Vingt organisations de la société civile burundaise ont rendu publique une déclaration commune dans laquelle elles condamnent les fraudes, intimidations politiques et irrégularités qui ont marqué les élections du 5 juin. Selon ces organisations, le processus électoral a été gravement entaché, compromettant la transparence et l'intégrité des résultats. Elles exigent que le gouvernement burundais ne valide pas les résultats provisoires et ouvre un dialogue national inclusif pour revoir le processus électoral.
Dans une déclaration rendue publique ce jeudi, la Conférence des Évêques catholiques du Burundi affirme que, malgré un climat général de paix, les élections du 5 juin ont été entachées de nombreuses irrégularités susceptibles de remettre en question la crédibilité du scrutin.
Ce samedi, lors d’une conférence publique dédiée aux récentes élections, le président burundais Evariste Ndayishimiye a fermement démenti les accusations selon lesquelles le pays glisserait vers un système de parti unique. Selon lui, le CNDD-FDD, parti majoritaire, gouverne dans le cadre d’une démocratie réelle.
Le CNDD-FDD obtient la totalité des 100 sièges électifs lors des législatives du 5 juin 2025. Tandis que 11 députés sont cooptés pour des raisons ethniques et constitutionnelles, l’opposition rejette les résultats, évoquant fraudes, intimidations et manipulations électorales.
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