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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Matyazo : Manque criant de tentes pour les  déplacés de Gatumba

Matyazo : Manque criant de tentes pour les déplacés de Gatumba

Plus de la moitié des familles déplacées suite aux inondations de la zone Gatumba en commune Mutimbuzi, aujourd’hui installés dans le site de Matyazo en commune Mubimbi, n’ont pas d’hébergement. Ils dorment à la belle étoile. Et des conséquences dues au froid commencent à menacer ces déplacés.

C’est sur la montagne Matyazo en commune Mubimbi de la province Bujumbura qu’ont été installées les victimes des inondations de la zone Gatumba en commune Mutimbuzi de la même province. Selon des chiffres que la rédaction de la RPA   détient du ministère de la Solidarité, les familles déjà installées sur cette montagne sont au nombre de 1024. C'est uniquement 434 familles d’entre elles qui ont des abris qui puissent les protéger contre les intempéries.

 « C’est très honteux. Jusqu’à présent, il y a des familles qui dorment à la belle étoile. Certaines de ces familles, du moins celles qui ont les moyens, se sont acheté des tentes au marché de Muzinda pour s’offrir une protection contre les intempéries. Les autres qui n’ont pas de moyens ont tenté de se construire des protections à l’aide des pagnes ou alors des sacs. Mais cela n’empêche pas qu’elles fassent face aux intempéries. On nous a donné des couvertures, mais ce n’est pas suffisant pour quelqu’un qui dort à la belle étoile. » A témoigné un des déplacés.

 Cette situation est aggravée par l’emplacement de ce site. Cette montagne est souvent sujette aux vents violents, surtout pendant les heures avancées, presque toutes les nuits. «  Même les résidents qui vivent au pied de cette montagne affirment que l’on a été installés à un mauvais emplacement. Vers 23h, il souffre le plus souvent un vent très violent jusqu’à frôler la déchirure des tentes. C’est un vent qui fait même soulever de la poussière. Personne ne pourrait oser sortir de sa tente. C’est vraiment pénible. On nous dit que l’on nous a installés sur une montagne difficilement habitable », a ajouté le témoin sur place.

Des conséquences de cette situation se font déjà sentir sur les déplacés aussi bien enfants qu’adultes.

« Des conséquences ne pourraient pas manquer chez les enfants comme les adultes. Tu entendras plusieurs personnes en train de tousser à cause du froid. On dirait même que tout le monde ici souffre de la grippe. Surtout que l’on n’est pas habitué au froid. On nous a installés au sommet d’une montagne », regrette le témoin.  

Des informations en provenance de Matyazo indiquent que des travaux de traçage des rues dans le site ont débuté vendredi dernier, 28 juin. Ces travaux connaitraient toutefois des interruptions dues au manque de carburant pour les machines utilisées dans le traçage. Les déplacés pensent que de travaux de montages des tentes devraient suivre.

Le processus de délocalisation des victimes des inondations de Gatumba ont débuté le 10 mai de cette année. L’opération devrait concerner au départ 2000 familles volontaires. 

La vie des Burundais hypothéquée pour des raisons pécuniaires ?

La vie des Burundais hypothéquée pour des raisons pécuniaires ?

Gitega semble plus préoccupé par les entrées générées par les usines et brasseries prestant au Burundi que par la santé de ses administrés. Cela transparait dans les réponses données par la ministre ayant les transports et l’industrie dans ses attributions. Dans une séance de questions orales à la chambre haute du Parlement, cette autorité a reconnu être au courant de certaines usines qui mettent en danger la vie des Burundais en ne respectant pas les normes. Mais selon elle, fermer ces dernières ne fait pas partie des solutions envisagées par son gouvernement.

Depuis un certain temps, des alertes concernant des boissons très alcoolisées qui menacent la santé de la population, surtout chez les jeunes, ne cessent d’être lancés à l’endroit du gouvernement.  Ces boissons sont produites et commercialisées partout dans le pays. Il s’agit entre autres de Sapor, Kick, Susuruka. Avec un degré d’alcool compris entre 40 et 45 %, ils causent beaucoup de dégâts chez les consommateurs. 

Plus d’un pensaient même que le gouvernement n’était pas au courant de cette situation suite à son inertie malgré les alertes de la population. Eh bien, pour ceux qui en doutaient encore, la ministre ayant le commerce et l’industrie dans ses attributions vient d’éclairer leur lanterne.

