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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Deux civils échappent aux balles d’un officier de l’armée à Kibumbu.

Deux civils échappent aux balles d’un officier de l’armée à Kibumbu.

Dans la nuit de samedi, un officier du camp militaire de Mwaro a tiré sur deux habitants de Kibumbu qui fuyaient au bord de leur voiture. Ce militaire accusait l’un d’entre eux, chauffeur d’une voiture, de mauvais stationnement.

C’était vers 20 heures, quand le colonel Thaddée Kwizera, commandant du Centre d’Instruction de Mwaro s’est arrêté tout près d’une voiture de type Probox garé par Thierry Ndayizeye, un habitant de la localité de Kibumbu. Thierry était en compagnie d’un certain Chris Mugisha.
Selon les témoins, le colonel Thaddée Kwizera a dit au chauffeur du Probox, Thierry Ndayizeye, qu’il avait mal garé sa voiture et lui a demandé ses documents. Thierry Ndayizeye a refusé de lui donner les documents de sa voiture selon les sources sur place qui indiquent que Thierry a expliqué qu’il ne pouvait pas donner ces documents à une personne qui n’est pas policier. ‘’Après le refus, cet officier a commencé à gifler brutalement Thierry. Malmené, ce jeune chauffeur a décidé de fuir. Le colonel Thaddée Kwizera et ses agents de transmission ont instinctivement tiré des balles qui ont endommagé le véhicule et blessé un autre jeune qui était à bord. Mais Dieu merci personne n’est morte.’’ Témoigne un habitant de Kibumbu qui dit avoir assisté à la scène.


Certains habitants de Mwaro demandent aux autorités provinciales et militaires d’intervenir. ‘’Nous orientons nos sollicitations vers le gouverneur de la province, qu’il demande que ces militaires soient sanctionnés. Aussi nous demandons au chef d’Etat-major général de l’armée et au ministre de la défense d’imposer des sanctions disciplinaires à cet officier. Nous demandons aussi qu’il paie tous les dommages causés par sa brutalité.’’

La RPA a tenté d’appeler le colonel Gaspard Gasanzwe, gouverneur de la province de Mwaro ainsi que Floribert Biyereke, porte-parole de la Force de la Défense Nationale mais personne n’a décroché son téléphone portable. La rédaction de la RPA a alors interrogé un membre des forces de défense et de sécurité.

Quand un militaire ou un policier peut-il faire usage de son arme ?

H.G, un des membres du corps de défense et de sécurité déclare qu’en principe il existe des circonstances bien précises qui donnent à un militaire ou un policier le droit de tirer notamment lorsque sa propre sécurité est menacée. « Si un civil, qui a une arme, voit les forces de l’ordre et de sécurité et tente de fuir, c’est permis de tirer sur lui mais le policier ou le militaire doit être sûr que le civil porte cette arme, sinon c’est un crime. » Il évoque une autre circonstance. « Quand par exemple un individu se comporte comme un fou et veut blesser ou tuer des gens avec des armes blanches comme des machettes, si tu vois qu’il passe déjà à l’acte et que tu te trouves dans l’incapacité de l’arrêter, tu peux lui tirer dessus pour sauver la vie de ces gens. »
Et notre intervenant ajoute que « lorsqu’un individu menace la sécurité du militaire ou du policier, et saute sur lui dans l’intention de lui prendre son arme, là également c’est légitime de se défendre mais aussi il doit être toujours sûr qu’il y a des témoins et que la personne a tenté publiquement de lui prendre son arme. »  
Une tentative d’évasion d’un détenu donne aussi le droit de tirer afin de lui barrer la route, martèle un membre des corps de défense et de sécurité.

Quid des sanctions ?


Réagissant sur les actes commis par le colonel Thaddée Kwizera et ses agents de transmission notre intervenant explique que chacun répond de ses actes. « Si ce sont les A.T qui ont tiré, ils ne vont pas se justifier comme quoi ils ont reçu l’ordre de l’officier. Chacun répond de ses actes et doit réparer aussi les dégâts causés. »


Pour bannir de telles pratiques, H.G, pense qu’il doit y avoir plusieurs formations pour apprendre aux gens comment garder la discipline, que ce soit du côté des forces de l’ordre et de sécurité mais aussi du côté des civils. « Des indisciplinés existent de ces deux côtés, ce qui fait que le gouvernement devrait penser à enseigner la discipline et le respect à toutes ces catégories. »

Gitega : Un retraité de l’armée assassiné à Gishubi

Gitega : Un retraité de l’armée assassiné à Gishubi

Le corps d’un militaire en retraite a été découvert dans la matinée de mardi 13 décembre dans la vallée qui sépare les collines Ruhande et Gishubi. Selon les habitants de Ruhande, la victime a été attaquée par des inconnus alors qu’elle rentrait chez elle dans la nuit de lundi.

