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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burundi : le CNDD-FDD s’empare de toute l’Assemblée nationale, l’opposition crie à la fraude

Le CNDD-FDD obtient la totalité des 100 sièges électifs lors des législatives du 5 juin 2025. Tandis que 11 députés sont cooptés pour des raisons ethniques et constitutionnelles, l’opposition rejette les résultats, évoquant fraudes, intimidations et manipulations électorales.

L’Assemblée nationale du Burundi sera désormais dominée sans partage par le parti au pouvoir, le CNDD-FDD. C’est ce qu’a annoncé ce mercredi le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Prosper Ntahorwamiye, confirmant que le CNDD-FDD a remporté la totalité des 100 sièges électifs lors du scrutin législatif du 5 juin.

Les circonscriptions telles que Buhumuza (16 sièges), Bujumbura (23), Burunga (17), Butanyerera (23) et Gitega (21) ont toutes été remportées à 100 % par le parti présidentiel. À ces 100 députés s’ajoutent 11 parlementaires cooptés : 8 Hutu pour rétablir l’équilibre ethnique exigé par l’article 169 de la Constitution (60 % Hutu, 40 % Tutsi), et 3 représentants de l’ethnie Twa. L’Assemblée nationale comptera ainsi 111 députés pour la législature 2025-2030.

Malgré cette victoire écrasante, la contestation est immédiate. Le parti UPRONA, arrivé deuxième avec 1,38 % des suffrages, rejette "en bloc" les résultats. Dans un communiqué, son président Olivier Nkurunziza évoque "des irrégularités massives", dénonçant "une mascarade électorale" marquée par "la complicité de l’administration, des forces de sécurité, et l’absence de neutralité de la CENI". Il appelle le président de la République à "prendre toute la mesure de la gravité de la situation" et demande "la libération des personnes arrêtées arbitrairement dans le cadre de ce scrutin".

L’UPRONA exhorte également la communauté internationale à ne pas reconnaître les résultats et à s’impliquer dans la restauration de l’Accord d’Arusha, considéré comme "le seul garant de la paix et de la réconciliation, aujourd’hui mis à mal".

La coalition d’opposition Burundi Bwa Bose, dans un communiqué publié ce 11 juin, rejette également les résultats du 5 juin, qualifiant les élections de "manipulées" et de "non représentatives de la volonté exprimée dans les urnes". Elle appelle la Cour constitutionnelle à ne pas valider les résultats proclamés par la CENI et demande l’organisation d’un nouveau scrutin "libre, inclusif, équitable et transparent".

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