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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Ruyigi : Chauffeurs pris entre pénurie et abus policiers

Ruyigi : Chauffeurs pris entre pénurie et abus policiers

Dans la province Ruyigi, des chauffeurs, contraints de s'approvisionner illégalement en Tanzanie, accusent le commissaire provincial de police de confisquer leur carburant pour le revendre à prix d'or. Entre saisies abusives, arrestations arbitraires et marché noir florissant, cette crise révèle un système de corruption qui pousse ces chauffeurs au bord du gouffre.

Depuis deux mois, les cinq stations-service de la province Ruyigi sont à sec, privées d'essence. Cette pénurie pousse les chauffeurs locaux à se tourner vers la Tanzanie voisine pour s'approvisionner illégalement en carburant. Cependant, cette solution de dernier recours s'accompagne de risques considérables.

Les chauffeurs dénoncent le comportement du commissaire provincial de police, surnommé "Gentil", qu'ils accusent de confisquer systématiquement le carburant rapporté de Tanzanie. Selon un témoignage, une récente saisie de 2000 litres a été en grande partie revendue au marché noir par les forces de l'ordre, seule une infime quantité étant officiellement déclarée à la justice.

La situation est aggravée par des arrestations de chauffeurs accusés d'avoir augmenté leurs tarifs. Ces derniers se défendent en expliquant que la hausse des prix est inévitable compte tenu du coût exorbitant du carburant sur le marché noir. Les conséquences économiques sont désastreuses pour ces travailleurs qui peinent désormais à subvenir aux besoins de leurs familles, à payer leurs loyers et les frais de scolarité de leurs enfants.

 Les tentatives de la rédaction de la RPA pour obtenir une réaction officielle se sont restées vaines. Le commissaire accusé n'a pas pu être joint pour commenter ces allégations.

 

 

 

Cibitoke : La stabulation permanente bafouée par les élites

Cibitoke : La stabulation permanente bafouée par les élites

La mesure de stabulation permanente, censée s'appliquer à tous les éleveurs, se heurte, en province Cibitoke, à une résistance inattendue : celle des autorités. Cette situation crée des tensions croissantes entre agriculteurs et éleveurs, particulièrement dans la commune de Rugombo.

Des agriculteurs locaux dénoncent une application à deux vitesses de la loi. Ils pointent du doigt les troupeaux appartenant à des personnalités influentes, notamment le Premier ministre Gervais Ndirakobuca, le député Justin Niyobuhungiro (dit "Rubasa"), et un homme d'affaires connu sous le nom de "Nankwa". Ces bêtes continuent à paître librement dans les champs des paysans, en violation flagrante de la réglementation.

« La stabulation n'a pas été respectée par tous. Certaines vaches et chèvres broutent dans les champs de la population sur différentes collines », témoigne un agriculteur exaspéré. Cette situation crée un sentiment d'injustice palpable parmi les habitants de Rugombo.

Les citoyens ordinaires se plaignent d'une application discriminatoire de la loi. « Pour un citoyen lambda, même quand sa chèvre se détache, il est amené directement au Bureau communal. Les bétails des autorités broutent dans nos champs aux yeux de tous et nous n'avons aucune assistance », déplore un autre agriculteur.

Les agriculteurs de Rugombo lancent un appel au gouvernement pour une application équitable de la loi sur la stabulation permanente. Ils demandent que la mesure s'applique "à tous et sans exception aucune", soulignant qu'il ne devrait pas y avoir de personnes "intouchables" qui abusent de leur pouvoir.

Les tentatives de la rédaction pour obtenir les commentaires des autorités locales sont restées infructueuses. Ni l'administrateur de la commune de Rugombo, ni le gouverneur de la province de Cibitoke n'ont pu être joints par téléphone pour réagir à ces allégations.

