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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

FILEP 2023: Le grand rendez-vous de la presse africaine au Faso

FILEP 2023: Le grand rendez-vous de la presse africaine au Faso

Pour la 10ème fois, le festival international pour la liberté d’expression et de la presse se tient à Ouagadougou où se trouve quelques centaines de participants venus des quatre coins du monde. Pour la plupart des participants, c’est le plus grand rendez-vous de la presse africaine de tous les temps.

 

Depuis le 17 octobre 2023, dans les lobbys des hôtels de la capitale Ouagadougou,  les coups de poignée et les embrassades entre les journalistes participants venus des 33 pays africains s'accompagnent des sourires chaleureux et les "comment ça va au pays?" Certains se sont déjà vus au cours des sessions antérieures depuis 2013.

Mardi 18 octobre 2023, la dixième session du Festival International de la Liberté d'Expression et de la Presse (FILEP) dont le thème est ‘’Médias, conflits et cohésion sociale’’, a coïncidé avec le 25 ème anniversaire du Centre National de la Presse/Norbert Zongo (CNP/NZ).

Dans son discours d'introduction, le président du comité d'organisation de cette 10ème édition FILEP, Monsieur Inoussa Ouedraogo a souhaité la bienvenue aux 250 participants venus des 4 coins du monde. Il a, toutefois, déploré des discours politiques tendant à diviser les médias en deux camps, à savoir les pro-gouvernements qui sont qualifiés de patriotes et ceux qui demandent leur indépendance, qui sont considérés comme des pro-terroristes dans cette région du Sahel où les journalistes exercent sous la menace djihadiste et les instructions "patriotiques" de la part des autorités issues pour la plupart des récents coups d'état. En dix ans, 5 journalistes ont été tués et 2 autres portés disparus dans cette région du Sahel, en phase de devenir une zone de "non-information". Raison pour laquelle, a souligné le président du comité d'organisation, les journalistes ne vont jamais se plier devant toute tentative de museler la presse et resteront aux côtés des multiples catégories des victimes du terrorisme qui ravage la région du Sahel dont fait partie le Burkina Fasso dont la capitale Ouagadougou se veut désormais être la capitale de la liberté d'expression et de la presse, par ce plus grand rendez-vous de la presse africaine qu'est devenue le FILEP.

Le Représentant des partenaires techniques et financiers de cette 10ème édition FILEP, Albert Bruun BIRNBAUM, chef de coopération de l'ambassade du Danemark a réitéré, au nom des autres partenaires, le soutien inconditionnel à la promotion de la liberté d'expression et de la presse au Burkina Fasso et dans l'ensemble de la région du Sahel.

Le Président de l'assemblée législative de transition (ALT), Monsieur Ousmane BOUGOUMA a promis, dans son discours d'ouverture de cette édition, le soutien de la presse auprès de l'exécutif qui, tente, à travers un projet de loi, d'octroyer au chef de l'état Monsieur IBRAHIM TRAORÉ le pouvoir de nommer le président du conseil supérieur de l'audiovisuel, qui était jusque-là, élu par ses pairs. Un grave recul, selon les professionnels des  médias au pays des hommes intègres.

À part la remise des certificats d'honneur à trois doyens du Filep à savoir Maître Halidou Ouedraogo, Professeur kari Kari KWAMÉ et Jean Claude MEDA, la nouveauté de cette dixième session FILEP est l'introduction et la remise du Prix Marie Soleil Frère à la meilleure journaliste issue d'une compétition organisée auprès des femmes journalistes du continent africain.

Marie Soleil Frère est une figure académique belge qui s'est beaucoup impliquée dans la promotion du journalisme sur le continent africain, particulièrement au Burkina Fasso et au Burundi. Le Burundi qui est, depuis 2015, représenté dans ce festival par la Radio Publique Africaine (RPA) en sa qualité de principal média d'investigation au Burundi.

Vantant les qualités et l'engagement louable du comité d'organisation de cette 10ème édition FILEP, le professeur ghanéen KARI KARI KWAME a salué le travail remarquable de Monsieur Abdoulaye Diallo, le coordonnateur du Centre National de Presse/Norbert Zongo (CNP/NZ) qu'il a qualifié de pilier dans la réussite de toutes les sessions FILEP.

