Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Gishubi : Opacité et soupçons de fraude dans la préparation des élections

Gishubi : Opacité et soupçons de fraude dans la préparation des élections

Les habitants de la commune de Gishubi, située dans la province Gitega, expriment leur vive préoccupation face à de graves irrégularités constatées lors de la mise en place des membres des bureaux de vote par la Commission Communale Électorale Indépendante (CECI). Ils dénoncent une procédure opaque qui favorise les militants du parti au pouvoir au détriment de la transparence et de l’équité.

Selon plusieurs citoyens interrogés, la procédure habituelle, qui consiste à lancer un appel à candidatures ouvert à tous les citoyens désireux de devenir membres des bureaux de vote, n’a pas été respectée cette année. Au lieu de cette démarche transparente, seuls certains militants du parti au pouvoir auraient été contactés personnellement par téléphone afin de déposer leurs dossiers de candidature.

Un habitant témoigne : « Nous, ressortissants de la commune Gishubi, avons des inquiétudes sur ce qui se passe au sein de la CECI Gishubi. On en arrive au stade où il est impossible de déposer les documents nécessaires si l’on n’a pas été envoyé par le responsable du parti au pouvoir ou une autre autorité. C’est le chef du parti qui t’appelle pour t’inviter à déposer ton dossier. Si tu n’es pas dans le système du parti, tu ne peux pas être retenu comme membre du bureau de vote. »

Pour de nombreux habitants, cette sélection partisane constitue un signe évident de fraude électorale. Ils s’interrogent sur la légitimité du processus électoral, certains allant jusqu’à se demander si les élections sont organisées pour l’ensemble de la population ou pour le seul bénéfice d’un groupe restreint. « C’est pour cette raison que nous nous demandons si ce sont des élections organisées par une famille ou une seule personne. En principe, les membres des bureaux de vote étaient choisis par la CECI en fonction des capacités de chacun. Même si nous ne pouvons pas avoir de réponse sur ce qui se fait, en tout cas, c’est un déshonneur pour eux et nous sommes contre, cela est une démonstration de fraude », déplore un autre citoyen.

Les zones de Butezi, Buraza et Mahonda sont notamment citées par la population comme des exemples où ces irrégularités ont été signalées.

À ce jour, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu recueillir la réaction des responsables de la CECI de Gishubi sur ces allégations.

 

Elections au Burundi : La CENI rassure, mais les inquiétudes persistent

Elections au Burundi : La CENI rassure, mais les inquiétudes persistent

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) du Burundi a officiellement annoncé, ce 8 avril 2025, le calendrier des élections législatives, communales et collinaires prévues cette année. Lors d’une conférence de presse tenue à Bujumbura, Prosper Ntahorwamiye, président de la CENI, a confirmé que ces scrutins essentiels se dérouleront selon le programme établi, malgré les défis logistiques liés à la pénurie de carburant.

Les élections législatives et communales auront lieu le 5 juin 2025. La campagne électorale pour ces scrutins débutera le 13 mai et se terminera le 2 juin, couvrant une période de trois semaines. En juillet, les élections sénatoriales sont prévues pour le 23, tandis que les élections collinaires se tiendront le 25 août. Ces échéances concernent l’ensemble des citoyens burundais, y compris ceux résidant à l’étranger, plus de six millions de Burundais sont attendus. Pour faciliter la participation des électeurs, plus de 14 000 bureaux de vote seront installés à travers le pays.

La pénurie persistante de carburant a suscité des inquiétudes quant à la logistique nécessaire pour organiser ces scrutins. Cependant, le président de la CENI s’est voulu rassurant : « Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour que cet obstacle n’affecte pas le bon déroulement des élections », a-t-il déclaré. Il a également affirmé que les ressources et préparatifs sont suffisants pour garantir la réussite du processus électoral.

Malgré ces assurances, certains partis d’opposition ont exprimé leurs préoccupations concernant des irrégularités dans la préparation du processus électoral. Prosper Ntahorwamiye a rejeté ces accusations, affirmant que toutes les étapes avaient été menées conformément aux règles en vigueur.

En amont de cette annonce, une formation a été dispensée aux membres des commissions électorales au niveau provincial et communal. Cette initiative vise à garantir une organisation fluide et efficace des différents scrutins.

...............

