Les déplacements en Mairie de Bujumbura sont devenus un casse-tête.
Des conséquences deviennent de plus en plus suite à la pénurie du carburant. Certains habitants qui se sont entretenus avec la RPA affirment que les difficultés à se déplacer affectent négativement leurs activités quotidiennes.
Les activités génératrices de revenus ne sont plus effectuées convenablement comme l’indique la majorité des habitants de Bujumbura. Les déplacements vers les lieux de travail ne sont plus faciles aussi bien dans le secteur public que privés. Cet employé de l’Etat indique que le rendement a baissé. « On se réveille à 6 heures pour aller prendre un bus mais en vain. Par la suite, tu optes à marcher à pied jusqu’au lieu du travail. Arrivé là-bas avec la fatigue accumulée, il n’est pas aisé de bien travailler. Et si tu penses au retour à la maison, des questions bouillonnent dans ta tête et n’ont aucune solution ».
Même son de cloche chez les travailleurs du secteur privée. L’exemple illustratif est celui des commerçants qui s’indignent des pertes enregistrées suite à cette problématique. « Nous sommes obligés d’aller à pied en ville tous les jours pour ouvrir nos magasins. Le soir, c’est la même chose. Personnellement, j’ai opté à fermer le magasin très tôt pour renter à pied. On ne travaille plus comme avant car les clients ont diminué ces derniers temps. Et pendant ce temps, le propriétaire de la maison que tu loues t’attend pour lui payer le loyer. Sans oublier les taxes à payer qui n’ont pas diminué », se plaint un commerçant.
De plus, il existe une autre catégorie de personnes travaillant dans ces deux secteurs cités qui sont incapables de marcher à pied pour quitter ou retourner à la maison. Pour eux la vie se durcit davantage. « Pour les personnes âgées, les femmes enceintes ou les personnes vivant avec un handicap, c'est une situation très difficile à vivre. On reste sur de longues files et même si un bus vient prendre des clients, on n’a pas de forces pour entrer en premier comme le font les jeunes qui passent à travers les vitrines. C’est chaotique », se plaint une personne vivant avec un handicap.
Toutes ces catégories de personnes sollicitent au gouvernement de trouver une solution dans les meilleurs délais.