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Photo : Le chef-lieu de la province Cibitoke

 

Expropriation massive au Burundi : Des milliers de familles dépossédées au profit d'intérêts privés

Expropriation massive au Burundi : Des milliers de familles dépossédées au profit d'intérêts privés

Le Burundi fait face à une crise foncière, marquée par une vague d'expropriations massives qui touche des milliers de familles à travers le pays. Ce phénomène, qui prend une ampleur alarmante, a été mis en lumière par une récente étude du Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC), révélant l'étendue d'une pratique qui soulève de sérieuses inquiétudes quant au respect des droits fonciers et à la stabilité sociale du Burundi.

L'étude du FORSC a recensé pas moins de 29 cas d'expropriation à travers le pays, marquant une évolution préoccupante de cette pratique. Autrefois limitée à des cas individuels, l'expropriation prend désormais une forme massive, affectant des communautés entières. Les provinces les plus touchées incluent Cibitoke, Bubanza, Rumonge et Bujumbura, où des centaines d'hectares de terres ont été saisis, laissant des milliers de familles sans ressources.

Parmi les cas les plus emblématiques, on note celui de Mutambara, dans la province Rumonge, où 910 hectares de terres ont été accaparés. À Kumudubugu, dans la province Bubanza, plus de 1096 hectares appartenant à plus de 1500 ménages ont été saisis pour l'extension d'un camp militaire. À Gasenyi, dans la province Bujumbura, les habitants possédant des parcelles dans les 160 hectares aux alentours du palais Ntare Rushatsi ont été expropriés. Des cas similaires ont également été signalés dans les provinces de Cibitoke, Cankuzo et Gitega.

Audace Havyarimana, coordonnateur de projet au FORSC, souligne la gravité de la situation : « Oser exproprier plus de 910 hectares appartenant à plus de 2000 familles est vraiment dramatique. Une telle démarche témoigne d'une grande insouciance envers la population. » Il met en garde contre les risques de paupérisation massive et de mécontentement social qui pourraient conduire à des réclamations de masse à travers le pays.

Bien que l'expropriation pour cause d'utilité publique soit régie par le code foncier burundais, la pratique actuelle est éloignée de ce cadre légal. Les terres expropriées sont souvent redistribuées à des personnalités influentes, soulevant des questions sur la légitimité et l'équité de ces procédures. Le FORSC appelle le gouvernement à assumer ses responsabilités en protégeant sa population et en restituant leurs droits aux victimes d'expropriations abusives.

 

 

Mabanda : L'administrateur accusé de gonfler les prix des boissons BRARUDI

Mabanda : L'administrateur accusé de gonfler les prix des boissons BRARUDI

Dans la commune de Mabanda, province Makamba, l'administrateur Jean Berry Hatungimana est accusé d'avoir unilatéralement augmenté les prix des boissons BRARUDI (Brasseries et Limonaderies du Burundi)  de 500 francs. Il soulève l'indignation des habitants qui dénoncent un possible détournement de fonds et un abus de pouvoir manifeste.

Selon les témoignages recueillis auprès des habitants, M. Hatungimana aurait imposé une hausse de 500 francs burundais sur presque toutes les boissons BRARUDI, à l'exception du Fanta. Cette augmentation touche l'ensemble des débits de boissons de la commune.

Un résident de Mabanda, sous couvert d'anonymat, déclare : « Il a augmenté de 500 francs sur chaque bouteille alors qu'il n'en avait pas le pouvoir. La bière qui s'achetait 2500 francs est actuellement vendue à 3000 francs. L'Amstel qui était à 3500 francs s'achète à 4000 francs. »

Des rumeurs circulent selon lesquelles l'administrateur exigerait des propriétaires de bistrots le versement de sommes importantes en contrepartie de cette hausse des prix. « Certains propriétaires des bistrots disent que bien qu'il ait augmenté les prix de ces boissons, chaque bistrot va lui donner une somme de 100.000 francs », affirme notre source.

Malgré les tentatives de la rédaction pour obtenir sa version des faits, Jean Berry Hatungimana, l'administrateur de Mabanda n'a pas pu être joint pour commenter ces allégations.

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