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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des centaines de policiers réclament leurs dus

Des centaines de policiers réclament leurs dus

Plus de 700 policiers viennent de passer 6 mois sans percevoir de salaires. Ces
policiers ont été renvoyés à la fin de l’année dernière avant l’âge de la retraite.
Jusqu’à présent, ils ne reçoivent rien.
Ces policiers étaient affectés dans différentes provinces du pays. Ils étaient de
la catégorie des hommes de troupe. Ils indiquent qu’ils n’ont pas été
rémunérés depuis le mois d’octobre de l’an 2022. Selon eux, leurs salaires ont
été suspendus alors qu’ils étaient toujours en fonction. Après deux mois sans
salaires, ils se sont adressés à la direction générale de la police. « En fin
novembre, nous sommes allés réclamer à la direction générale de la police. Et
ils nous ont promis de corriger l’erreur.» Explique l’un d’entre eux.
La promesse n’a pas toutefois été tenue. Ces policiers sont retournés en grand
nombre cette fois-ci à la direction générale de la police. A leur grande surprise,
on leur a annoncé la fin que leur carrière prenait fin à la fin de l’an 2022. « Ils
nous ont dit qu’ils nous contacteront le moment de régularisation. »
Ces policiers qui sont à plus de 700 sont nés en 1977 et 1978. Selon le
règlement policier, les policiers de la catégorie Homme de troupe prennent
leur retraite à 46 ans. L’âge statutaire est de 45 ans avec une année de
prolongation devenue obligatoire. Tous ces policiers ont donc été renvoyés
avant d’atteindre l’âge de la retraite prévue dans la loi.
Après des dizaines d’années au service de l’Etat, ces policiers ont été renvoyés
sans aucun document officiel mentionnant le motif de la fin de leur carrière. Ils
n’ont reçu que la décharge à la remise de la tenue et arme de fonction.
Ces policiers réclament les salaires des derniers mois qu’ils ont prestés. Ils ont
aussi besoin de connaître le motif de leur renvoi. « Si nous avons été mis à la
retraite, que la pension de retraite nous soit octroyée. »
Nous avons essayé de contacter Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de
l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique mais
sans succès.

 
La ville de Gitega se débarrasse de petits commerçants

La ville de Gitega se débarrasse de petits commerçants

La ville de Gitega se débarrasse de petits commerçants
La police chasse depuis le lundi de la semaine dernière les petits commerçants qui exercent au bord de la route qui mène au marché central de Gitega. C’est une mesure administrative qui viseraient la propreté de la ville .
C'est vers 10h00 du lundi de la semaine dernière que la police, en collaboration avec l'administration et les imbonerakure, a commencé à pourchasser et éparpiller les petits commerçants qui étalaient leurs petites marchandises, au bord de la route qui mène au marché central de Gitega. Les commerçants ambulants étaient également ciblés. Ont été également visés, les agents de la compagnie téléphonique Lumitel qui vendent des unités de recharge et qui font le transfert d'argent souvent installés sous des parapluies au bord des routes. Ces petits commerçants du bord de l'axe menant au marché central de Gitega vendent de petites marchandises comme des beignets, des bananes mûres en faible quantité, des arachides grillées, des vêtements et des souliers d'occasion et des soutiens-gorge de seconde main. D'autres commerçants chassés sont ceux qui vendent du riz, du haricot, et des grains de maïs.
La colère et les grognes
Ces petits commerçants indiquent qu’ils ne savent pas comment ils continueraient à exercer leurs activités commerciales. Selon eux, c'est ce genre de commerce qui leur permettait de nourrir leurs familles.
De leur côté, les policiers affectés à cette opération ont laissé entendre que c'était pour mettre en application la mesure administrative d'interdire tout commerce qui se réalise dans des lieux non autorisés.
Ces grognes des petits commerçants s'ajoutent à celles des vendeurs des téléphones portables de seconde main qui ont été chassés du marché central de Gitega au début du mois en cours.
Certains habitants de la ville de Gitega demandent à leurs autorités de tenir compte des intérêts de la population avant de prendre des décisions.

 
La pacification de l’Est de la RDC par l’EAC, une initiative vouée d’avance à l’échec

La pacification de l’Est de la RDC par l’EAC, une initiative vouée d’avance à l’échec

Le processus de Nairobi a peu de chance de réussir selon Thierry Vircoulon, spécialiste de
la République Démocratique du Congo. Une année après la conclusion de ce processus à
l’issu d’un mini-sommet des Chefs d’Etats de l’EAC pour stabiliser l’Est de la RDC, ce
processus n’a déjà enregistré que des déclarations sans impact sur terrain.
L’Est de la RDC est instable depuis plusieurs années car fief de plusieurs groupes armés
aussi locaux qu’étrangers. Membre de la Communauté Est Africaine depuis peu, la signature
d’adhésion à la communauté a été faite en date du 08 Avril 2022 par le Président Tshisekedi,
la communauté s’est engagée à stabiliser cette partie de la RDC, son nouveau membre.
Annoncé, à l’issu du mini-sommet des Chefs d’Etats de l’EAC le 21 Avril 2022, le processus
de Nairobi porte sur des concertations avec les groupes armés congolais présents dans l’Est
de la RDC et la constitution d’une «force régionale» pour réprimer ceux qui refuseraient de
déposer les armes.