En effet, invitée au Sénat dans une séance de questions orales, la ministre Marie-Chantal Nijimbere a non seulement avoué que son gouvernement est conscient de la dangerosité de ces boissons sur la santé de la population, mais elle a également fait savoir qu’ils avaient des preuves que certaines boissons ne remplissent pas les normes. « Depuis 2015, on observe une prolifération des usines de boissons alcoolisées brassées à base de l’éthanol. Après avoir constaté que ces boissons étaient très prisées, notre ministère a pris différentes mesures allant dans le sens de protéger en premier lieu la population contre ces boissons nocives pour leur santé. Cela parce que nous avons constaté que, prises sans modération, ces dernières avaient des effets néfastes non seulement pour le consommateur, mais aussi pour son entourage. » A reconnu la ministre Nijimbere qui a continué son discours en affirmant qu’ils ont même découvert que certaines usines mentent pour obtenir l’agrément et s’écartent des conventions lors du brassage de leurs boissons. À titre exemplatif, la ministre a donné le cas de la boisson Sapor. Néanmoins, elle a avoué n’avoir jamais pris de sanctions à l’encontre de l’usine qui en fabrique, préférant plutôt la classer dans une catégorie autre que celle pour qui elle a une licence.  «  Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je vais vous parler de la boisson Sapor. On a décidé qu’il était impératif de la classer dans la catégorie des liqueurs. Au fait, lors de l’agrément de l’usine qui fabrique cette boisson, ses propriétaires avaient demandé l’autorisation de produire des vins, donc qu’ils allaient utiliser en grande partie des fruits. Mais d’après les résultats d’analyse de nos laboratoires, le constat a été que la quantité des fruits était très minime. D’où on a jugé bon de mettre cette boisson dans la catégorie des liqueurs. » A martelé la ministre de l’Industrie.

N’étant pas outillé pour contrôler les boissons nocives fabriquées sur son sol, Gitega a alors pris la décision d’exiger que ces boissons continuent d’être vendues, mais cette fois-ci à un prix très élevé afin d’en éviter l’accessibilité au petit peuple.  « La deuxième mesure qu’on a prise a été de changer l’embouteillage, c’est-à-dire que désormais ces boissons seront embouteillées dans des récipients de 750 ml, car on a constaté que les années antérieures, ces boissons étaient emballées dans des bouteilles contenant entre 250 et 300 ml, ce qui fait que tout citoyen pouvait se trimballer avec partout. Et je peux vous certifier que cette mesure est bien observée. »

Parmi les boissons ciblées par ce nouvel embouteillage figure le fameux Sapor, une boisson que la même ministre venait pourtant de déclarer non conforme aux règles d’usage et nocive pour la santé. Et malgré cette mesure, le constat est que cette boisson continue d’être très consommée. Ce qui pousse plus d’un à s’interroger sur le pourquoi Gitega ne ferme pas l’usine qui fabrique cette boisson jusqu’à ce qu’elle rentre dans les rangs. Ici, la réponse est très simple : le gouvernement a trouvé une astuce infaillible.

En effet, en tant que gouvernement laborieux, Gitega a jugé bon de renflouer les caisses de l’État, et ce, pour le bien-être de ses administrés.  « Depuis 2013, on a essayé de revoir à la hausse les taxes à l’encontre de ces usines, et cela, dans le souci de rendre ces boissons trop chères. Même dans la loi budgétaire de cette année, nous avons demandé à ce qu’il y ait une sur taxation de ces boissons, tout ça dans le but de protéger la population. De cette façon, le consommateur réfléchira à deux reprises avant d’acheter ces boissons qui s’obtiendront à des prix exorbitants. » A conclu la ministre de l’Industrie, Marie-Chantal Nijimbere.

 

Les professionnels de santé appellent à la priorisation de la santé

L’éthanol, un des types d’alcool utilisé pour brasser certaines boissons, est nuisible à la santé humaine. Les ophtalmologues expliquent qu’il entraine une Neuropathie chronique réversible qui se traduit par l'altération de la vision, le champ visuel régressif et une vision des couleurs altérée.

L’autre type d’alcool utilisé est le méthanol. Celui-ci entraine des conséquences plus graves. La consommation du méthanol cause une neuropathie optique aiguë. C’est une cécité invalidante d’apparition très brutale qui se traduit par un champ visuel très réduit, une altération de la vision des couleurs. La maladie causée par la consommation du méthanol a un pronostic très sombre, c’est-à-dire que la personne gardera des séquelles toute sa vie, un handicap visuel.

