Le président de la République Démocratique du Congo explique le problème d'afflux des réfugiés dans son pays par la mauvaise gestion des crises politiques dans les pays voisins. Dans son discours sur l'Etat de la Nation congolaise de ce mardi, Félix Tshisekedi a également donné quelques détails sur sa coopération militaire avec le Burundi.
Le partage de renseignements et les opérations militaires conjointes pour éradiquer le groupe rebelle RED-Tabara font partie des clauses de partenariat entre la République Démocratique du Congo et le Burundi. Ce mardi 14 novembre, dans son discours devant le parlement réuni en congrès, le président Félix Tshisekedi a dit que son pays collaborait aussi avec l’Ouganda pour combattre les rebelles de l’ADF.
‘’Ce partenariat consacre une collaboration dans le domaine du renseignement ainsi que sur le plan des opérations. C'est le cas notamment des opérations conjointes menées par les FARDC et les forces de défense du peuple ougandais, l'UPDF contre l'ADF et celles associant les FARDC et les forces armées du Burundi dans l'annihilation des rebelles de RED-Tabara.’’
Dans son discours sur l’état de la nation après cinq ans à la tête du pays, Félix Tshisekedi a indiqué aussi que les malheurs des congolais provenaient notamment de l’accueil des réfugiés et de l’exploitation minière incontrôlée.
‘’L'afflux des réfugiés résultant de différentes crises politiques mal gérées dans certains pays voisins ainsi que la criminalité transnationale et le trafic illicite des minerais sont autant de facteurs d’insécurité à la base des malheurs de nos concitoyens’’, a-t-il lancé.
En RDC, plus de 99% des réfugiés sont originaires de quatre pays. La République Centrafrique qui occupe la première place, le Rwanda, deuxième, le Soudan du Sud, troisième et le Burundi qui vient en quatrième position avec plus de 46 mille réfugiés actuellement hébergés sur le sol congolais.
Dans son discours, le président Félix Tshisekedi a également annoncé le départ de deux missions de maintien de la paix.
‘’Pour certaines, il est question de discuter des mécanismes de leur retrait. C’est le cas de la MONUSCO et de la force régionale de l’East African Community. Pour d’autres, il s’agit des modalités de leur déploiement. C’est le cas pour la Communauté de Développement de l’Afrique Australe, la SADC.’’
La SADC compte 16 pays. Seules la République Démocratique du Congo et la Tanzanie sont membres en même temps de la SADC et de l’EAC. Le discours du président Félix Tshisekedi de ce mardi était le dernier qu’il prononçait devant les députés et les sénateurs réunis avant le lancement de la campagne électorale pour se préparer aux élections générales prévues dans ce pays en décembre prochain.