Les détenus qui réclament l’intervention du ministre de la justice sont ceux accusés de manifester contre le 3ème mandat de Pierre NKURUNZIZA et d’atteinte à la sécurité du pays en 2015. Ils indiquent que depuis leur arrestation, leurs dossiers sont dans les tiroirs et sont ainsi abandonnés dans l’oubli.
Parmi ces prisonniers figurent ceux qui ont été condamnés à une peine de 6 mois de prison ferme, d’autres d’une année ou plus. Mais à leur grande indignation, ils se retrouvent toujours en tôles alors qu’ils avaient purgé leur peine. L’exemple le plus parlant est de l’un de ces détenus qui a requis l’anonymat, qui nous a révélé qu’il reste écroué dans sa cellule au moment où il a été blanchi par la justice, Il y’ a bientôt une année.
Autre révélation qui émane de cette maison carcérale, c’est qu’il y a aussi ceux qui viennent de passer deux ans et demi en détention sans pour autant comparaitre devant la chambre de conseil. Les mêmes prisonniers déplorent le fait que dans différentes audiences, ils ont à mainte reprises été signifiés par le ministère public que leurs procès sont plutôt en appel.
Ces prévenus disent détenir des informations faisant état de la complicité du SNR dans la lenteur manifeste de cette procédure judiciaire et demandent à la justice burundaise de se ressaisir pour clôturer leurs dossiers afin que ceux qui sont acquittés soient rétablis dans leurs droits et les coupables punis conformément à la loi.