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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Affligée par les sanctions envers le Burundi, l’EAC implore l’Union Européenne.

Après l’Union Africaine, la Communauté Est-Africaine plaide à son tour pour la levée des sanctions que l’Union Européenne a prises à l’encontre du Burundi. Dans une discussion avec la délégation de l’Union Européenne ce mercredi 09 juin,  le secrétaire général de cette communauté a argumenté que le Burundi a tourné la page et se trouve sur une bonne voie. Et d’ajouter que ces sanctions pèsent également sur la région Est-Africaine entière.

 ‘’Nous faisons appel à l’Union Européenne afin que nous puissions travailler ensemble et pour qu’il ouvre une nouvelle page pour le  peuple de la République du Burundi ‘’. Tel est la demande de Dr  Peter Mathuki auprès de la délégation de l’Union Européenne en Tanzanie lors d’un échange de haute voltige sur comment cette institution européenne pourrait contribuer à l’accélération du processus d’intégration en Afrique de l’Est.

Pour le secrétaire général de la communauté Est-Africaine d’origine kenyane, l’Union Européenne devrait lever les sanctions prises contre le Burundi étant donné que ce pays a tourné la page et est prêt à aller de l’avant.  A cette occasion, Dr Peter Mathuki a tenu à signaler que la région de l’Afrique de l’Est souffre  tant  de ces sanctions prises contre le peuple burundais. D’où,  il  a souligné qu’il était très important que l’Union Européenne   collabore avec ladite région en la prenant comme un seul bloc et ainsi procurer à la communauté, la capacité d’atteindre ses objectifs dans le processus d’intégration.

A la même occasion, le secrétaire général de l’EAC et son équipe  ont saisi l’opportunité d’échanger sur les priorités dans différents domaines d’intégration régionale, toujours à la quête du soutien de cette institution européenne via son programme 2021-2027. Il s’agit entre autres de l’extension de l’espace du secteur privé dans l’intégration, du renforcement de la capacité des institutions dirigeantes pour la consolidation de la paix, de l’établissement  d’un système de gouvernance démocratique, inclusif et redevable dans la région ainsi que la coordination  des pays de la région dans la prévention et la riposte des épidémies et pandémies, y compris la COVID-19.

Pour rappel, les sanctions de l’Union Européenne avaient été imposées au Burundi à la suite de la crise interne consécutive à la décision du Président Pierre Nkurunziza de briguer le troisième mandat en 2015.

Les Nations Unies ferment définitivement ses portes au Burundi

Fermeture officielle depuis ce lundi 31 mai du bureau de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le Burundi. Selon le communiqué de presse de l’ONU, après plus de 4 ans d’opérations au Burundi, le bureau est fermé conformément à la décision du conseil de sécurité des Nations Unies de 2020. Ce conseil juge que  la situation sécuritaire s’est améliorée au Burundi.

Le drapeau de l'Organisation des Nations Unies au bureau de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies a été abaissé ce 31 mai 2021, plié et remis au Coordonnateur résident de l’ONU pour le Burundi, comme  signe marquant la fermeture officielle du bureau dans le pays.

Selon ce communiqué de presse de l’ONU, la fermeture de ce bureau est la mise en exécution de la décision du conseil de sécurité de l’ONU qui avait été prise le 04 décembre 2020, dans laquelle le dit conseil avait reconnu le progrès réalisé par le Burundi en matière de sécurité, et a également demandé au secrétariat de ne plus produire des rapports périodiques sur la situation qui prévaut au Burundi.

Malgré cette fermeture, Huang Xia, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies dans la région des grands-lacs, a souligné que l’ONU et le gouvernement burundais demeurent déterminés à renforcer leur coopération.

Rappelons que ce bureau de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies a été créé en 2015 dans le vif de la crise liée au 3ème  mandat de feu Pierre Nkurunziza. La mission était  d’apporter au pays un appui en matière de consolidation de la paix en coopération avec la communauté de l’Afrique de l’Est, l’Union africaine et autres partenaires.

Démantèlement en cascade des permanences du CNL à Muhuta

La permanence du parti CNL sur la colline Gakuyo, dans la zone et commune Muhuta, en province Rumonge a été détruite de façon méchante la nuit de ce lundi par des hommes non encore identifiés. Au moment où ce genre de démolition se manifeste pour la deuxième fois dans ladite commune en moins d’une semaine, les membres de ce parti parlent d’une intolérance politique qui refait surface.

Ce bureau du parti CNL sur la colline Gakuyo a été démoli la nuit de ce lundi 07 juin. Selon nos sources, il est le deuxième à être détruit dans la commune Muhuta. En effet, la permanence du parti CNL située cette fois-ci sur la colline Buringa avait subi le même sort.  ‘’ Nous avons constaté ce matin que la permanence de notre parti a été détruite. Nous ne savons pas l’heure exacte à laquelle cela s’est passé mais ce qui est sûr c’est qu’ils attendent que la nuit tombe pour venir vandaliser les permanences de notre parti. Pendant la journée, tout le monde semble calme et serein mais quand il fait nuit, certains deviennent  comme des bêtes sauvages ‘’, s’est indigné un des membres de ce parti qui s’est confié à la RPA.