Photo : Prosper Ntahorwamiye, président de la CENI 

Ngozi : Les entraînements paramilitaires des Imbonerakure sèment la peur

Ngozi : Les entraînements paramilitaires des Imbonerakure sèment la peur

Ce mercredi, 9 avril, au chef-lieu de la province Ngozi, les Imbonerakure, membres de la jeunesse du parti au pouvoir CNDD-FDD, ont organisé un entraînement paramilitaire qui a suscité une vive inquiétude parmi les habitants.

L’entraînement a débuté vers 16h et s’est déroulé dans plusieurs zones stratégiques de Ngozi. Les Imbonerakure ont emprunté la route menant à Gitega, passant devant le palais présidentiel, avant de descendre jusqu’au parking du marché. Ils ont ensuite continué leur parcours jusqu’à l’hôtel Gloria 2 avant de remonter vers le bureau provincial. Tout au long du trajet, ils scandaient des chansons en faveur du CNDD-FDD, certaines contenant des propos menaçants envers les membres des partis d’opposition.   

Un témoin rapporte : « Ils chantaient des slogans intimidants comme ‘’Tuzobamesa’’, affirmant que le CNDD-FDD est le seul parti capable de diriger le pays. Ces chants visaient clairement ceux qui soutiennent l’opposition ou envisagent de quitter le parti. Cela montre leur détermination à intimider la population. »

Certains participants portaient l’uniforme officiel du CNDD-FDD, tandis que d’autres arboraient des vêtements ressemblant à des tenues militaires. Ils étaient équipés de bottines militaires, de sifflets, de casquettes et même de radios Motorola. Ces éléments ont renforcé la peur parmi les habitants qui redoutent une montée en puissance des activités paramilitaires.

Les habitants de Ngozi expriment leur inquiétude face à ces démonstrations de force. Nombre d’entre eux craignent que ces actions soient un prélude à une campagne d’intimidation généralisée à l’approche des meetings préélectoraux. « Toute personne ayant assisté à cette scène se demande si nous serons obligés de soutenir le CNDD-FDD lors des élections », confie un résident.

Interrogé sur ces événements, Léonidas Ndaruzaniye, gouverneur de la province Ngozi, a nié qu’un tel entraînement a eu lieu, mais a promis d’enquêter pour vérifier les faits.

Les habitants appellent les autorités administratives à agir rapidement pour mettre fin à ces menaces et garantir un climat apaisé en vue des élections cruciales pour l’avenir du pays.

 

Les évêques plaident pour la fin des tensions entre le Burundi et le Rwanda

Les évêques plaident pour la fin des tensions entre le Burundi et le Rwanda

Du 30 mars au 1ᵉʳ avril 2025, les évêques catholiques du Burundi et du Rwanda se sont réunis au Centre Saint-Joseph à Kibungo, au Rwanda, dans le cadre de la plénière ordinaire de l'Association des Conférences des Ordinaires du Rwanda et du Burundi (ACOREB). À l'issue de cette rencontre, un appel fort a été lancé pour la réouverture des frontières entre les deux pays, fermées depuis janvier 2024. Les prélats ont mis en lumière les profondes connexions historiques et culturelles qui unissent ces nations voisines.

Dans un communiqué officiel, les évêques ont rappelé que "les Burundais et les Rwandais sont des frères et sœurs" et ont insisté sur l’urgence de rétablir des relations de bon voisinage. Mgr Bonaventure Nahimana, président de la Conférence épiscopale du Burundi, a souligné que cette réouverture favoriserait non seulement les échanges transfrontaliers, mais aussi le renforcement des liens entre les deux peuples. « Nous demandons à nos dirigeants de privilégier le dialogue pour rouvrir les frontières et encourager les échanges », ont-ils déclaré.

Les évêques ont tenu à préciser que la crise actuelle entre le Burundi et le Rwanda n’est pas d’ordre ethnique, mais résulte de différends politiques. Mgr Nahimana a expliqué : « Les problèmes liés à la fermeture des frontières ne sont pas ethniques. Ils découlent des intérêts politiques divergents entre nos deux pays. »

S'adressant aux fidèles chrétiens des deux pays, les évêques ont exhorté à œuvrer pour la paix et à rejeter tout discours de haine ou d'incitation à la violence. « Nous demandons à nos fidèles de se garder de toute parole ou action pouvant diviser Burundais et Rwandais », ont-ils insisté. Ils ont également réaffirmé leur engagement en faveur de la réconciliation et encouragé les populations à dépasser les conflits actuels pour préserver des relations fraternelles.

 

 

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 481 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech