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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Tensions électorales à Rumonge : L'ombre de l'exclusion plane sur le scrutin

Tensions électorales à Rumonge : L'ombre de l'exclusion plane sur le scrutin

À l'approche des élections au Burundi, la province Rumonge se trouve au cœur d'une controverse qui soulève des inquiétudes quant à l'intégrité du processus électoral. Des accusations d'exclusion systématique et d'intolérance politique émergent, mettant en lumière des pratiques qui pourraient compromettre la légitimité du scrutin à venir.

Au centre des préoccupations se trouve la composition de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et de ses structures locales. Selon des témoignages recueillis, la majorité écrasante des membres de ces organes cruciaux sont issus du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Cette situation contraste fortement avec l'idéal d'une commission électorale représentative et impartiale.

Un habitant de Nyaburunga, dans la province Rumonge, déplore : « Si on observe les membres de la CENI qui ont été nommés pour surveiller les élections, n'importe qui peut constater cette exclusion. C'est la même chose pour tous ceux qui sont nommés au niveau national. » 

La nomination des membres de la CENI semble avoir été effectuée sans consultation préalable des différentes forces politiques du pays. Cette approche unilatérale a privé les autres partis de toute représentation significative au sein de l'organe chargé d'organiser et de superviser les élections.  

Au-delà des questions de représentation, la province  Rumonge est le théâtre d'incidents inquiétants qui témoignent d'une montée de l'intolérance politique. Des actes de vandalisme ciblant les symboles des partis d'opposition ont été signalés dans plusieurs localités, notamment à Kigwena et Musongati.

Les témoignages recueillis font état d'un climat de peur instauré par certains membres du parti au pouvoir, en particulier les Imbonerakure. Des menaces à peine voilées circulent, laissant entendre que le transfert pacifique du pouvoir n'est pas envisagé.

Rutana: Molestés par les imbonerakure pour s’être soustraits aux contributions forcées pour les prochaines élections, les habitants de Rutana vivent le calvaire

Rutana: Molestés par les imbonerakure pour s’être soustraits aux contributions forcées pour les prochaines élections, les habitants de Rutana vivent le calvaire

Les contributions exigées à la population pour les élections de 2025 et 2027, commencent à changer d’aspect. L’exemple illustratif est celui des habitants de certaines localités de la province de Rutana qui se sont vus barrés le passage par les miliciens imbonerakure juste pour ne pas s’être acquittés desdites contributions. Pourtant, le président de la République avait annoncé  que tout  le budget alloué aux élections a été prévu à l’avance.

La collecte de ces contributions est assurée par les imbonerakure. Au centre dénommé Birongozi situé à 1 kilomètre du chef-lieu de la province Rutana, des barrières avaient même été érigées par ces miliciens du parti au pouvoir le CNDD-FDD pour facilite le contrôle. Depuis ce mardi 27 Août 2024, la quête a débuté par les commerçants de la place et personne n’était autorisé à passer sans présenter un reçu attestant qu’elle s’est acquittée de cette cotisation. « Tôt le matin, trois imbonerakure de la colline de Rutana, à savoir un enseignant prénommé Anselme, le prénommé Wilson prestant au district sanitaire de Rutana ainsi qu’un infirmier du nom de Tawe, sont passés dans toutes les boutiques de la localité pour collecter ces contributions. Même les petits commerçants qui étalent des marchandises par terre n’ont pas été épargnés. La somme exigée était de mille francs. De 15h 30 minutes à 17 heures, ils ont érigé une barrière à Birongozi et aucune moto ne pouvait passer sans leur verser les mille francs. Ils ont dit que cette contribution était destinée aux élections.’’ S’est indigné un des habitants de Birongozi qui crie au vol alors que les gens sont dans une pauvreté extrême.

