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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Détention depuis plus de 5 mois d'un enfant de 2 ans et de sa mère à la prison de Gitega

Aline Ndikumana est incarcérée avec son enfant de 2 ans, accusée de détention illégale d’armes. Une accusation rejetée par sa famille qui affirme que la mère est victime de l’appartenance politique de son époux, leader du parti CNL à Nyabiraba. Ce dernier a été traqué plusieurs fois sans être appréhendé.

Aline Ndikumana, détenue à la prison centrale de Gitega est la conjointe de Théogène Ndikumana, secrétaire du parti CNL en commune Nyabiraba de la province Bujumbura. Elle est incarcérée avec son enfant de deux ans du nom de Junior Nganjiyimana.

 

Dans sa cachette, Théogène Ndikumana explique que sa femme et son enfant sont victimes de la position qu’il occupe au sein du parti CNL car depuis sa nomination, il a commencé à être persécuté. « En tant que secrétaire du parti CNL en commune Nyabiraba, ils ont donné des lettres nominatives. Depuis ce jour, j’ai été menacé. Le 23 Juillet, on avait une réunion avec d’autres responsables des autres partis, la réunion était coordonnée par le ministère de la sécurité publique. Ce soir, j’ai été attaqué par des Imbonerakure chez moi à Gisenyi », a indiqué Théogène.

 

Théogène Ndikumana indique qu’il s’est adressé à la police pour dénoncer les personnes qui le persécutaient mais la police n’a rien fait pour les arrêter. Ce responsable du parti CNL a continué d’être persécuté. En Août 2019, il a été victime d’un coup monté, accusé d’être en possession des armes à feu. « Avant l’arrivée de la police, deux Imbonerakure sont venus chez moi. Ceux qui les ont vus indiquent que c’étaient Sylvestre surnommé Shirira et Nroricimpa.  Ils portaient de longues vestes. Ils avaient des grenades et ils les ont déposées chez un voisin pour les cacher dans les feuilles des bananiers mortes. Après, ils ont pris les habits des enfants que ma femme avait lavés et ont enveloppé ces grenades dans ces habits. Ils croyaient que ces bananiers étaient dans ma parcelle », a-t-il poursuivi.

 

Même si la police n’a rien trouvé au domicile de Théogène Ndikumana pouvant l’inculper, elle a toutefois embarqué sa femme et son enfant. « Cette nuit, cette police est restée toute la nuit devant ma maison et attendait une personne qui pourrait sortir de chez moi afin qu’elle puisse mettre ces armes dans ma maison et m’accusait la possession d’armes illégalement. Heureusement,  ma femme les avait vus et n’est  pas sorti de la maison toute cette nuit. Le matin, la police a fouillé et elle n’a rien trouvé dans ma maison. Un certain Ndori, un autre Imbonerakure, a dit d’aller fouiller dans une fosse qui était dans ma parcelle. C’est après avoir trouvé ces armes et qu’elle ne m’a pas eu que la police a arrêté ma femme et mon fils Junior Nganjiyimana », a-t-il ajouté.


Depuis le 1er septembre, Aline Ndikumana et son enfant ont été conduits à la prison centrale de Mpimba. Dans un procès de flagrance, Aline a été condamnée à une peine de 2 ans d’emprisonnement, accusée de détenir illégalement des armes à feu. Aline Ndikumana a interjeté appel. Au moment où elle était censée comparaitre le 31 janvier de cette année devant la cour d’appel de Gitega, les avocats d’Aline Ndikumana ont été signifié que son dossier était introuvable. Elle a été transférée au mois de janvier à la prison centrale de Gitega où elle est incarcérée sans dossier avec son enfant.   

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