« Une solution militaire pour pacifier l’Est de la République Démocratique du Congo n’est
pas nouvelle », souligne Thierry Vircoulon, expert de la région des Grands Lacs et de la
RDC. Des mois après le déploiement des troupes de cette force régionale, Vircoulon regrette
qu’aucune pression militaire ne soit exercée contre le M23, mouvement en guerre avec les
forces congolaises. « On n’a pas vu de différence depuis le déploiement du contingent de
l’East African Community », martèle ce spécialiste du pays.
« Le processus de Nairobi n’a jusqu’ici donné lieu qu’à des déclarations qui n’ont pas du
tout d’impact », précise Thierry Vircoulon. Pas mal de rencontres des Chefs d’Etats de la
communauté portant sur ce processus se sont déjà tenues. La dernière a eu lieu au début du
mois de Février dernier à Bujumbura.
Pour cet expert, le taux de réussite de ce projet est très minime car certains des initiateurs sont
en même temps juge et partie au conflit. L’Est de la RDC héberge plusieurs groupes armés
congolais et étrangers. Parmi ces groupes armés étrangers, figurent des groupes qui
combattent les régimes de certains pays membres de l’EAC.
Thierry Vircoulon estime « la situation de l’EAC très ambigüe d’où il est improbable qu’elle
parviendra à résoudre le problème d’insécurité à l’Est de la RDC ».
La force régionale sera constituée par les troupes du Kenya, Ouganda, Soudan du Sud et du
Burundi. Sont déjà sur terrain, les forces kenyanes et burundaises. L’Ouganda a la semaine
dernière promis d’envoyer ses troupes avant la fin de ce mois de mars. Le Soudan du Sud a
déclaré en décembre dernier être sur le point de se joindre à la force régionale tandis que le
Rwanda, lui, a été déclaré indésirable par Kinshasa qui lui reproche de soutenir les rebelles du
M23.
Le Président burundais, Evariste Ndayishimiye, et président en exercice de l’EAC, a envoyé
ses troupes en Août 2022 et avait déjà des troupes sur le territoire congolais dans le cadre
d’un accord bilatéral avec Kinshasa. Ces troupes burundaises sont entrées sur l’accord du
président Tshisekedi afin de traquer les mouvements rebelles burundais.

Parmi les groupes rebelles étrangers opérant depuis l’Est de la RDC figurent des burundais,
le Red- Tabara et le FNL.

Le CNL interdit de célébrer son anniversaire pour des « conflits internes »

Le CNL interdit de célébrer son anniversaire pour des « conflits internes »

Le ministre de l’intérieur n’est pas revenu sur sa décision comme l’attendaient
certains responsables du parti CNL. Le double anniversaire de ce principal parti
de l’opposition n’a pas été célébré à la fin de la semaine dernière. Pourtant,
quelques membres se sont présentés sur le lieu où devraient se dérouler les
cérémonies.
Tout était prêt pour accueillir la double commémoration depuis samedi soir dans
l’espace où le parti CNL compte construire sa permanence nationale en zone
Ngagara. Certains membres du Congrès National pour la Liberté, surtout ceux qui
viennent de l’intérieur du pays, ont passé la nuit à Bujumbura dans le but de la
célébration du 4 ème anniversaire de l’agrément et l’échange de vœux pour l’année
2023. « Ces sont des gens qui viennent de l’intérieur du pays et qui n’ont pas de
téléphones portables pouvant leur permettre de recevoir des informations via les
réseaux sociaux. A cause de la pénurie de carburant, ils étaient venus en avance à
Bujumbura. Ils s’étaient rendus au lieu de rendez-vous puisqu’ils ignoraient les
décisions prises par le gouvernement. Il y a aussi des habitants de Bujumbura qui
se sont présentés sur les lieux parce qu’ils n’ont pas été informés. » Raconte un
membre de ce parti d’Agathon Rwasa.
Les forces de l’ordre, qui étaient sur place, ont demandé aux militants du parti
CNL de rebrousser chemin selon notre source.
Le ministre de l’intérieur a pris la décision de suspendre la double cérémonie du
Congrès National pour la Liberté pour ce qu’il a qualifié de raisons de sécurité.
Dans sa correspondance du 17 février au président du CNL, le ministre de
l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire Martin
Niteretse avait ordonné aux responsables du parti CNL de régler d’abord leurs
différends internes et lui communiquer les résultats avant les cérémonies. Dans
son communiqué de la même date du 17 février, le bureau politique du CNL a
annoncé qu’il avait rempli les conditions après la réunion des différents
responsables du parti mais cela n’a pas suffi pour convaincre le ministre de
l’intérieur. Un politicien se trouvant à Bujumbura voit, dans tout cela, le retour de

la pratique du gouvernement de semer les divisions au sein des partis politiques
de l’opposition.

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