Pire encore, même les gens qui revenaient d’un enterrement ont eux aussi été bloqué par le responsable des imbonerakure. Cela s’est passé en commune Bukemba de la même province de Rutana. « Imaginez-vous les gens qui ont osé arrêter un cortège funéraire! Au fait, on revenait du cimetière de Gihofi en commune de Bukemba et ils nous attendaient juste sur une ancienne barrière jadis utilisée par les percepteurs des taxes communales. Là-bas, c’est le responsable communal  des imbonerakure à Bukemba, le surnommé  COMMANDO, ancien combattant, qui remplissaient les reçus à l’effigie de l’Aigle. Ce dernier exige 50 000 mille francs burundais à tout fonctionnaire. Est-ce qu’ils pensent que tous les burundais sont des militants du parti CNDD-FDD? Il faut que cela cesse.» Déplore un autre citoyen de la commune de Bukemba qui demande que ces contributions forcées cessent, surtout que le président de la République avait annoncé  que tout  le budget alloué aux élections avait été prévu à l’avance.

A ce propos, la rédaction de la  RPA a contacté Olivier Nibitanga, gouverneur de la province de Rutana, mais il n’a pas voulu s’exprimer. 

Rugasa en alerte : Le CNDD-FDD intensifie les pressions sur l'opposition

Rugasa en alerte : Le CNDD-FDD intensifie les pressions sur l'opposition

Dans la commune de Bugabira, province Kirundo, une tension politique croissante inquiète les habitants de la colline Rugasa. Des militants du parti au pouvoir CNDD-FDD sont accusés de mener une campagne d'intimidation à l'encontre des membres de l'opposition, exigeant leur ralliement avant les prochaines élections.

Selon plusieurs témoignages, un groupe de militants du CNDD-FDD, dirigé par Jean-Christophe Ruremesha, responsable du parti CNDD-FDD sur la colline Rugasa, exercerait des pressions sur les opposants politiques. « Ils nous menacent de représailles si nous n'adhérons pas au parti de l'aigle », confie un habitant sous couvert d'anonymat.

Les intimidations ne se limitent pas aux seuls opposants. Des commerçants locaux seraient également visés, recevant l'ordre de ne plus servir les clients affiliés à l'opposition.

Des sources locales révèlent qu'une réunion du CNDD-FDD aurait eu lieu il y a plus d’une semaine sur la colline, au cours de laquelle une stratégie nommée "Guhongora" (littéralement "mater les opposants") aurait été adoptée. Cette information renforce les craintes d'une campagne d'intimidation systématique.

Les habitants de Rugasa dénoncent "une intolérance politique pure et simple" et "une entrave aux libertés politiques". Certains redoutent que cette situation ne dégénère en affrontements entre partisans de différentes formations politiques, particulièrement à l'approche de la période électorale.

Contacté par la RPA, Jean-Christophe Ruremesha a qualifié ces accusations d'"incorrectes". De son côté, Eric Ntunzwenimana, administrateur de la commune de Bugabira, affirme ne pas être au courant de la situation et invite les personnes intimidées à le contacter directement pour un suivi de leurs cas.

 

 

Burundi : 24ème anniversaire d'un accord foulé aux pieds alors qu’il avait stoppé la guerre

Burundi : 24ème anniversaire d'un accord foulé aux pieds alors qu’il avait stoppé la guerre

Ce 28 Août 2024, l'Accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi totalise 24 ans d'existence. Cet accord soutenu par la communauté internationale avait permis le retour au calme après une dizaine d'années de guerre civile dans le pays. Pourtant, le parti CNDD-FDD arrivé au pouvoir grâce à ce même Accord n’a pas tardé à le torpiller, au grand désarroi des politiques burundais.