Les professionnels de santé interpellent donc le ministère en charge de la santé publique pour qu’il s’implique afin de protéger la santé des Burundais.

 

 

La vente des récoltes de maïs à l’ANAGESSA, une dépossession voilée ?

La vente des récoltes de maïs à l’ANAGESSA, une dépossession voilée ?

Des cultivateurs de différentes localités viennent de passer plus de deux mois dans l’attente d’être payés pour les récoltes de maïs vendues à l’ANAGESSA, l’Agence Nationale de Gestion du Stock Stratégique Alimentaire.  Ne sachant plus à quel saint se vouer, ces cultivateurs craignent une spoliation de leurs récoltes.

 

Les dernières indignations diffusées par la RPA sont celles des cultivateurs de maïs de la commune de Kayogoro situé en province Makamba (Sud du pays). Les cultivateurs de maïs de cette commune, qui ont vendu leurs récoltes à l'ANAGESSA dénoncent des magouilles opérées lors de cette campagne d’achat de maïs et qui leur ont fait encaisser de pertes.  

« Deux agents de l’ANAGESSA, un nommé Bernard Ciza et un autre prénommé Lubin, ont volé de grosses quantités de maïs et ont détourné de l’argent. Si tu allais vendre par exemple une tonne de maïs, ils retiraient 100 kg, car ils avaient truqué la balance. Par la suite, ils indiquaient qu’ils vont payer 1500fbu par kilogramme au lieu du prix officiel de 1700 Fbu », témoigne un des cultivateurs de Kayogoro.

Ces deux agents de l’ANAGESSA sont également des membres influents du parti au pouvoir en commune Kayogoro. Bernard Ciza est le responsable des imbonerakure à Kayogoro et le prénommé Lubin, un imbonerakure (ligue de la jeunesse du parti au pouvoir).

Alertées sur ces magouilles par certains habitants de la localité, les autorités de Kayogoro ont commandité une enquête, laquelle enquête s’est soldée par une confirmation des grognes des habitants. Mais cela n’a pas pour autant fait avancer les choses, les cultivateurs attendent depuis trois mois d’être remboursés.

Et pendant ce temps, seul l’imbonerakure Lubin est en détention à la police judiciaire de Makamba mais son collaborateur Bernard Ciza lui, jouit encore de l’impunité, ce que dénoncent les cultivateurs de Kayogoro qui déplorent aussi le fait que l’ANAGESSA a clôturé sa campagne d’achat et n’a laissé à ces fournisseurs de maïs que des jetons à présenter le jour du paiement.

Cette situation de la commune Kayogoro n’est pas un cas isolé. Dans toutes les localités du pays, les cultivateurs de maïs grognent, car l’ANAGESSA ne les a pas payés jusqu’aujourd’hui.

En commune Rugombo de la province Cibitoke (Nord-Ouest du pays), non seulement ils n’ont pas l’argent des récoltes vendues, mais aussi l’ANAGESSA n’a pas acheté toutes les quantités. Les cultivateurs regrettent qu’ayant été interdits à vendre leurs récoltes ailleurs, elles commencent à pourrir là où elles ont été déposées, dans l’attente d’être prises par l’agence nationale ANAGESSA.

« Il y a une grande quantité de graines de maïs ici au terrain de la Coopérative. Vraiment, nous sommes désolés d’avoir eu une bonne récolte et que nous manquons d’acheteurs. Maintenant, les insectes   attaquent ces graines de maïs et ils commencent à pourrir. » Regrette un des cultivateurs de Rugombo.

Malgré la bonne récolte qu’ils avaient eu, ces cultivateurs de Rugombo font savoir qu'actuellement, ils ne peuvent pas subvenir à leurs besoins. Ils comptaient sur leurs productions de maïs.

