La vente clandestine du carburant alourdit les frais de transport dans le nord du pays
Par : Eloge-Divin Remesha
Dans les provinces de Butanyerera et de Buhumuza, la vente clandestine du carburant provoque une flambée des prix et alourdit considérablement les frais de transport. Habitants et transporteurs se voient contraints de payer bien au-delà des tarifs officiels pour se déplacer.
Dans différentes localités de ces deux provinces, le carburant se vend presque exclusivement sur le marché informel. Sur les routes, des bouteilles remplies d’essence sont exposées à la vue de tous, comme s’il s’agissait de légumes ou de fruits. Le constat est le même à Kobero, dans la ville de Muyinga, au quartier Masanganzira dans la commune de Kiremba, dans la ville de Ngozi ou encore au quartier Bandaga de la commune de Matongo, où une bouteille d’un litre et demi de carburant coûte entre 17 000 et 19 000 francs burundais.
Cette situation a un impact direct sur le coût du transport. Un trajet Ngozi-Kirundo ou Ngozi-Muyinga, qui devrait coûter officiellement 6 500 francs, est désormais facturé à 20 000 francs. Le déplacement entre Ngozi et Kayanza atteint aujourd’hui 10 000 francs, contre un tarif officiel de 3 500 francs burundais.
Les conducteurs de véhicules et les habitants demandent au gouvernement de trouver une solution durable à cette pénurie de carburant qui perdure depuis plus de trois ans et continue d’asphyxier le quotidien de la population.

