Le projet de loi portant statut du chef de l’Etat à l’expiration de ses fonctions présenté par le ministre de la justice Aimée Laurentine Kanyana devant l’assemblée nationale portait à 500 millions, la somme à donner au chef d’Etat qui termine son mandat. Une somme que l’assemblée nationale a doublé pour fixer l’enveloppe à 1 milliard de francs burundais. Pascal Nyabenda, le président de l’assemblée nationale défendant cette revue à la hausse, a rappelé aux députés qui s’y opposaient que l’argent ne proviendra pas de leurs poches. « Nous les députés, il ne faut pas que nous soyons égoïste. Ce n’est pas notre argent. C’est l’argent du pays. Lequel pays ce président a servi. », a ironiquement lancé Pascal Nyabenda.
Soutenant cette hausse de l’enveloppe fixée par le gouvernement, la ministre de la justice a dit que le pays en a la capacité. « Notre pays n’est pas encore au point où il ne peut pas donner quelque chose au président qui vient de terminer son mandat. Notre pays se porte bien financièrement malgré le retrait de l’aide de la communauté internationale. Personne ne peut se moquer de nous. » a insisté Aimé Laurentine Kanyana.
Sur base de la principale mission de l’assemblée nationale qu’est le contrôle de l’action gouvernementale en vue de préserver l’intérêt du peuple, plus d’une estime que l’assemblée nationale a, mardi dernier, failli à sa mission. Une mission que certains députés avaient pourtant tenté de respecter comme le député Pamphile Malayika. « Cette somme de 500 millions devrait être retirée de ce projet de même que cette allocation car vous savez que cette somme équivaut au budget annuel d’une commune qui couvre tous les projets entre autres le traçage des routes, la construction des centres de santé pendant une année et vous octroyez cette somme à une seule personne ? C’est vraiment inconcevable, il faudrait que cet article soit effacé tout court. »
Ce projet de loi portant statut du chef d’Etat à la fin de son mandat a été adopté ce jeudi par le sénat.