
Arrestation du journaliste Eloge Niyonzima à Bubanza
Le correspondant de la RPA à Bubanza vient d’être incarcéré à la prison centrale de Bubanza. C’est après plusieurs heures d’interrogatoire au parquet. Eloge Niyonzima avait été convoqué par la police de Bubanza ce lundi matin. Les motifs de cette convocation restaient encore flous. Certaines sources à Bubanza disent que le journaliste serait victime de montage visant à l’impliquer dans une bastonnade survenue hier soir dimanche.
Attaque au domicile du journaliste Jackson Bahati en province Cibitoke
Le correspondant de la RPA en province Cibitoke, Jackson Bahati, dit subir des menaces. Ce lundi, son domicile a été attaqué par des personnes non encore identifiées. Jackson Bahati dit qu’il possède des informations en rapport avec son élimination et que des réunions auraient été tenus par certains Imbonreakure de la localité de Mparambo. Le correspondant dit qu’il a avisé les autorités policières mais reste inquiet pour sa sécurité.
Le dialogue se réinstalle entre le CNC et les médias
L’organe de régulation des médias, le CNC s’est convenu avec les médias d’enclencher un dialogue au lieu de se regarder en chien de faïence. Un cadre d’échanges va être instauré d’ici peu pour parler du métier avant toutes démarches judiciaires si jamais il y a malentendu. Cela est contenu dans un communiqué sorti conjointement entre les responsables des médias et le CNC. C’était avec leur rencontre qui s’est déroulée hier mercredi.
Le Conseil National de la Communication n’a pas qualité de transférer les plaintes du gouverneur de Bubanza et du parti CNDD-FDD au procureur général. Selon Maitre Jean Bosco Ngandakubwayo, avocat de la RPA, la loi sur la presse autorise le transfert des dossiers par le CNC qu’en cas seulement de délit de presse. Or, pour le cas présent, le CNC n’a pu relever aucune violation de la loi sur la presse par la RPA.
Concernant l’autre demande du CNC au procureur général d’exiger du directeur de la RPA de révéler ses sources, Maitre Jean Bosco Ngendakubwayo trouve qu’elle n’a aucun fondement légal. La disposition sur laquelle s’est basée le CNC n’est pas appropriée car cet organe n’a ni une personnalité physique ni morale comme le stipule l’article 20 de la loi sur la presse en matière de révélation des sources, explique l’avocat de la RPA.
Va-t-il s’attaquer aux médias face à l’insécurité grandissante ?
Le ministre de l’Intérieur n’y va pas par 4 chemins et accuse certains journalistes et médias d’être de connivence avec les groupes qui perturbent la sécurité dans le pays. Edouard Nduwimana l’a déclaré ce lundi lors d’une réunion avec les représentants des confessions religieuses et les gouverneurs de province. Le ministre de l’Intérieur ajoute : « La sécurité est totale dans le pays mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas certains cas d’insécurité. Ceux qui perturbent la sécurité travaillent avec certains journalistes pour leur faire dire des mensonges comme dire que quelqu’un a été kidnappé alors qu’ils savent où il est. Certaines informations à la radio sont exagérées pour des motifs que les Burundais commencent à comprendre et cela devient pire à l’approche des élections. Certains journalistes et médias ne facilitent pas le renforcement de la sécurité. »
A ces propos du ministre de l’Intérieur, le président de l’Observatoire de la Presse Burundaise estime que le ministre devrait se ressaisir et prendre en main la question de l’insécurité dans le pays, plutôt que de s’en prendre aux médias.
Les Pays-Bas viennent de faire don de matériel destiné à différents médias de la presse écrite et audiovisuelle. Cet appui matériel rentre dans le cadre d’un projet dénommé « Appui aux médias burundais » dont l’objectif était d’assurer la professionnalisation des médias et avoir une information plurielle en cette période pré-électorale. Selon l’ambassadeur des Pays-Bas au Burundi, Jolke Oppewal, qui a remis officiellement ce matériel, les périodes électorales ont des enjeux très important pour toute la nation et les médias y jouent un grand rôle.
