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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le coup de Genève, un impair diplomatique

Le coup de Genève, un impair diplomatique

La délégation burundaise devait présenter son rapport devant le Comité des Droits de l’Homme le 03 et 04 courant à Genève. Ce que la délégation  n’a pas fait car elle avait posé un préalable au comité qui n’a pas été satisfait.

 

 Le préalable soumis  ce lundi 03 juillet au Comité des Droits de l’Homme disait:’’ qu’il était hors de question que la délégation présente son rapport en présence de certaines personnes qui se réclament de la société civile œuvrant à l’extérieur du pays alors qu’en réalité ce sont des criminels qui ont été condamnés par la justice burundaise et dont la liste a été remise au comité.’’

Au refus du Comité des Droits de l’Homme, la délégation burundaise qui comprenait une quinzaine de personnes, des ministres et des hauts cadres de l’Etat, ont décidé de sortir et la séance s’est poursuivie sans eux.

Un ancien ministre burundais des relations étrangères explique que cette  gaffe commise  au  premier jour de la 138ème session du comité des Droits de l’Homme est imputée au gouvernement burundais ‘’à moins que celui-ci ne désavoue les propos de la délégation.’’

 ‘’Le gouvernement du Burundi n’a pas d’injonction à donner aux Nations-Unies’’, rappelle l’ambassadeur  tout en soulignant que ‘’les séances du Comité des Droits de l’Homme sont publiques. Le gouvernement du Burundi n’est pas habilité à réduire l’espace ni les droits reconnus à la société civile qui souvent est appelée à contribuer aux débats.’’

Pour l’ancien ministre, le régime Ndayishimiye vient d’afficher  le mépris qu’il a vis-à-vis d’un partenaire avec lequel le gouvernement a pourtant signé des engagements. Et l’objectif recherché, ajoute l’ambassadeur consiste ‘’ à  créer une situation confuse’’ où le Burundi ne soit pas obligé d’assumer les innombrables violations des droits de l’homme dont il est coupable. Ici, il parle d’assassinats, disparitions de citoyens, tortures, emprisonnements sommaires et arbitraires, procès politiques, parodies judiciaires, exil d’innocents, violations de la loi, atteintes aux droits humains et aux libertés fondamentales, restriction drastique de l’espace médiatique, disparition des partis politiques.

Un ancien  haut cadre du système onusien fait aussi sa lecture. C’est une  situation grave qui prouve l’absence de liberté d’expression au Burundi et l’intolérance qui caractérise les dirigeants  burundais ‘’qui n’arrivent pas à accepter la présence d’une personne dans un forum comme celui des Nations-Unies alors qu’ils savent très bien qu’ils ont une marge de manœuvre très limitée !’’

Origine de la déchirure actuelle de la société burundaise

L’annonce de la candidature pour le 3ème mandat de feu Président Pierre Nkurunziza en 2015 est la goutte qui a fait déborder le vase. Beaucoup de membres de la société civile, de militants des droits de l’homme, de journalistes, et d’opposants politiques ont été poursuivis et condamnés parce qu’ils avaient osé s’opposer au 3è mandat illégal de feu Président Pierre Nkurunziza qui, par la suite,  a été condamné par la Cour de justice de l’EAC et la Commission africaine  des droits de l’homme  dans les décisions rendues publiques respectivement  le 25 novembre 2021 et le 10 juin 2023.

Sur ce, l’ancien chef de la diplomatie burundaise estime que ‘’ceux qui ont défendu la constitution et les Accords d’Arusha devraient plutôt être considérés comme des héros et non comme des criminels.’’

 

 

 

 

 

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