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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Quand le régime Ndayishimiye veut une chose et son contraire

Le gouvernement du Burundi s’est récemment désengagé dans la prévention du génocide et d’autres crimes connexes au moment où le même gouvernement joue la carte de l’avancée de la situation des droits de l’homme dans sa lutte acharnée à briguer la levée des sanctions internationales prises à son égard. Pourtant, tous les documents que le Burundi a ratifié  à son entrée dans les institutions tant régionales que planétaires prônent la prévention et la lutte contre ces crimes d’ordre international.

Depuis l’investiture d’Evariste Ndayishimiye, le gouvernement du Burundi a amorcé une stratégie diplomatique avec l’ultime ambition de décrocher la levée des sanctions internationales, surtout économiques, prises depuis  2016  suites aux violations graves des droits de l’homme.

Et pour ce faire,  dans l’objectif de remporter le jackpot tant attendu et comme pour jeter de la poudre aux yeux de la communauté internationale le chef de la diplomatie burundaise Albert Shingiro prône l’évolution de la situation sécuritaire et des droits de l’homme. Pour lui, la communauté internationale, et surtout l’Union Européenne, devrait encore une fois accorder une seconde chance à ce nouveau gouvernement, compte tenu du pas déjà franchi en matière de lutte contre ces abus qualifiés de crimes contre l’humanité.

Paradoxalement, la représentation du Burundi au sein de l’ONU qui  se trouve sous la tutelle d’Albert Shingiro a décidé de se dégager de la lutte et de la prévention du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et les crimes contre l’humanité. Des crimes atroces dont la prévention, selon l’ONU,  requièrent une solidarité des Etats membres, y compris le Burundi.

En effet, à l’issue  de la 75ème session de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’est tenue du 17 au 18 mai de cette année, le Burundi ainsi que 14 autres pays ont voté contre la résolution A75/L.82 sur la responsabilité de protéger et de prévenir le génocide, le nettoyage ethnique, les crimes de guerre et ceux contre l’humanité. L’adoption de ladite résolution impliquait donc l’inclusion de ces crimes dans l’agenda annuel de l’ONU ainsi que l’obligation du Secrétaire Général à présenter un rapport annuel devant l’Assemblée Générale.

Pourtant, les différents textes ratifiés par le Burundi engagent également les Etats à lutter contre le génocide et les crimes similaires. Ici, nous citerons entre autres la charte des Nations unies ratifiée par le Burundi le 18 septembre 1962, la charte de l’organisation de l’Unité Africaine ratifiée le 25 mai 1963, le pacte sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la Région des Grands Lacs de décembre 2006 ainsi que le traité pour l’établissement de la communauté Est-Africaine auquel le Burundi a adhéré en juillet 2007.

A voir donc les discours de haine, l’exclusion et la discrimination qui caractérisent le régime CNDD-FDD, des faits qui, selon le secrétaire général des Nations Unies constituent les principaux facteurs susceptibles d’accélérer ces crimes atroces, plus d’uns en déduisent qu’avec ce retrait, le gouvernement Ndayishimiye se rend coupable des crimes atroces dont sont accusées différentes hautes autorités, certains agents des corps de défense et de sécurité et la milice Imbonerakure. Parmi ces exactions rapportées par différentes institutions internationales figurent l’exclusion politique, les violations graves contre la personne humaine, les assassinats systématiques, les exécutions extrajudiciaires, la torture, les violences sexuelles et la diffusion des discours de haine, pour ne citer que ceux-là.

Un membre du gouvernement victime d’un bras de fer entre les faucons du CNDD-FDD.

Des conflits entre la ministre Immaculée Ndabaneze  et certains poids lourds du régime CNDD-FDD seraient à l’origine de sa destitution et son incarcération. Des agents des services secrets burundais et des employés de la présidence révèlent que la version faisant état de son implication dans la  vente de l’épave Air Craft serait un montage pour faire porter le chapeau à cette autorité.

Deux grands ténors du régime en place seraient dans la danse. Des sources proches du pouvoir font savoir qu’il s’agit du premier ministre CPG Alain Guillaume Bunyoni et le chef de cabinet civile à la présidence de la République du Burundi, le Général  Gabriel Nizigama surnommé « Tibia ».