Les cérémonies de cette édition FILEP se clôtureront samedi 21 octobre 2023 par une soirée de Gala au cours de laquelle, les participants rendront hommage à la Namibie considérée comme Championne de la liberté de la presse. Le prix du PAJI-NZ (Prix Africain du Journalisme d'Investigation-Norbert Zongo) et le premier prix Marie Soleil Frère seront décernés aux gagnants à cette occasion. Ces cérémonies seront précédées, le matin, par la visite des sites mémoriales du journaliste assassiné Norbert Zongo et du Président Thomas Sankara.

Journée internationale des réfugiés, une triste journée pour les réfugiés burundais de la sous-région.

Journée internationale des réfugiés, une triste journée pour les réfugiés burundais de la sous-région.

Le 20 Juin de chaque année, le monde célèbre la journée dédiée aux réfugiés. Etablie par les Nations Unies, la journée met en lumière la persévérance et le courage des personnes  contraintes  à l’exil pour échapper au conflit ou à la persécution. Au 31 du mois dernier de mai, le HCR avait sur  ses listes  261 200 burundais réfugiés dans 4 pays de la sous-région, le Rwanda, la RDC, l’Ouganda et la Tanzanie.

Dans leurs  différents  pays d’accueil, les réfugiés burundais sont  persécutés jusqu’à être assassinés. La journée internationale dédiée aux réfugiés est une occasion pour eux disent-ils de manifester leur tristesse suite  à ces dures conditions de vie.

 

La République Démocratique du Congo héberge plus de 44 mille burundais. Vivant dans une insécurité permanente, bientôt deux mois que des milliers de burundais  se trouvant dans le camp de Lusenda (dans le territoire de Fizi à l’Est de la RDC) sont aussi privés d’assistance alimentaire. 

‘’Il n’y a pas de sécurité dans le territoire de Fizi. Des éléments de l’armée régulière FARDC et plusieurs groupes armés dont les Maï -Maï s’affrontent souvent et certains parmi eux  campent tout au autour du camp’’, nous a confiés  un des burundais réfugiés à Lusenda avant d’ajouter que ces différents groupes armés commettent plusieurs exactions à l’endroit des réfugiés ; des réfugiés qui ne bénéficient plus depuis plusieurs semaines d’assistance alimentaire. ’ La journée dédiée aux réfugiés arrive aussi au moment où nous venons de passer deux mois sans avoir aucune assistance alimentaire. Nous risquons aussi  d’attraper les maladies des mains sales car ça fait 9 mois qu’on ne nous donne pas de savons.’’ 

Ces  burundais réfugiés  en RDC font également savoir qu’ils ont un accès difficile aux soins de santé. 

La CBDH-VICAR plaide pour le respect des droits des réfugiés

A cette situation décrite par les réfugiés du camp Lusenda, la coalition burundaise des défenseurs des droits des réfugiés ajoutent celle des burundais réfugiés au Malawi et en Ouganda.  ‘’En Ouganda au moins 12 burundais ont été déjà assassinés en une année et demie’’,  déplore Léopold Sharangabo, vice-président de la CBDH-VICAR. Le  Malawi  est quant à lui cité parmi les pays qui prennent des mesures qui déstabilisent les réfugiés. ‘’Au Malawi, ils exigent  tous les réfugiés à quitter les milieux urbains et aller dans des camps des réfugiés. ‘’

Le problème commun à tous les réfugiés  se trouvant dans  différents pays d’Afrique est l’insuffisance de la ration alimentaire. Celle-ci  ayant été réduite à maintes reprises.

A l’occasion de cette journée internationale dédiée aux réfugiés, la CBDH-VICAR  interpelle  donc la communauté internationale dans son ensemble et les partenaires du Haut-Commissariat pour les Réfugiés en particulier pour qu’ils suivent de près cette situation  alarmante des  réfugiés burundais. La coalition burundaise des défenseurs des droits des réfugiés demande enfin aux pays qui hébergent ces réfugiés  de respecter la convention  relative au statut  des réfugiés.

 Des militaires burundais dans les rangs des FARDC à Goma

Des militaires burundais dans les rangs des FARDC à Goma

Deux mille militaires burundais, sous le commandement du Colonel Emmanuel Haringanji, sont dans la ville de Goma en RDC depuis Septembre dernier. Des sources  parmi ces militaires indiquent  qu’ils se prépareraient à affronter conjointement le mouvement rebelle congolais M23 au côté de l’armée congolaise, FARDC.