Pierre Ngendanzi surnommé Mabuye rentrait chez lui à Ruhande en provenance du marché de Gishubi lorsqu’il a été attaqué par des personnes non identifiées selon les habitants de Ruhande. Ces derniers expliquent que le corps de ce retraité de l’armée portait une blessure au niveau de la tête quand il a été découvert le lendemain dans un ruisseau situé dans la vallée qui sépare les collines Ruhande et Gishubi. « Ses assassins se sont également emparé de tout ce qu’il avait sur lui notamment son téléphone portable. Ses béquilles ont été retrouvées là où ils les avaient jetées ».    

 

Les habitants de la colline Ruhande indiquent qu’ils ne comprennent pas pourquoi ce retraité issu des Forces Armées Burundaises, ex-FAB, a été tué alors qu’il entretenait de bonnes relations avec tout son entourage.  

Ses proches réclament des enquêtes minutieuses pour identifier les auteurs de l’assassinat de ce sexagénaire afin qu’ils soient punis conformément à la loi. 

Certains habitants de la commune Gishubi signalent que la localité où le militaire en retraite de 63 ans a été tué, est la même où il avait été blessé, fusillé par les combattants du CNDD-FDD quand ils étaient encore au maquis.

Découverte d'un corps décapité à Buganda

Découverte d'un corps décapité à Buganda

Un corps d’homme non identifié a été découvert dimanche sur la colline Gasenyi de la commune Buganda en province Cibitoke. Ce cadavre, en état de décomposition avancée, était décapité.  

Ce corps a été découvert dans un champ de manioc sur la transversale 3 de la colline Gasenyi en commune Buganda de la province Cibitoke. La victime était décapitée et était dans un état de décomposition avancée. Une  odeur nauséabonde et des bourdonnements des mouches alertaient ceux qui passaient dans le périmètre où avait été déposé le corps. Les auteurs de son assassinat ont tenté de lui enlever son pantalon selon les habitants de la commune Buganda qui indiquent que la victime n'a pas été identifiée. "Personne n'a pu identifier la victime. Vraiment personne ne  l'a reconnu. Personne n'a pu savoir quand il a été déposé sur les lieux ni par qui. Le corps était décapité." Raconte un habitant de la colline Gasenyi. 

Le même dimanche, le  chef de la colline Gasenyi et le responsable des imbonerakure en commune Buganda ont donné l'ordre d’enterrer le corps sans faire aucune enquête.

La découverte de ce corps sans vie est survenue 2 jours après la fusillade qui a coûté la vie à un jeune du nom de Lahay Roy Niyera sur la colline Nyamitanda de la même commune de Buganda en province Cibitoke. C'est un militaire qui lui avait tiré dessus.

Suicide ou  simulacre de pendaisons à Kayanza ?

Suicide ou simulacre de pendaisons à Kayanza ?

Des cas de mort dans des circonstances douteuses se multiplient dans la province de Kayanza. Le matin de ce lundi 14 novembre, un autre corps sans vie a été retrouvé pendu à un avocatier sur la colline Nyarurama en commune Butaganzwa. Les administratifs parlent de suicide, une hypothèse qui n’est pas soutenue par la population qui demande des enquêtes.

 La personne  retrouvée morte s’appelait Innocent Nimbona.  Âgé de 37 ans, il était originaire de la colline Nyarurama, en commune Butaganzwa, de la province Kayanza. Le corps de la victime a été retrouvé ce lundi, pendu à un avocatier.

Les administratifs en commune Butaganzwa ont annoncé, dans la fraicheur des faits, que « la victime s’est suicidée car elle n’était pas en bons termes avec sa femme ». Ce que les voisins et les habitants de la place réfutent et demandent plutôt des enquêtes approfondies vu que la victime avait partagé la veille un verre avec ses amis dans une buvette de la place. Ces derniers disent n’avoir rien trouvé d’alarmant dans son comportement.

Trois jours auparavant, un certain Céleus Ndagijimana, âge de 34 ans avait été retrouvé mort dans les mêmes circonstances. Il habitait la colline Ruhororo, en commune Kabarore, de la même province de Kayanza. La victime avait été accusée vendredi dernier par son voisin de lui avoir volé 20 avocats. Et, c’est le lendemain que son corps fut découvert.  Là aussi, les administratifs ont parlé de suicide, mais pour les habitants, Céléus a été tué puis pendu à un arbre pour simuler un suicide.

Toujours à Kayanza, vers la fin du mois d’octobre dernier, un nommé Samson Niyibigira, âge de 45 ans a été retrouvé mort pendu lui aussi à un avocatier. Cela s’est passé sur la colline Musema de la commune Butaganzwa.

Les administratifs disent « ignorer toujours ce qui l’a poussé à se suicider vu qu’il n’était en conflits avec personne ». Mais, même si l’administration s’est vite empressée de conclure à un suicide, les habitants de la place qui ont vu le corps de la victime disent qu’ « elle a été étranglée avant d’être pendue ».

Ce qui pousse les habitants de la province Kayanza à penser que toutes ces morts non élucidées cachent mal une nouvelle stratégie de maquiller les assassinats afin que leurs auteurs ne soient pas inquiétés.

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