Les responsables des médias qui ont bénéficié de ce don apprécient le geste de l’ambassade des Pays-Bas. Vincent Nkeshimana, directeur de la Radio Isanganiro, une des radios à avoir reçu ce matériel, a parlé de meilleure coopération et meilleure appui sollicité par les médias car le matériel répond à ce que les médias avaient eux-mêmes demandé.
Quand le CNC porte plainte pour une affaire qu’il a déjà rejetée
Le Conseil National de la Communication porte plainte devant le parquet général de la république contre la Radio Publique Africaine et son journaliste Gilbert Niyonkuru. Le CNC vient de le faire pour le compte du parti CNDD-FDD et du gouverneur de la province Bubanza dont les plaintes avaient été récemment rejetées par l’Assemblée générale du Conseil Nationale de la Communication.
Pour la direction de la RPA, la démarche du CNC révèle pour la énième fois la politique de provocation qui a souvent caractérisé les dirigeants de ce conseil vis-à-vis de la radio.
Bob Rugurika fait savoir que la radio est au courant des non-dits de cette saisine du CNC et que la radio va prendre des dispositions nécessaires pour faire face à cette politique d’hostilités de la direction du CNC.
La RPA n’a violé aucune loi et déontologie dans la couverture médiatique de l’attaque à Gihanga
Le Conseil National de la Communication devait au préalable répondre aux plaintes du gouverneur de Bubanza et du parti CNDD-FDD contre la RPA au lieu de convoquer le directeur de la RPA. Déclaration faite par Maitre Jean Bosco Ngendakubwayo, avocat de la RPA, à sa sortie du CNC où il répondait à une convocation. Le reportage de la RPA n’a violé aucune loi et non plus les règles déontologiques de la presse, déclare Maître Jean Bosco Ngendakubwayo, avocat de la RPA.
Vous saurez qu’Anselme Nyandwi, gouverneur de la province Bubanza et Pascal Nyabenda, président du parti CNDD-FDD avaient portés plainte la semaine dernière contre la RPA après les informations diffusées sur l’attaque d’une position militaire située entre la troisième et la quatrième transversale à Gihanga.
L’UBJ scandalisée par le refus à l’accès aux sources d’information à Buganda
Il n’y a pas de signes de présence d’une rébellion au Burundi selon les portes paroles des corps de défense et de sécurité du Burundi. Ces institutions interviennent après incarcération mercredi dernier de 5 jeunes hommes au cachot de la police à Buganda en province Cibitoke. Ces hommes se déclarent être des combattant de l’alliance démocratique pour le changement ADC Ikibiri. Une rébellion qui opérerait sur le sol congolais.
A propos de cette information, certains journalistes des médias publics ont été autorisés jeudi dernier à voir et à parler à ces 5 jeunes détenus à Buganda. Mais lorsque des journalistes des médias privés ont voulu en savoir plus sur l’identité de ces 5 jeunes, la police à Buganda ainsi que le parquet de Cibitoke leur ont refusé l’accès au cachot.
L’Union Burundaise des Journalistes a aussitôt condamné cet acte. L’accès aux sources d’information refusé aux journalistes des médias privés à Cibitoke est une violation de la loi, rappelle Alexandre Niyungeko, président de l’Union Burundaise des Journalistes. Selon lui, le fait de privilégier certains journalistes voir les hommes qui se réclament des rebelles suscitent pas mal d’inquiétudes. Le président de l’UBJ demande aux autorités administratives de laisser les journalistes faire librement leur travail.
Willy Nyamitwe dément avoir traité d’irresponsables les médias
« Le Burundi est un pays démocratique et toute personne peut exprimer son opinion sur un tel ou tel autre sujet. » C’est le point de vue de Willy Nyamitwe, conseiller principal chargé de la presse à la présidence de la république. Il le dit après sa sortie médiatique sur les ondes de la radio française, RFI, où il qualifiait d’irresponsable la décision de 5 médias privés de ne pas diffuser la conférence publique des porte-paroles des institutions publiques. Selon Willy Nyamitwe, irresponsable était la décision et non les médias. Aux informations faisant état d’un plan de fermeture de certains médias, Willy Nyamitwe estime que le Burundi ferait marche arrière en matière de presse. Un plan qui affirme ne pas connaitre.