Flambée des prix de denrées alimentaires à Muyinga
La montée exponentielle des prix des produits alimentaires vient de durer près d’un mois et inquiète la population locale qui y voit des signes annonciateurs de la famine.
La montée des prix des denrées alimentaires en province Muyinga se manifeste depuis le mois de décembre. Les prix avaient déjà atteint leur plus haut sommet vers les derniers jours de l’année. En ce moment, certaines denrées sont même introuvables sur le marché dans cette province.
‘’ Les prix ont fortement augmenté. Certaines denrées ont même disparu sur le marché. Du mois de Mai jusqu’en Août, les prix étaient encore abordables. C’est au mois de Décembre qu’on a commencé à observer une hausse significative des prix. Vers la fin de ce mois, la situation avait dégénérée. Dès lors, rien n’a changé. Les prix sont restés élevés. Aujourd’hui, certaines denrées comme la patate douce sont devenues très rares ‘’ a témoigne un habitant de la localité.
Sur le marché, le riz qui s’achetait à 1.600 francs le kg s’achète aujourd’hui à 2.000 francs. La qualité qui s’achetait à 1.900 francs on ne peut s’en procurer qu’à 2.700 francs le kilogramme. Pour ce qui est du haricot, la qualité qui s’achetait à 800 s’achète maintenant à 1.000 francs. Celle qui s’achetait à 1300 francs s’achète aujourd’hui à 2.000 mille. Un sac de farine est passé de 32000 à 60.000 francs. Un bidon de 20 litres d’huile de coton qui s’achetait à 40.000 s’achète aujourd’hui à 97 000 francs.
La population pense que la période de disette a sonné. Une situation d’autant plus grave au moment où la pandémie de Covid-19 ne facilite guère les déplacements, étant donné que certains projetaient même la migration.
‘’Tout le monde est convaincu que le gouvernement est responsable de cette situation. Nous autres, nous ne comprenons pas la cause de la pénurie de devises qui serait à l’origine de cette flambée de prix. Si les frontières n’étaient pas fermées suite à la covid-19, nombreux d’entre nous seraient déjà partis ‘’ s’indigne un autre habitant de Muyinga.
Les commerçants avancent que la pénurie de devises serait le principal facteur de la montée des prix.