En effet, l’avion AIR CRAFT dont la vente serait imputée à Immaculée Ndabaneze  avait été acheté par l’ancienne compagnie AIR BURUNDI sur crédit de la banque MERIDIAN BIAO  BANK BURUNDI. Des cadres de la présidence de la République du Burundi indiquent que cette épave était en panne depuis 2009 et couverte de bâches à l’aéroport de Bujumbura. Ces hauts fonctionnaires précisent également  qu’une somme d’ 1,5 milliards de francs burundais a été débloquée pour l’entretien de l’engin.

Avant la réalisation de la fusion entre les deux sociétés SOBUGEA et AIR BURUNDI récemment décidé par l’Etat du Burundi, les biens de l’entreprise AIR BURUNDI devaient être vendus afin de permettre à cette société publique d’être en ordre avec les actionnaires. C’est dans cette optique qu’une expertise a été faite en 2017 dans l’objectif d’estimer la valeur de ladite épave qui est finalement tombée à 450 mille dollars américains.

Avec la fusion AIR-BURUNDI –SOBUGEA, la commission en charge du projet  a transmis à cette époque le rapport à la ministre du commerce, transports, industrie et tourisme. A son tour, Immaculée Ndabaneze l’aurait présenté  au conseil des ministres pour validation.

C’est ainsi alors qu’un homme d’affaire sud-africain a promis d’acheter l’épave en donnant un montant de 50 mille dollars, en guise de manifestation d’intérêt. Les mêmes sources font savoir qu’afin de rembourser le crédit  qui avait été  octroyé pour l’achat de l’épave, ce montant  aurait été versé sur les comptes de la banque MERDIAN BIAO BANK BURUNDI.

Selon des sources proches du régime, des interrogations sur la  destination et le sort de cet argent auraient été soulevées par pas mal de personnes. Il s’en suivra donc la destitution de la ministre Ndabaneze.

D’après  donc ces sources, la ministre Immaculée Ndabaneze aurait été victime de la course d’influence entre les deux hautes autorités du pays, à savoir le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni et le Général  Gabriel Nizigama. Ce qui serait d’ailleurs à l’origine de la destitution spontanée d’Immaculée Ndabaneze, suivie de sa détention  pendant 24 heures  aux cachots du service national des renseignements avant d’être libérée.

Le CNDD-FDD au cœur des troubles perpétuels au sein du parti de Rwagasore

 3 cadres de parti UPRONA ont été  exclus. Parmi ces membres des organes dirigeants du parti chassés figure l’ancien vice-président Gaston Sindimwo, actuellement député.  En conflit avec leur président depuis un certain temps sur la gestion du parti,  ces badasigana exclus résistent et réclament l’intervention du ministère de tutelle. Dans l’entretemps, le courant de ce parti en exil impute cette zizanie au parti au pouvoir, le CNDD-FDD.

Ce climat de discorde au sein du parti créé par le Prince Louis Rwagasore a pour origine les divergences entre le camp d’Abel Gashatsi,  président du parti et  le camp  constitué par l’aile du député Gaston Sindimwo et Anicet Niyongabo en coalition avec l’aile de Isidore Mbayahaga, membre du bureau exécutif du parti.

En effet, en date du 7 mai de cette année, Abel Gashatsi a organisé une réunion avec les  représentants provinciaux du parti qui a abouti à l’exclusion de 3 badasigana à savoir Gaston Sindimwo, Anicet Niyongabo et Isidore Mbayahaga. Cette décision n’a pas tardé à être rejetée par 521 membres de ce parti en mairie de Bujumbura, circonscription dans laquelle ont ont été élus le président du parti Abel Gashatsi et Gaston Sindimwo, tous deux siégeant à l’Assemblée Nationale. Ces 521 membres ont évoqué, pour rejeter cette mesure, l’illégitimité de ce verdict rendu par des organes qui, disent-ils, ont terminé leur mandat. Et ces badasigana de dédaigner également leur représentation par Dieudonné Nduwimana au sein de cette réunion.

C’est donc ce lundi 10 avril que les 3 cadres qui disent être arbitrairement expulsés du parti ont adressé une lettre au ministère de l’intérieur et de la sécurité publique. L’objectif de cette correspondance était d’abord d’expliquer que le président du parti Abel Gashatsi s’est refusé de toute réaction par rapport au précipité recommandant un dialogue inclusif que lui avait adressé cette autorité de tutelle. Le deuxième objectif  était de demander au cabinet de ce ministère d’organiser  une réunion de lancement de ce dialogue.

Les différentes factions de l’UPRONA au pays se donnent mutuellement le tort.

