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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Mukaza : Les habitants de la zone Nyakabiga contraints à contribuer pour l’accueil du responsable communal du parti CNDD-FDD

Mukaza : Les habitants de la zone Nyakabiga contraints à contribuer pour l’accueil du responsable communal du parti CNDD-FDD

Une collecte de contributions est en cours dans la zone Nyakabiga de la commune Mukaza en Mairie de Bujumbura. Les habitants de cette zone sont forcés de contribuer pour l’accueil du président du parti CNDD-FDD en commune Mukaza. Ceux qui résistent sont menacés par les Imbonerakure qui font la collecte.

 Un groupe d’Imbonerakure dirigé par le chef du quartier Nyakabiga 3, Bonaventure Ndayishimiye, et le chef de notables collinaires de ce quartier, Fabrice Ntungumburanye sillonnent depuis vendredi 12 janvier, les ménages et les petits marchés de la zone Nyakabiga pour collecter  l’argent destiné à l’accueil du  président du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, dans cette  commune  et d’autres visiteurs  qui l’accompagneront.  Une contribution forcée, témoigne un des habitants de la zone. « Un tailleur surnommé Karamaga qui exerce dans ce petit marché avait refusé de donner l’argent car il n’est pas membre du parti CNDD-FDD. Ils l’ont menacé  jusqu’ à ce qu’il cède et  donne la contribution qui est  de mille francs. Ils lui avaient signifié  que s’il ne donne pas cette contribution, il ne pourra plus exercer ses activités dans ce petit marché. »

Ces responsables du parti CNDD-FDD sont attendus cette semaine en cours.

 Ces habitants de la zone Nyakabiga demandent que ces intimidations et contributions forcées cessent. Ils estiment que seuls les membres du CNDD-FDD devraient contribuer à ces activités du parti. 

Nous n’avons pas pu avoir la réaction de l’administrateur de la commune Mukaza, Florent  Nkezabahizi.

 Le Burundi devrait honneur et dignité à ses troupes envoyées en RDC

Le Burundi devrait honneur et dignité à ses troupes envoyées en RDC

Les conditions inhumaines dans lesquelles sont détenus les militaires burundais rapatriés du Nord-kivu  où ils étaient envoyés combattre le M23 aux côtés de l’armée congolaise, sont déplorables. Pour Gratien Rukindikiza, ancien officier de l’armée burundaise, le gouvernement devrait rendre les honneurs qu’il  doit aux  militaires encore en vie ou à ceux qui sont déjà décédés  dans  ces combats en RDC.

« Les militaires ont le droit de décider d’abandonner la bataille s’ils jugent que cette guerre n’est pas faite pour les intérêts de leur pays ou encore s’ils n’ont pas été communiqués des raisons de la bataille », explique Gratien Rukindikiza. Pour le cas récent des centaines de militaires qui étaient en RDC et qui ont choisi de retourner au Burundi, l’ancien officier de l’armée burundaise précise que ces militaires envoyés se battre aux côtés des forces armées congolaises avec les milices Wazalendo et les FDLR,  ont eu des problèmes car ils ont perdu beaucoup de militaires ainsi que leurs positions . Pratiquement, « je peux dire qu’ils ont perdu la bataille. Donc, ils se sont repliés, ils ont abandonné la guerre parce qu’ils sont rentrés au Burundi.»

Selon lui, en principe les militaires ne doivent pas abandonner la bataille parce que ce sont des ordres reçus. « Mais, les militaires peuvent juger que l’ordre reçu ou la bataille n’en vaut pas la peine, que finalement ce n’était pas pour les intérêts du pays, donc qu’ils ne vont pas mourir pour ça. Pour moi, ils ont le droit de laisser tomber cette bataille et de rentrer. C’est déjà arrivé dans le passé, ça arrive, ça va arriver aussi dans l’avenir », Souligne-t-il.

