L’épidémie de choléra est observée au Burundi depuis plusieurs décennies. Chaque année, on enregistre des malades souffrant de cette épidémie. Les populations les plus menacées par cette épidémie sont celles riveraines du lac Tanganyika et de la plaine de la Rusizi. Durant ces 6 premiers mois seulement de l’année 2019, cette épidémie est déjà réapparue au moins deux fois, et plus de cent cas de malades ont été enregistrés.
Le Docteur Juvénal Habarugira explique pourquoi l’eau utilisée dans ces localités du pays est parmi les causes de cette épidémie. « Le premier facteur est que l’eau du lac Tanganyika et de la Rusizi est salée. Et, parmi les responsables qui favorisent la multiplication du Vibrio cholerae qui est le microbe responsable du choléra, il y a le sel. Ce qui veut dire que ce microbe trouve des facilités à s’implanter dans le lac Tanganyika et dans la Rusizi. Or, la population environnante a tendance à consommer cette eau sans la traiter au préalable. »
Le Docteur Juvénal Habarugira responsabilise également la REGIDESO pour qu’elle fasse un contrôle technique adéquat de l’eau consommée par les habitants de ces localités. « Le niveau de traitement de l’eau du Lac Tanganyika par la REGIDESO et les autres sociétés habilitées laisse à désirer car les produits qu’ils utilisent ne sont pas adaptés à tuer le Vibrio cholerae. Donc, la meilleure façon de résoudre ça, c’est de faire les recherches sur l’eau qui arrive dans les robinets, où même à la source quand l’eau est montée par des machines vers la ville de Bujumbura. »
Comme l’épidémie de choléra réapparait très souvent et que c’est un problème très sérieux de santé, le ministère de la santé a dernièrement promis qu’avec l’appui de ses partenaires, il compte vacciner la population riveraine du lac Tanganyika et celle de la plaine de la Rusizi.