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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Recensement général 2024 : Des milliers d'agents  réclament toujours leur paiement

Recensement général 2024 : Des milliers d'agents réclament toujours leur paiement

Le récent recensement général au Burundi, achevé fin septembre, laisse un goût amer à ses artisans. Des milliers d'agents recenseurs, piliers de cette opération nationale d'envergure, se retrouvent aujourd'hui dans une situation financière précaire, attendant désespérément leur rémunération.

Selon la convention établie avec l'Institut de Statistiques et d'Études Économiques du Burundi (ISTEEBU), les agents devaient percevoir leur paiement en deux tranches. La première, une avance de 220 000 francs burundais, était prévue au début de l'opération. Le solde de 510 000 francs devait suivre à la fin du recensement. Plus de deux semaines après la fin des opérations, de nombreux agents n'ont toujours rien perçu. Certains n'ont même pas reçu l'avance promise, malgré les assurances répétées du directeur de l'ISTEEBU quant à un paiement imminent.

Cette situation met les agents dans une position délicate.  Beaucoup ont contracté des dettes, comptant sur ce revenu pour les rembourser ; certains, ayant travaillé loin de chez eux, ont loué des logements qu'ils ne peuvent pas payer ; les familles des agents, qui comptaient sur cette rémunération, se retrouvent également en difficulté financière.

Les agents recenseurs lancent un appel pressant à l'ISTEEBU : « Nous avons enduré beaucoup de souffrances durant toute la durée du travail. Que l'on nous donne notre rémunération. Cela fait déjà presque un mois que nous avons terminé le travail », témoigne l'un d'eux.

Le recensement général de la population, de l’habitat, de l’élevage et de l’agriculture qui s'est déroulé du 23 août au 27 septembre 2024, a mobilisé des ressources humaines considérables. Les agents recenseurs sont estimés à 18 000 à travers le pays.

 

Affaire des salariés fictifs : Les proches de certains suspects dénoncent la violation de la loi

Affaire des salariés fictifs : Les proches de certains suspects dénoncent la violation de la loi

Les proches de certains suspects dans le dossier des salariés fictifs au ministère de la fonction publique déplorent la violation des décisions de la justice. Les proches de Bathazar Batungwanayo dénoncent le fait qu'il reste détenu au Service National de Renseignements alors que la justice a ordonné son transfert à la prison centrale de Mpimba.

Depuis son arrestation en mi-juin, le retraité Balthazar Batungwanayo est détenu dans les cachots du Service National de Renseignements à Bujumbura. L’un de ses proches estime que la loi a été violée puisque selon lui, le mardi dernier, la chambre de conseil de la cour d’appel de Ntahangwa lui a signifié sa décision de le transférer dans la prison centrale de Mpimba. « Ils le renvoient à chaque fois à la documentation. Ils ne veulent pas que le dossier soit analysé dans le fond. Ils font semblant de poursuivre les enquêtes alors que ce n'est pas le cas. Cela montre qu'il y a des gens qui ne veulent pas que certains éléments du dossier ressortissent. »

Les inquiétudes de notre source reposent sur le fait que les supérieurs hiérarchiques de Balthazar Batungwanayo, qui lui donnaient des ordres en ce qui concerne l’organisation des salaires, n’ont jamais été entendus. « Ce que nous savons c'est que pour organiser les salaires, il utilisait les listes lui données par ses supérieurs. Pourquoi alors les directeurs généraux et secrétaires permanents de l'époque sont libres et n'ont pas été convoqués? »

Avant de partir à la retraite en mai dernier, Baltazar Batungwanayo a dirigé le centre de traitement informatique du ministère de la fonction publique pendant 12 ans avant d’être remplacé par Jean Claude Stanley Bigirimana en janvier 2022. Tous les deux sont actuellement détenus au service national de renseignement alors que la justice a ordonné leur transfert dans la prison centrale de Mpimba.

 

 

Le marché central de Bujumbura : Réhabilitation ou réveil d’un scandale ?

Le marché central de Bujumbura : Réhabilitation ou réveil d’un scandale ?

Après des années d'attente et de promesses non tenues, le marché de réhabilitation de l'ancien marché central de Bujumbura a été finalement octroyé. Le 16 septembre, la société Ubaka Nation Group a entamé les travaux de nettoyage du site. Ce projet qui enthousiasme certains, préoccupe d’un autre côté des observateurs avisés. L’exécutant du projet, désigné sans aucune compétition, à part son parcours entaché de plusieurs traces d’escroquerie et magouilles financières, entretient des relations privilégiées avec le couple présidentiel, d’où les privilèges dont il bénéficie ces derniers temps.

Fablice Manirakiza, dirigeant d'Ubaka Nation Group, a obtenu ce marché sans aucune mise en concurrence. Le contrat, signé sur recommandation présidentielle, confie à l'entreprise non seulement la construction de bâtiments modernes, mais aussi la collecte des fonds et l'exploitation du marché sur une période de plus de 50 ans.

Le projet repose sur le "One Africa Investment Fund", créé par Manirakiza lui-même. Ce fonds, qui appelle à la participation des Burundais locaux et de la diaspora et qui est dirigé par Fablice Manirakiza, soulève de nombreuses questions : Absence de supervision gouvernementale dans la gestion des fonds, rôle inhabituel de la Banque centrale dans un projet privé ainsi que des promesses de rendements rapides jugées irréalistes par les experts.