Gratien Rukindikiza  déplore aussi la maltraitance que ces militaires subissent depuis leur retour au Burundi, vu qu’ils ont été incarcérés dépouillés de leurs uniformes.  Pour lui, avant de les mettre en détention, ces militaires devraient être écoutés par leurs chefs hiérarchiques afin que ces derniers puissent prendre de bonnes décisions car selon lui, ce n’est pas la première fois qu’une armée perde une guerre. « En tant qu’ancien officier militaire, je suis vraiment sensible à cette situation parce que ces militaires étaient partis se battre, ils n’ont pas refusé les ordres de se battre, mais ils n’avaient pas beaucoup de moyens, ils ont été trahi par les gens qui devaient se battre à leurs côtés, donc c’est normal qu’ils rentrent. Mais, cette façon de les traiter  est inhumaine car dans une armée les gens doivent être solidaires. »

Pour lui, les gens qui les traitent ainsi ne se sont pas mis à leur place,  comment auraient-ils pu réagir « s’ils avaient perdu autant de militaires, s’ils avaient enduré tant de trahison, tant de peines dans les montagnes de la RDC ». En même temps, c’est une façon, trouve l’ancien officier, de décourager les autres militaires qui se voient sans valeur. 

A propos des militaires décédés au cours de ces combats en RDC, Gratien Rukindikiza souligne que le gouvernement burundais ne devrait pas cacher leur identité, mais plutôt qu’il devrait rapatrier leurs corps, le communiquer à leurs familles et les ensevelir dignement car ces militaires sont morts en se sacrifiant pour le pays. « En général quand les militaires meurent au cours de la bataille et même si les cadavres restent du côté de  l’ennemi, on doit faire tout en passant par la croix rouge ou autre, pour récupérer les cadavres, parce que les familles ont le droit d’enterrer les leurs », martèle cet ancien officier de l’armée burundaise, qui souligne que le Burundi a le devoir de récupérer les cadavres pour les enterrer quel que ce soit le motif de cette guerre, la guerre qu’elle soit clandestine ou secrète, un militaire reste un militaire.  

Puisque un militaire est quelqu’un qui défend le pays, le pays doit le défendre aussi, le pays doit faire tout pour son honneur, donc le pays doit tout faire et récupérer les cadavres de son armée. « La situation actuelle laisse au niveau de la sous-région  une image d’un pays qui a  une armée qui n’est pas respectée par les dirigeants, une armée qui ne sait  pas se battre et aussi une armée qui est trahie par leurs dirigeants. Ce n’est pas une bonne chose. » Conclut Gratien Rukindikiza.

 

Président Ndayishimiye: Des soldats burundais meurent  en RDC, et alors ?

Président Ndayishimiye: Des soldats burundais meurent en RDC, et alors ?

Les experts de l‘ONU affirment  que plusieurs militaires burundais ont été tués au cours  des affrontements contre le M23  au Nord Kivu. Des pertes qui ne semblent pas préoccuper le Président de la République, évoquant l’« acceptation  de mort » de tout militaire engagé.

 « La guerre est un jeu de mort. Quelqu’un qui a peur de la mort ne peut pas intégrer l’armée, c’est pourquoi on dit qu’un militaire se sacrifie pour son pays, pour ses concitoyens. Tout militaire sait ça et l’a accepté le jour où il a intégré le corps. »  A expliqué le Président Evariste Ndayishimiye au cours de l’émission publique qu’il a animé vers la fin de l’année dernière.

Pour la première fois, le Président Ndayishimiye a déclaré publiquement en personne, l’existence des accords de coopération militaire avec la RDC, des accords « qui ne devraient pas être annulés suite à l’intervention de l’EAC dans ce pays », a-t-il souligné.

