Environ 300 personnes détenues à Bwambarangwe, accusées d’être des rabatteurs et commissionnaires, dans des conditions difficiles

Environ 300 personnes venues de différentes régions du pays sont détenues depuis mardi 29 juillet au commissariat de police de Bwambarangwe, en commune Busoni, province de Butanyerera. Ces citoyens, soupçonnés d’être des rabatteurs ou des commissionnaires, sont retenus dans des conditions précaires, sans nourriture ni couvertures.

Dans la nuit de lundi à mardi, des habitants ont entendu plusieurs véhicules arriver au commissariat. Le matin venu, les habitants découvrent que près de 300 hommes y sont enfermés. D’après des témoins sur place, ils ont été arrêtés dans diverses communes, notamment celles des provinces de Bujumbura, Cibitoke, Bubanza et Rumonge. Les détenus, accusés de perturber l’ordre public en agissant comme rabatteurs ou commissionnaires dans les parkings de bus, auraient été transférés par quatre camions de police.

Selon nos informations, ces personnes sont maintenues dans la cour du commissariat, exposées en plein soleil, faute d’infrastructure pouvant les accueillir à l’intérieur. Privées de repas et de toute assistance, elles survivent grâce à l’élan de solidarité des habitants de Mukenke, qui collectent de la nourriture pour éviter qu’elles ne succombent à la faim.

Ces arrestations font suite à une directive donnée le 24 juillet par le ministre de l’Intérieur, Martin Niteretse, ordonnant l’arrestation des rabatteurs dans les stations de transport. Il les considère comme responsables de troubles favorisant la hausse des prix dans le pays. Toutefois, des voix s’élèvent à Bwambarangwe pour demander que ces personnes soient transférées près de leurs localités d’origine afin que leurs familles puissent leur venir en aide.