfaire pour beaucoup, entraînent une paralysie de la distribution malgré des stocks suffisants.

« Les stations-service sont pleines, mais le problème réside au niveau de la distribution », explique un habitant. « Très peu de propriétaires de véhicules consomment le carburant, car ils ne répondent pas aux nouvelles exigences ou ne possèdent pas l'application Igitoro Pass. »

Cette situation pousse de nombreux conducteurs vers le marché noir du carburant, une alternative risquée, mais devenue nécessaire pour beaucoup. Les habitants de Nyanza-Lac critiquent ce nouveau système, soulignant qu'il n'a pas réduit le coût du transport qui reste élevé.

« Les victimes sont nous, les passagers, car le prix du transport est resté élevé », déplore un citoyen. « Il n'y a donc aucun avantage. Il faut revenir à l'ancien système de distribution avec les files d'attente. »

Face à ces difficultés, la population appelle à un retour à l'ancien système de distribution, jugé plus efficace malgré ses inconvénients. Les autorités, notamment le ministre de l'Énergie, n'ont pas encore réagi à ces doléances, laissant la situation dans l'impasse.

 

 

 

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