Dans la correspondance accusée réception par le ministre Gervais Ndirakobuca ce mardi 11 mai, ces 3 personnalités affirment que les statuts du parti ne reconnaissent nulle part la réunion entre la direction du parti et les représentants provinciaux et précisent également que la décision de leur expulsion a été prise en l’absence du Vice-Président.  

Pour le moment, le camp pro-Gaston Sindimwo accuse Abel Gashatsi de n’avoir pas été compétent pendant la campagne électorale de 2020 et d’avoir vendu en cachette une parcelle de 40 ares se trouvant en province Ngozi, en plus d’avoir osé vendre la permanence du parti dans cette province. De l’autre côté, le camp pro-Abel Gashatsi reproche à Gaston Sindimwo d’avoir battu campagne en faveur d’un parti adverse à savoir le CNDD-FDD et que ce député, en complicité avec Isidore Mbayahaga et Anicet Niyongabo, ont créé une dissidence contre les organes dirigeants du parti.

Des sources dignes de foi révèlent que l’expulsion de ces 3 cadres a été alors officiellement annoncée ce mardi 11 mai dans une réunion présidée par Abel Gashatsi, avec le soutien du vice-président Prosper Bazombanza.

Pour rappel, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique avait récemment décidé la suspension des congrès de ce parti suite à ce climat de mésentente.

L’ « UPRONA » de l’opposition pointe du doigt le CNDD-FDD

Les membres du parti de Rwagasore actuellement en exil depuis  la crise de 2015 estiment que ces multiples crises au sein du parti UPRONA sont le fruit de l’œuvre du parti CNDD-FDD visant le démantèlement des principaux partis politiques de l’opposition, a déclaré le courant de Charles Nditije.

Dans une déclaration signée et  sortie ce mardi 11 mai, ‘’l’ UPRONA de l’opposition’’ se dit toutefois favorable à un processus de réunification et énumèrent les préalables  à un rapprochement efficace.

Vous saurez qu’en cas d’expulsion de son parti d’appartenance,  le code électoral prévoit que le mandat d’un élu devient nul. Ce qui signifie que, une fois cette expulsion maintenue, Gaston Sindimwo perdra automatiquement son siège à l’Assemblée Nationale.

Les BADASIGANA réclament le changement des institutions de leur parti.

Les différentes ailes du parti UPRONA qui se disent exclus ou lésés par leur président demandent l’organisation d’un dialogue afin d’organiser les élections à  tous les niveaux du parti. Ces tendances jugent que ce dialogue pourrait permettre  la réunification du parti qu’ils  trouvent pour le moment dans l’impasse.

L’organisation consensuelle des congrès ordinaires visant le renouvellement des organes du parti à tous les niveaux, telle est la proposition des « Badasigana » qui se disent arbitrairement exclus ou lésés, et cela dans l’objectif de pallier aux difficultés que connait actuellement le parti UPRONA. La correspondance requérant le dialogue interne au leadership du parti a été transmise ce vendredi 23 avril au président actuel Abel Gashatsi par la tendance représentée par Isidore Mbayahaga, membre du bureau exécutif et celle représentée par Gaston Sindimwo et Anicet Niyongabo, tous les deux membres du conseil supérieur d’orientation du parti. Ces membres de l’UPRONA estiment que les périodes d’inactivité et de flottement que traverse leur parti depuis un certain temps sont consécutifs au manque de légitimité des organes dirigeants, et ce de la base au sommet.

Ces personnalités rappellent, en effet, que le mandat des comités au niveau communal a expiré en mars 2019 et que toutes les autres institutions au niveau national ont également terminé leur mandat le 14 août 2020.  Ces militants du parti créé par le prince Louis Rwagasore regrettent que la tentative de renouvellement des organes communaux au mois d’avril de cette année ait été émaillée d’irrégularités.

A titre d’exemple, ils citent notamment la convocation des congrès en dehors du cadre statutaire, l’exclusion arbitraire et l’interdiction  de certains Badasigana  d’élire leurs représentants ainsi que les sanctions arbitraires infligées par le Président du parti Abel Gashatsi à certains membres en violation des statuts.

Dans l’objectif de remettre le parti sur les rails, ces personnalités suggèrent alors que soit organisé un dialogue recommandé par le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique avant de suspendre les congrès de ce parti. Et cette correspondance de conclure en exigeant  que 3 personnes issues de chaque courant de ce parti   participent aux séances de ce dialogue.

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