Les hippopotames errent tranquillement la journée à la recherche des herbes dans les quartiers de Bujumbura riverains du lac Tanganyika.
Certains passants s’amusent à voir le spectacle qu’offrent ces animaux une fois dans ces quartiers. Mais, les défenseurs de l’environnement s’inquiètent de la survie de ces animaux et mettent en cause l’urbanisation anarchique.
L’Observatoire Burundais pour la Protection de l’Environnement parle du non-respect des lois existantes en matière d’urbanisme : « Les zones jadis réservées aux pâturages des hippopotames sont actuellement occupées par des infrastructures. La construction de celles-ci ne respecte pas le code de l’environnement qui accorde 150 mètres de zone tampon à partir des rives des lacs. Un hippopotame doit brouter entre 100 et 150 kilogrammes d’herbes voire plus par jour. La zone de leur pâturage étant devenue exiguë suite aux constructions, les animaux doivent aller le plus loin possible à la recherche de l’herbe. Il y a parfois des combats entre ces animaux suite à l’exiguïté de leurs lieux de pâturage où les plus forts veulent imposer leurs lois et surtout les mâles. Celui qui est vaincu doit quitter le troupeau pour aller se réfugier ailleurs ».
A la recherche de l’herbe, ces hippopotames ont déjà fait deux victimes qui ont succombé de leurs blessures au quartier Nyabugete tandis que deux hippopotames ont été abattus respectivement dans les quartiers asiatiques et Kabondo.
La police de l’environnement essaie de sanctionner toute personne menaçant ou essayant d’abattre ces hippopotames tandis que certains citadins pensent qu’il faudrait les laisser consommer la viande de ces animaux.