Evariste Ndayishimiye viole la constitution et les autres textes en matière de syndicats

Le président de la république du Burundi ne cesse d’entreprendre des actions qui visent à museler les syndicats. Dans son bulletin UMWIDEGEMVYO no 3, la coalition burundaise des défenseurs des droits humains, CBDDH, indique que par de tels actes le président de la république viole non seulement la constitution mais aussi les dispositions pertinentes des instruments nationaux et internationaux en matière des droits syndicaux.
Parmi les exemples de tentative de violation des droits syndicaux cités par la CBDDH dans son bulletin UMWIDEGEMVYO figure celui des propos très menaçants du président de la Republique à l’endroit des enseignants.
Selon la CBDDH, le président est allé jusqu’à dire le 27 Janvier 2022 lors de la prière organisée chaque dernier jeudi du mois par le parti CNDD-FDD que si les enseignants venaient à déclencher le mouvement de grève devront s’attendre à être giflés par les parents des élèves.
De plus, le président Ndayishimiye n’a pas manqué de proférer des menaces plus lourdes à l’endroit de ces syndicalistes en les accusant de financer le terrorisme .Une accusation extrêmement grave qui, selon la CBDDH, cache mal la démarche du gouvernement de mettre un frein au fonctionnement des syndicats et de restreindre tous les droits et libertés des citoyens pour prévenir des soulèvements.
La CBDDH rappelle que des menaces similaires ont été proférées à l’endroit du syndicat de l’ONATEL et de ses représentants au mois de septembre 2021. Ce jour-là, le président Ndayishimiye les a accusés d’être responsables de la faillite de cette société para- étatique de télécommunication. La menace est tombée alors que le personnel réclamait des arriérés de salaires.
Cette tentative de museler les syndicats viole toutes les dispositions pertinentes des instruments nationaux et internationaux en la matière. A titre illustratif, la CBDDH cite la constitution burundaise du 07 juin 2018 en son article 37 alinéas premiers.