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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

SOSUMO lance sa campagne sucrière visant 20 000 tonnes malgré les contraintes logistiques

La Société sucrière du Moso (SOSUMO) a lancé, ce vendredi 4 juillet, sa campagne annuelle de production et de transformation du sucre, avec un objectif de 20 000 tonnes à atteindre si aucun obstacle majeur ne survient.

Aloys Ndayikengurukiye, ancien directeur général de la société, aujourd’hui chargé de nouvelles responsabilités, affirme que cet objectif dépend notamment de l’absence de pénurie de carburant ou de devises étrangères.

Il explique que près de 220 000 tonnes de canne à sucre sont disponibles. « Si le climat reste favorable, nous pourrons atteindre les 20 000 tonnes de sucre », précise-t-il, en soulignant que les défis sont de deux ordres : ceux indépendants de leur volonté, comme les aléas climatiques qui peuvent interrompre la campagne, et ceux liés aux ressources, notamment le carburant et les devises. « Le personnel, quant à lui, est prêt à travailler », ajoute-t-il.

Le manque de carburant figure parmi les principaux freins identifiés par la SOSUMO. Pour répondre à cette inquiétude, le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage rassure. Léonard Butoyi, assistant du ministre, indique que des échanges ont eu lieu avec la SOPEBU, responsable de la distribution du carburant au Burundi, qui s’est engagée à fournir en temps voulu pour éviter toute interruption dans la transformation de la canne.

Sur le plan matériel, Léonard Butoyi reconnaît un retard dans l’arrivée d’équipements importés, conséquence des travaux de modernisation en cours à l’usine. Il souligne que le gouvernement investit pour porter la capacité de production à 35 000 tonnes par an, contre environ 20 000 tonnes actuellement.

En mars, le personnel de la SOSUMO avait adressé une lettre à la direction, pointant le manque d’équipements essentiels et l’état défectueux de plusieurs machines, suscitant des préoccupations en interne.

Ces problèmes logistiques ne sont pas nouveaux : les campagnes de 2023 et 2024 avaient déjà été affectées par une pénurie de camions pour le transport de la canne à sucre vers l’usine.

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