Cette carence du carburant de type essence s’observe depuis ce lundi sur presque toutes les stations-services de toutes les communes de la province Makamba. Quatre jours après le début de cette pénurie, les conséquences se font déjà sentir. « Il n’y a aucune goutte d’essence. Par exemple dans les communes Kayogoro, Mabanda, Nyanza-lac et Makamba, aucune station ne sert de l’essence. Conséquemment, le prix de transport a déjà été revu à la hausse. A titre illustratif, les taxi-motos ont déjà ajouté 500 franc, et ce peu importe la longueur du trajet. »
Comme on le dit souvent, à toute chose malheur est bon. Les spéculateurs s’en donnent à cœur joie. Au marché noir, un litre d'essence varie entre 3.500 et 4.000 franc burundais, au lieu des 2.436 franc officiellement connus.
La population, de même que les chauffeurs de bus de transport en commun demandent au gouvernement de faire tout son possible pour disponibiliser le carburant vu que certains d’entre eux ne vaquent plus à leurs occupations quotidiennes suite au manque à gagner qu’ils enregistrent ces derniers jours.
« Pour s’approvisionner en carburant, on est obligé de recourir au marché noir. Mais là, les prix ne sont pas abordables. Tenez, un litre d’essence coûte normalement 2.436. Mais sur le marché parallèle, le litre revient à 3.500 ou 4.000 franc. Beaucoup de chauffeurs de bus, tout comme les conducteurs de motos, ont décidé de faire une pause en attendant que la situation se normalise, et ce pour éviter de travailler à perte. Tout ça affecte la population qui a du mal à se déplacer. Raison pour laquelle on demande au gouvernement de trouver une solution dans les plus brefs délais, et une solution qui soit durable. » Déplore un habitant de la place.