L’accord signé à Arusha le 28 Août 2000 a permis d’arrêter la guerre qui avait pris de l’ampleur, surtout après l’assassinat du président Melchior Ndadaye environ 3 mois après son investiture en 1993. Le président Pierre Buyoya issu de l’UPRONA, qui avait renversé le pouvoir plus d’une fois, les représentants du FRODEBU qui avait gagné les élections de 1993, les représentants d’autres partis politiques ainsi que les représentants des mouvements armés, étaient parmi les participants aux négociations qui avaient abouti à cet accord. Le CNDD-FDD et le PALIPEHUTU-FNL d’Agathon Rwasa, ont ensuite signé, chacun de son côté, des accords de cessez-le-feu qui ont été intégrés dans l’accord d’Arusha et la cessation des hostilités avait été définitive à l’époque. Parmi les garants de cet accord qui a permis aux Hutu et Tutsi de partager le pouvoir, figuraient Nelson Mandela, le médiateur, les chefs d’Etats Yoweri Kaguta Museveni de l’Ouganda, Daniel Arap Moi du Kenya, Benjamin William Mkapa de la Tanzanie, Kofi Annan, le secrétaire général de l’ONU, et Salim Ahmed Salim, le secrétaire général de l’OUA, l’union africaine actuelle. D’autres garants de l’accord d’Arusha comme l’Union Européenne et la fondation Mwalim Nyerere fondée par le médiateur Julius Nyerere décédé environ une année avant la signature de l’accord, étaient également représentées dans les négociations. L’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi de 2000 a permis la mise en place d’un gouvernement de transition dirigé par l’UPRONA et le FRODEBU avant l’organisation des élections de 2005.

Malheureusement, malgré le rôle primordial joué par l’Accord d’Arusha, ce dernier a été écarté par le pouvoir en place alors qu’il avait même été inclus dans la constitution du Burundi. Ce qui est, selon le parti Sahwanya-Frodebu, une aberration. ‘’Nous au sein du parti Sahwanya-Frodebu, nous considérons l’Accord d’Arusha comme le pilier fondamental pour la paix et de la réconciliation. N’en déplaisent à ceux qui, aujourd’hui au pouvoir, tentent de violer cet Accord. En principe, cet Accord a permis le retour à la paix, à la cessation des hostilités et à la guerre civile. Il est vrai que cela ne s’est pas fait dans l’immédiat mais après l’accord de cessez-le-feu signé en Afrique du Sud entre le parti CNDD-FDD, le PALIPEHUTU et l’Etat du Burundi. Alors, j’exhorte les burundais à ne pas perdre espoir car il y a encore des gens, même parmi ceux qui nous gouverne aujourd’hui, même si ils n’osent pas le dire ouvertement, qui croient en l’esprit de cet Accord. C’est d’ailleurs pour cela que le Sénat burundais a déclaré qu’il n’était pas encore temps de réviser cet accord, surtout en ce qui est des quotas ethniques. Cela montre que la grande majorité de burundais ne veulent plus de résurgence des conflits tels qu’on les a vécu.’’ Dixit Sylvestre Bikorindagara, porte-parole du parti Sahwanya-frodebu. Quant à la Coalition des Forces de l’Opposition burundaise pour le Rétablissement de l’Accord d’Arusha, CEFOR-ARUSHA en sigle, elle estime que le parti CNDD-FDD n’attendait que son accession au pouvoir pour en profiter et  piétiner, mais aussi  désorienter l’Accord d’Arusha et ce malgré que cet accord avait  instauré la paix et la sécurité au Burundi juste pour noyer les atrocités de tout genre qu’il a commis. ‘’A partir de 2001, cet accord a été mis en application par le gouvernement de transition qui avait la mission de mettre fin à la guerre. Malheureusement, après les élections de 2005 remportées par le parti CNDD-FDD, ce dernier  a essayé de ronger le système du dedans avec la promulgation de la constitution en 2008. Et c’est à partir de ce moment que tout est parti en vrille car ils ont voulu imposer leur propre voie.’’ A déclaré Frédéric Bamvuginyumvira, président de la CFOR-ARUSHA, qui en appelle au réveil des consciences des burundais afin de prendre leur destin en main.

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