Certains cultivateurs n’hésitent pas de dire que le gouvernement les a spoliés en se basant sur le fait qu’ils étaient même empêchés de vendre leurs récoltes à des commerçants qui  « étaient prêts à payer cash les récoltes achetées. »

 Le projet ANAGESSA, une tactique d’appauvrissement de la population, selon le MSD

Le porte-parole du parti Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie n'y va pas par quatre chemins en réagissant aux indignations des habitants de différentes localités du pays. Pour Epithace Nshimirimana,  « les cultivateurs de maïs ne devraient pas parler que c’est l’ANAGESSA qui leur a volé, c’est plutôt le régime en place qu’ils devraient accuser de vol et spoliation. C’est une stratégie du président Ndayishimiye de spolier les biens de ses gouvernés. »

Le projet ANAGESSA est une première au Burundi, ajoute Epithace Nshimirimana. « Même si on tient compte de la période d’avant l’indépendance, c’est la première fois que nous voyons un régime qui empêche ses sujets de consommer ses récoltes, de les vendre comme bon lui semble. » Une situation qui, selon le porte-parole du MSD, entre dans  « la logique du régime en place qui consiste à appauvrir et affamer la population. »

 

Burundi: A qui profite la pérennisation de la pénurie du carburant ?

Burundi: A qui profite la pérennisation de la pénurie du carburant ?

La vente frauduleuse du carburant prolifère aussi bien à Bujumbura, la capitale économique, qu’à l’intérieur du pays. En effet, le prix du litre a presque quadruplé. Selon nos sources, ce commerce serait couvert par certaines autorités qui en tirent énormément de profit.

A Bujumbura, un bidon de 20 litres d’essence coûte 250 000 francs burundais. Dans presque tous les quartiers, l’or noir se vend au vu et au su de tout le monde, surtout dans les quartiers périphériques du nord de cette capitale économique comme Kamenge, Kinama, Mutakura et Cibitoke. Selon notre source, on peut même se faire livrer à domicile, moyennant néanmoins un certain pourboire consistant.

Ce commerce, frauduleux certes mais florissant, profite essentiellement aux jeunes imbonerakure du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, une jeunesse qui opère en complicité avec l’administration qui lui fournit les procurations nécessaires pour avoir la permission de se promener avec des bidons d’essence.

Même son de cloche au Sud du pays, plus précisément en province Makamba. Une des sources de la RPA prestant dans le secteur pétrolier affirme que les hauts cadres administratifs et policiers sont parmi les personnes les plus actives dans ce commerce frauduleux. Et ce commerçant de dire être même certain que l’interdiction des voitures et motos de se garer le long des stations-service en attendant un probable approvisionnement est liée à cette fraude. « Les camions citernes déchargent leur cargaison en présence de certaines autorités policières et administratives. Chacun de ces dignitaires se taille alors la part qu’il veut, et c’est seulement après qu’ils informent la population de la disponibilité du carburant. Le carburant restant ne pouvant pas faire le plein de plus de  4 véhicules, les gens rentrent bredouilles. » Révèle notre source.

Ce carburant mis de côté est par la suite distribué aux commissionnaires travaillant pour le compte de ces mêmes autorités. Et pendant que ces dernières se remplissent les poches, le petit peuple en paie le prix cher. « Une bouteille d’un litre et demi d’essence coûte aujourd’hui 18 000 francs burundais. Comme conséquence, le trajet qui s’effectuait à 2 000 francs se monnaie aujourd’hui 10 000 francs. Et les responsables de cela sont nos autorités qui stockent le carburant dans leurs maisons d’habitation juste parce qu’elles savent très bien que personne ne va oser aller fouiller chez elles. Donc, les commissionnaires mettent l’essence dans des bouteilles en plastique de 1 litre et demi chacune. Ils les mettent ensuite dans des sacs à dos et sillonnent rues et marchés à la recherche des clients. » S’indigne un habitant de Makamba qui s’est confié à la RPA.

 

A Cibitoke, les habitants profitent de la baisse du prix du carburant provoqué par une rude concurrence observée sur le marché noir

Un litre et demi d’essence est passé de 25 à 18 000 francs burundais en moins d’une semaine. Non pas parce que le carburant est de plus en plus disponible, mais c’est plutôt que la concurrence s’est accrue au sein de ce commerce frauduleux. Notre source à Cibitoke fait savoir que les fraudeurs de la place ne prennent plus la peine de se cacher. De Nyamitanga à la rivière Rusizi, des bidons d’essence sont visibles le long des routes. Selon les informations en possession de la RPA, l’approvisionnement se fait en RDC sur une station située à Ruvungi, et ce  via la mer, la frontière terrestre étant fermée. Et tout ça se fait au vu et au su des autorités administratives et policières qui préfèrent faire comme si de rien n’était, des autorités qui des fois, selon les dires de la population locale, se livrent aussi à cette fraude.

 

 

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