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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Gabaniro, 4 mois après : Le cauchemar sans fin des sinistrés oubliés

Gabaniro, 4 mois après : Le cauchemar sans fin des sinistrés oubliés

Le 19 avril 2024, un glissement de terrain dévastateur frappait la colline Gabaniro, en zone Gitaza, commune de Muhuta, province  Rumonge. Quatre mois plus tard, les victimes de cette catastrophe naturelle se trouvent dans une situation désespérée, abandonnées à leur sort et confrontées à une crise humanitaire grandissante.

Dans les jours qui ont suivi la catastrophe, les autorités locales avaient rapidement mis en place un site d'accueil temporaire à Gitaza, dans l'enceinte de la GVC. Pendant environ deux mois, les sinistrés y ont reçu une assistance de première nécessité. Cependant, cette aide s'est brutalement tarie, laissant les victimes livrées à elles-mêmes.

Aujourd'hui, la situation des sinistrés de Gabaniro est alarmante. De nombreuses familles peinent à nourrir leurs enfants et font face à une insécurité alimentaire croissante. Ceux dont les maisons ont été détruites ont épuisé l'aide financière pour le loyer et se retrouvent à la rue. De plus, les sinistrés n'ont plus de quoi se vêtir correctement. Face à cette situation sans issue, certaines victimes commencent à montrer des signes de dépression.

Les sinistrés de Gabaniro lancent un appel désespéré aux autorités et aux organisations humanitaires. La rédaction de la RPA n'a pas encore pu obtenir de commentaire de la part du ministère de la Solidarité sur cette situation préoccupante.

Le glissement de terrain du 19 avril a eu des conséquences dévastatrices. Selon le bilan fourni par l'administration communale le lendemain de la catastrophe, une personne a perdu la vie, 375 maisons ont été détruites et 2 485 personnes se retrouvent sans abri. En outre, 500 hectares de terres agricoles ont été anéantis.

Kirundo : Tensions autour du réaménagement des marais de Kavomo et Rugunga

Kirundo : Tensions autour du réaménagement des marais de Kavomo et Rugunga

Une controverse éclate dans la province Kirundo, où une centaine de cultivateurs s'inquiètent des conséquences du réaménagement des marais de Kavomo et Rugunga, mené par le projet COCOGEM. Les agriculteurs locaux, dont la subsistance dépend largement de ces terres, dénoncent ce qu'ils perçoivent comme une menace à leurs moyens de subsistance et à leurs droits fonciers.

Les travaux de réaménagement ont entraîné la destruction de champs de riz prêts à être récoltés, causant des pertes significatives pour les agriculteurs. « Nos champs étaient sur le point d'être récoltés lorsque les canalisations ont été tracées à travers nos parcelles », témoigne un cultivateur local.

La principale source d'inquiétude réside dans l'absence apparente de plan d'indemnisation pour les propriétaires dont les terres seront affectées par les nouveaux canaux d'irrigation. Cette situation contraste avec les pratiques habituelles observées dans des projets similaires ailleurs.

Un agriculteur affecté explique : « Normalement, on procède à un inventaire des propriétaires et à une mesure des superficies avant le début des travaux. Ensuite, les parcelles sont redistribuées en s'assurant que chacun soit servi, d'autant plus que le réaménagement augmente généralement la surface cultivable du marais. »

Les familles touchées, estimées à une centaine, appellent les autorités compétentes à intervenir pour protéger leurs droits. Ces agriculteurs, qui dépendent essentiellement de la culture de ces marais en raison du climat aride de la région, craignent pour leur avenir économique.

Les tentatives de la rédaction pour obtenir des commentaires des responsables du projet COCOGEM sont restées vaines. De même, Jean-Baptiste Bigirimana, Directeur du bureau provincial de l'environnement, de l'agriculture et de l'élevage, chargé de l'aménagement des marais et bassins versants, n'a pas répondu aux sollicitations.

 

 

Accusations de corruption à la station-service de Musaga : le chef de poste  pointé du doigt

Accusations de corruption à la station-service de Musaga : le chef de poste pointé du doigt

Des chauffeurs fréquentant la station-service de Musaga dénoncent un système de pots-de-vin orchestré par le chef de poste local, Zacharie Habonimana. Selon leurs témoignages, ce dernier exigerait des pots-de-vin pour garantir un approvisionnement prioritaire en carburant, créant ainsi un système inéquitable qui pénalise ceux qui refusent de céder à ces exigences.

Selon plusieurs témoignages, le chef de poste a mis en place un système de "file prioritaire" accessible moyennant un pot-de-vin de 50 000 francs burundais ou plus. « Ceux qui paient sont servis en premier, tandis que les autres risquent de repartir bredouilles », affirme un chauffeur sous couvert d'anonymat.

Cette pratique soulève des questions sur l'équité dans l'accès au carburant, particulièrement en période de pénurie. Les chauffeurs rapportent que lorsqu'ils s'interrogent sur ces passe-droits, on leur répond qu'il s'agit de "véhicules des services sensibles de l'État".

Contacté par la RPA, Zacharie Habonimana réfute catégoriquement ces allégations. Il attribue les problèmes à l'indiscipline de certains chauffeurs, notamment ceux de taxis et de bus, qui refuseraient de respecter l'ordre des files d'attente. « Nous suivons strictement l'ordre d'arrivée », affirme-t-il.  « Ce sont ceux qui ne veulent pas se mettre en file qui perturbent le système et lancent ensuite ces fausses accusations. »

 

Gitega : Des enseignants  attendent leur premier salaire après un an de service

Gitega : Des enseignants attendent leur premier salaire après un an de service

De nombreux enseignants recrutés au début de l'année scolaire 2023-2024 dans la province  Gitega se trouvent dans une situation précaire, n'ayant toujours pas perçu leur salaire après une année complète de travail. Cette situation engendre des difficultés considérables pour les personnes concernées.

Les enseignants affectés expriment leur désarroi face à l'absence de numéro matricule, élément indispensable pour accéder à leur rémunération. Malgré de multiples démarches auprès de la direction provinciale de l'éducation de Gitega et du ministère de la Fonction publique, leur situation reste inchangée.

Cette situation a des répercussions graves sur le quotidien des enseignants. Ils rencontrent des difficultés financières importantes, se retrouvent dans l'impossibilité d'accéder aux soins de santé en raison du manque de carte mutuelle liée au numéro matricule et subissent des conditions de travail dégradées.

Face à cette impasse, les enseignants lancent un appel pressant au ministère de l'Éducation et de la Recherche scientifique. Ils demandent une intervention rapide pour régulariser leur situation et leur permettre enfin de percevoir leurs salaires.

Le ministre François Havyarimana n'a pas pu être joint pour commenter cette situation. Les enseignants concernés espèrent une résolution rapide de ce problème qui affecte non seulement leur vie personnelle mais aussi potentiellement la qualité de l'enseignement dispensé.

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