 

Autour des dates constituant la deuxième quinzaine du mois de Septembre 2023 des militaires burundais estimés à 2000 ont quitté le sol burundais pour se diriger vers la RDC. Des informations détenues par la RPA indiquent que :’’Ces militaires se sont dirigés vers la ville de Goma, et ont été conduits par la suite dans différents camps de l’armée congolaise FARDC.’’

Nos sources sur place révèlent que les deux mille militaires sont sous le commandement d’un colonel nommé Emmanuel Haringanji.  A leur arrivée dans les camps militaires:’’ Ils ont reçu des tenues de l’armée congolaise qui allaient donc devenir leurs nouvelles tenues. Parmi les deux milles militaires, certains sont en train de suivre ces derniers jours des formations militaires dispensées par des instructeurs en provenance de la Russie.’’ Nous ont informés nos sources sur place.

La mission assignée à ces militaires est, selon nos informations, ‘’celui d’être au côté des FARDC au cours des affrontements avec le mouvement rebelle M23.’’

En date du 27 Août 2023, le président Evariste Ndayishimiye s’est rendu en RDC pour  une visite de deux jours. Au cours de cette visite, le président Ndayishimiye a signé avec son homologue Tshisekedi un accord de partenariat en matière de défense, dont le contenu n’a pas été divulgué mais qui pourrait contenir l’option d’envoi des militaires burundais pour opérer conjointement avec des militaires congolais.

Pourtant, il existe  déjà d’autres militaires burundais envoyés  en RDC dans le cadre d’une opération conjointe mise en place par l’EAC, pour préserver la paix en RDC suite à un cessez-le-feu entre les mouvements rebelles congolais et le gouvernement de Kinshasa.

Certains analystes trouvent que dans le conflit congolais, le président Ndayishimiye qui dirige en même temps l’EAC  présente deux faces : il est d’un côté  ‘’un pacifiste’’  et  d’un autre ‘’un va-t-en-guerre’’, et ce en violation des conventions que les pays de l’EAC ont mis en place pour retrouver la paix en RDC. Ce qui suscite des interrogations chez plus d’un.

Le porte-parole de l’armée Burundaise, colonel Floribert Biyereke a refusé de réagir à ce dossier.

 

Le Kenya exige au Burundi et au Rwanda la réciprocité dans l’exercice des avocats.

Le Kenya vient d’empêcher les avocats rwandais et burundais d'exercer dans ce pays.  Une décision prise parce que les avocats kenyans ne peuvent pas adhérer dans les barreaux desdits pays. Au Burundi, la loi ne permet pas que des étrangers adhèrent  au Barreau.

La décision touche essentiellement les avocats burundais et rwandais qui pratiquaient le droit au Kenya sous la couverture de la recommandation des  bâtonniers  respectifs de ces pays. Le Kenya exige  la réciprocité. Que les avocats kenyans aient en effet aussi le droit d’exercer dans ces deux pays.

Les membres de l’ordre des avocats burundais qui se sont entretenus avec la RPA sous anonymat font savoir que  seuls les nationaux sont autorisés à adhérer au barreau burundais.  Ce qui n’est pas le cas dans les autres pays membres de la communauté est- africaine.

Pour le barreau du Kenya, ce manque de réciprocité constitue une violation des pouvoirs législatifs du Parlement de l’EAC  et  appelle à l'amendement de l'article 12 de la loi sur les avocats.

De même, la commission de la justice et des affaires juridiques de l'Assemblée nationale de la Communauté Est Africaine souhaite que tous les États membres se penchent sur la question avant que le Kenya ne puisse rouvrir le commerce des services juridiques au Rwanda et au Burundi.

Une autre question soulevée par ladite commission est celle concernant le manque d'uniformité des qualifications pour l'admission aux études de droit et à l'adhésion aux barreaux respectifs des États membres de la Communauté d'Afrique de l'Est. Pour la commission, l’harmonisation mutuelle et équivalente est la seule susceptible de créer cette réciprocité.

Les membres du barreau burundais nous ont indiqué que le ministre ayant la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est dans ses attributions a très récemment recommandé au ministre de la justice à intégrer dans la loi burundaise, l’autorisation aux praticiens étrangers. Selon toujours ces professionnels du domaine, une commission a par la suite été mise sur pied au Burundi pour se pencher sur la question.

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