Insistant sur cette question de perte, répondant comme un « militaire », le Président Ndayishimiye a dit « vous qui n’êtes pas soldat ou policier, vous savez même que quand vous entendez un coup de feu vous fuyez mais nous, nous nous  dirigeons dans la direction du coup de feu. C’est pourquoi, vous demandez toujours en premier lieu s’il n’y a pas eu de morts. Nous, nous ne posons pas cette question car c’est notre engagement !  Que les civils cessent donc de décourager les militaires. »

 Les experts de l’ONU reviennent sur la présence du Burundi dans les combats contre le M23

Dans un rapport publié au début de ce mois de janvier, des experts de l’ONU parlent du renforcement de la coopération militaire entre les gouvernements Burundais et Congolais en août 2023. Dans cet accord du mois d’août, les parties s’engagent à poursuivre et intensifier leurs opérations militaires conjointes pour lutter contre toutes formes d'agression sur le territoire de l'une ou l'autre des Parties, lutter contre le terrorisme et l'insurrection; coordonner, planifier et efficacement exécuter des missions concertées.  Ce rapport de mi-parcours des experts de l’ONU  insiste sur la guerre contre le M23 au Nord-Kivu. Les experts de l’ONU indiquent que, par exemple, le 5 novembre 2023, au moins 10 militaires burundais ont été tués lors d'affrontements avec le M23 au sud de la localité de Kitchanga. Les experts de l’ONU sur la RDC signalent aussi qu’ils ont été informés qu’un militaire burundais Emérence Ndikumana a été fait prisonnier par le M23 avant que ce mouvement ne le montre dans une vidéo sur les réseaux sociaux.

Le Président Ndayishimiye lui rejette cette information et parle de stratégie de guerre. « Vous pensez que nous ne faisons pas nos enquêtes ? Nous avons déjà vu des combattants du Red-Tabara dans les rangs du M23. Les burundais se ressemblent tous. Si on te montre que tel est un burundais capturé, sur base de quoi tu le nierais ? Est-ce que tu connais tous les burundais ? Si on te montrait un blanc là oui tu nierais mais pas un noir. Soyez donc vigilent, ça s’appelle  de la guerre psychologique et si tu tiens compte de ça, tu pourrais même devenir fou ! »

Depuis le mois de novembre, plusieurs pertes de militaires burundais  en guerre contre le M23, sont signalés ainsi que plusieurs autres capturés. Une situation qui a poussé plusieurs centaines de soldats burundais à refuser de faire cette guerre qu’ils trouvent sans intérêt pour le Burundi. Des militaires qui ont été ramenés à Bujumbura et sont en détention jusqu’à ce jour.

 

 

Elections 2025&2027, quelles perspectives ?

Elections 2025&2027, quelles perspectives ?

Le Burundi est doté d’une nouvelle équipe de la Commission Electorale Nationale Indépendante, commission qui pilotera les élections prévues en 2025 et celles de 2027. Le code électoral de 2019 sera aussi amendé, le conseil des ministres vient d’adopter un projet de loi portant modification dudit code. Les politiques se montrent déjà pessimistes quant au déroulement des prochaines élections. Le début n’est pas rassurant, convergent-ils.

 Ce lundi 11  Décembre, le  président de la République a signé un décret portant nomination des membres  de la nouvelle équipe de la CENI. 7 personnes en tout. Il s’agit de Prosper Ntahorwamiye, Victoire Nahimana, François Bizimana, Odette Bizumuremyi, Sylvestre Nyandwi, Gaby Bugaga et Léonidas Ndayiragije. Tous sont nouveaux dans cette commission sauf l’élu président. Prosper Ntahorwamiye, qui était jusque-là secrétaire général et porte-parole du gouvernement, avait déjà fait partie de deux équipes de  la CENI. La CENI qui a organisé les élections de 2010 et celle qui a piloté les élections de 2015. Des périodes où les  élections ont été contestées par une partie de la classe politique burundaise.

 

Une commission qui ne rassure pas

Approuvée par le sénat le mercredi 06 Décembre, la liste des membres de cette nouvelle équipe de la CENI a été soumise à l’approbation des députés le lendemain 07 Décembre. Une activité boycottée par certains députés, les parlementaires du parti CNL toujours fidèles à l’honorable Agathon Rwasa. ‘’Les règles ont été inversées. Nous avons été appelées à venir faire le vote alors que le sénat les a déjà approuvés.’’ A argumenté  Pamphile Malaika qui s’est exprimé au nom de l’équipe. L’autre raison donnée par ce groupe est que le parti CNL n’a pas été consulté lors du choix des membres de la nouvelle CENI.