D’après Manirakiza, ces intérêts seront générés dès le premier mois, avant même le démarrage du projet, grâce à l'émission de titres de trésorerie par la BRB. Cependant, les experts économiques jugent cette promesse difficilement réalisable, compte tenu de la situation financière précaire du pays et de ses dettes internes non remboursées.

Les spécialistes en monnaie craignent que pour honorer cet engagement, la BRB ne soit contrainte de recourir à la planche à billets, une pratique qui aggraverait la dévaluation déjà préoccupante du franc burundais. Cette stratégie expliquerait pourquoi la BRB a spécifié que les intérêts seraient versés uniquement en monnaie locale, même pour les investissements en dollars.

Plus alarmant encore, certains experts comparent le modèle du One Africa Investment Fund à un système pyramidal de type Ponzi, où les premiers investisseurs sont rémunérés grâce aux apports des nouveaux entrants, jusqu'à l'effondrement inévitable du système.

Fablice Manirakiza : un homme d'affaires au passé trouble

Depuis son retour au Burundi il y a moins de 10 ans, Manirakiza a créé quatre entreprises : Come and See Burundi, Assurance Agico, Ubaka Nation Group, et le fonds One Africa Investment Fund. Son premier projet majeur au Burundi, la construction de maisons dans le quartier Miroir de Bujumbura, a été entaché d'accusations de détournements de fonds. Le projet a été exécuté à travers la société Come and see Burundi, une société enregistrée en premier en Australie. Suite à des magouilles opérées, la société a été fermée en Australie. Au Burundi, après le coup fait à la banque de l’habitat BHB, son partenaire dans le projet de construction des maisons du quartier Miroir, la société n’est plus évoquée.

En Australie, où il dirigeait la communauté burundaise de Melbourne, Manirakiza a collecté des fonds de manière controversée, utilisant, révèlent certaines sources en Australie, des méthodes d'intimidation, particulièrement auprès des réfugiés burundais relocalisés. Ces pratiques auraient conduit à son isolement au sein de la communauté burundaise en Australie. Malgré ces antécédents, Manirakiza bénéficie d'un soutien continu des plus hautes autorités du pays, pourtant avisées de ses coups.

 Des liens privilégiés avec le pouvoir

Selon des sources proches de la présidence, Manirakiza entretient des relations privilégiées avec le président Évariste Ndayishimiye et surtout avec son épouse Angeline Ndayishimiye. Cette proximité expliquerait l'attribution de marchés importants à Manirakiza sans procédure de mise en concurrence, ainsi que le soutien inhabituel dont il bénéficie de la part des institutions étatiques.

Au cœur des préoccupations se trouve aussi le fonds One Africa Investment Fund, initié par Manirakiza pour financer le projet. Des observateurs avertis craignent que ce fonds ne serve de véhicule pour le blanchiment d'argent de certains hauts responsables. D'autres y voient une potentielle solution de secours pour un gouvernement en manque cruel de devises.

Ce projet rappelle à certains l'affaire de l'Initiative pour le Développement Communautaire (IDC) en 2009, où des milliards de francs burundais avaient été collectés auprès de la population avant que les responsables ne disparaissent. Cette escroquerie n'a jamais fait l'objet de poursuites sérieuses, le président de l'époque, Pierre Nkurunziza, ayant même blâmé les victimes pour leur manque de vigilance.

 

 

Makamba : Les enseignants en colère face à des contributions forcées pour un nouveau bureau provincial

Makamba : Les enseignants en colère face à des contributions forcées pour un nouveau bureau provincial

À Makamba, la colère gronde parmi les enseignants obligés de contribuer financièrement à la construction d'un nouveau bureau provincial. Alors que ces collectes se multiplient, les éducateurs dénoncent un manque de transparence sur l'utilisation des fonds et expriment leur lassitude face à des exigences répétées, sans jamais recevoir d'explications sur l'usage de leur argent.

Selon les directives du directeur provincial de l'éducation, les enseignants sont tenus de verser 5 000 francs burundais, tandis que les directeurs d'établissement doivent contribuer à hauteur de 10 000 francs. Cette décision a été communiquée via une chaîne hiérarchique, du directeur provincial aux directeurs d'écoles, puis aux enseignants.

Cette nouvelle collecte s'ajoute à une longue liste de contributions similaires imposées aux habitants de Makamba. Les enseignants expriment leur exaspération face à ces demandes répétées, d'autant plus qu'aucun compte-rendu sur l'utilisation des fonds précédemment collectés n'a été fourni. Les enseignants interrogés soulèvent des interrogations légitimes sur la gestion des fonds : «  Où va l'argent que nous sommes souvent obligés de contribuer ? Comment l'argent collecté dans le passé a-t-il été utilisé ? » 

Ces questions restent sans réponse, alimentant la méfiance et la frustration au sein de la communauté enseignante. Ce type de contribution forcée n'est pas un cas isolé à Makamba. Par le passé, d'autres collectes ont été imposées, notamment pour la construction de bureaux collinaires et même d'un stade. Les enseignants appellent alors à plus de transparence dans la gestion des contributions. Ils estiment que si l'administration continue d'exiger ces collectes, elle devrait en contrepartie rendre des comptes sur l'utilisation des fonds.

Malgré les préoccupations exprimées par les enseignants, la rédaction de la RPA n’a pas réussi à obtenir de commentaires de la gouverneure de Makamba ni du directeur provincial de l’éducation.

 

 

 

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