Les militants du parti CNL font savoir que c’est la troisième fois que la permanence de Buringa est la cible de tels actes. Ils s’indignent que les autorités locales et les agents de l’ordre  ne mènent pas par la suite des enquêtes pour démasquer les responsables. Ces membres du parti CNL s’inquiètent de la recrudescence des actes d’intolérance politique.  ‘’ A voir ce qui se passe dans notre commune, on dirait que c’est un plan qui a été mis au point pour démanteler les permanences de notre parti. Nous avions passé toute la journée à reconstruire la permanence qu’ils avaient démolie  et le lendemain matin, ils l’avaient encore une fois détruite. Cela nous montre que ces gens ont une très mauvaise foi et de très méchantes intentions. Il est incompréhensible que des personnes raisonnables s’en prennent à une hampe en bois pour l’arracher et la brûler ou à une maison pour la démolir. Cette politique d’intimidation est vraiment insensée ‘’. 

Contactée à propos, Domithile Ntunzwenimana, administrateur de la commune Muhuta nous a répondu que la permanence de Buringa a plutôt été démolie par de fortes pluies qui s’y sont abattues. Quant à celle de la colline Gakuyo, elle a déclaré ne pas être au courant de ces faits et a promis de s’enquérir de la situation.

Quand le régime Ndayishimiye veut une chose et son contraire

Le gouvernement du Burundi s’est récemment désengagé dans la prévention du génocide et d’autres crimes connexes au moment où le même gouvernement joue la carte de l’avancée de la situation des droits de l’homme dans sa lutte acharnée à briguer la levée des sanctions internationales prises à son égard. Pourtant, tous les documents que le Burundi a ratifié  à son entrée dans les institutions tant régionales que planétaires prônent la prévention et la lutte contre ces crimes d’ordre international.

Depuis l’investiture d’Evariste Ndayishimiye, le gouvernement du Burundi a amorcé une stratégie diplomatique avec l’ultime ambition de décrocher la levée des sanctions internationales, surtout économiques, prises depuis  2016  suites aux violations graves des droits de l’homme.

Et pour ce faire,  dans l’objectif de remporter le jackpot tant attendu et comme pour jeter de la poudre aux yeux de la communauté internationale le chef de la diplomatie burundaise Albert Shingiro prône l’évolution de la situation sécuritaire et des droits de l’homme. Pour lui, la communauté internationale, et surtout l’Union Européenne, devrait encore une fois accorder une seconde chance à ce nouveau gouvernement, compte tenu du pas déjà franchi en matière de lutte contre ces abus qualifiés de crimes contre l’humanité.

Paradoxalement, la représentation du Burundi au sein de l’ONU qui  se trouve sous la tutelle d’Albert Shingiro a décidé de se dégager de la lutte et de la prévention du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et les crimes contre l’humanité. Des crimes atroces dont la prévention, selon l’ONU,  requièrent une solidarité des Etats membres, y compris le Burundi.

En effet, à l’issue  de la 75ème session de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’est tenue du 17 au 18 mai de cette année, le Burundi ainsi que 14 autres pays ont voté contre la résolution A75/L.82 sur la responsabilité de protéger et de prévenir le génocide, le nettoyage ethnique, les crimes de guerre et ceux contre l’humanité. L’adoption de ladite résolution impliquait donc l’inclusion de ces crimes dans l’agenda annuel de l’ONU ainsi que l’obligation du Secrétaire Général à présenter un rapport annuel devant l’Assemblée Générale.

Pourtant, les différents textes ratifiés par le Burundi engagent également les Etats à lutter contre le génocide et les crimes similaires. Ici, nous citerons entre autres la charte des Nations unies ratifiée par le Burundi le 18 septembre 1962, la charte de l’organisation de l’Unité Africaine ratifiée le 25 mai 1963, le pacte sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la Région des Grands Lacs de décembre 2006 ainsi que le traité pour l’établissement de la communauté Est-Africaine auquel le Burundi a adhéré en juillet 2007.

A voir donc les discours de haine, l’exclusion et la discrimination qui caractérisent le régime CNDD-FDD, des faits qui, selon le secrétaire général des Nations Unies constituent les principaux facteurs susceptibles d’accélérer ces crimes atroces, plus d’uns en déduisent qu’avec ce retrait, le gouvernement Ndayishimiye se rend coupable des crimes atroces dont sont accusées différentes hautes autorités, certains agents des corps de défense et de sécurité et la milice Imbonerakure. Parmi ces exactions rapportées par différentes institutions internationales figurent l’exclusion politique, les violations graves contre la personne humaine, les assassinats systématiques, les exécutions extrajudiciaires, la torture, les violences sexuelles et la diffusion des discours de haine, pour ne citer que ceux-là.

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