D’autres leaders des partis politiques contactés n’ont pas été aussi consultés  pour la mise en place de la nouvelle équipe électorale.

Le parti Alliance pour la Paix, la Démocratie et la Réconciliation (APDR)  estime toutefois qu’il était temps qu’une nouvelle équipe de la CENI soit mise en place. Le parti compte sur  l’indépendance de l’équipe. ‘’On n'a pas consulté notre parti mais ce qui est important,  notre  souhait est qu’ils soient indépendants, travaillant dans toute sérénité, dans toute indépendance et honnêteté  pour servir correctement les parties prenantes aux élections.’’ A fait savoir Gabriel Banzawitonde, président du parti APDR.

Pour le président du parti APDR, Il faudra que l’équipe rassemble  d’urgence toutes les parties prenantes pour mettre sur pieds  les Commissions Electorales Provinciales Indépendantes CEPI  et les Commissions Electorales Communales Indépendantes CECI, cette fois-ci  inclusives.

Le parti Sahwanya Frodebu de son côté n’a pas bien accueilli la nouvelle équipe de la CENI. ‘’L'équipe est presque monopartite, la majorité des membres proviennent du parti  au pouvoir le CNDD-FDD. ‘’  A Réagi Phénias Nigaba, le vice-président du parti Sahwanya Frodebu qui précise lui aussi que la commission a été mise en place sans  concertation entre les partenaires principaux : les partis politiques, la société civile et les confessions religieuses. Le parti Sahwanya Frodebu trouve donc  le  processus électoral mal parti car l’arbitre n’a pas été approuvé par tous les joueurs. ‘’L'espoir pour le bon déroulement  des prochaines élections tend vers zéro.’’

La mise en place de cette CENI est un non évènement pour le parti UPD-Zigamibanga. Le président de ce parti, un des  politiques burundais en exil  depuis la crise déclenchée par le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza en 2015, parle d’une continuité d’un jeu qui dure déjà au moins dix ans.  ‘’Tout ce qui se trame aujourd'hui, n’est qu'une fraude électorale. Nous devons  nous inscrire finalement ou définitivement dans la logique  que dans notre pays, il n’y a jamais eu d’élections libres,  transparentes  et démocratiques depuis 2005.’’ Explique Chauvineau Murwengezo, président du parti UPD-Zigamibanga.

La base de toute élection libre, fiable, souligne Mr Murwengezo, réside dans le code. Un code électoral qui n'a pas de zone d’ombre, un code électoral qui n'est pas truqué.

 

Vers l’adoption d’un code électoral exclusif ?

Le dernier code électoral date de 2019. Le processus de son amendement a été lancé, pour l’harmoniser avec la loi N0 1/05 du 16 Mars 2023 portant détermination et délimitation des provinces des communes, des zones et des collines de la République du Burundi.  Le conseil des ministres a, dans sa session du  mercredi 06 Décembre, adopté le projet de loi organique portant amendement de la loi organique No1 /11 du 29 Mai 2019 portant code électoral.

Entre autres amendements approuvés la hausse des cautions des candidats aux élections. Les candidats aux conseils communaux verseront une caution de 200 mille BIF,  les parlementaires 2 millions et les candidats président eux, verseront une caution de 100 millions BIF.

Si le code électoral est adopté tel qu’il est par l’Assemblée Nationale, la démocratie sera tout simplement enterrée, déplore Olivier Nkurunziza président du parti UPRONA. ‘’La capacité de gouverner ne dépend pas des moyens financiers.’’

Le président de l’APDR rappelant que les partis politiques ne vivent que des contributions de leurs membres,  demande que la caution des candidats président soit ramenée à 30 millions de BIF.

Même si ils avaient été consultés pour l’amendement du code électoral, ces politiques regrettent qu’Ils n’ont pas tenu compte des propositions émises lors de la rencontre du 23 Octobre avec le ministère de l’intérieur.

Les leaders des partis politiques espèrent que l’assemblée nationale tiendra compte des propositions des autres partis politiques.

 

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