Selon le porte-parole du Ministère de la sécurité publique, c'est le mouvement RED TABARA qui est derrière l'attaque sanglante de Ruhagarika survenue en date du 11 Mai de cette année. « Les malfaiteurs venus du Congo ont massacré 26 personnes et plus de 7 autres ont été grièvement blèssées. La plupart des victimes de cette attaque étaient des enfants. Le ministre de la sécurité publique s’était rendu là-bas le lendemain et avait promis à la population que les enquêtes allaient démarrer pour identifier et arrêter ces malfaiteurs. Et puis vous avez entendu le Procureur Général de la République qui a dit que certains d’entre eux étaient déjà dans les mains de la justice. Aujourd’hui, nous avons attrapé leur chef, le voilà devant vous, c’est lui qui avait dirigé cette attaque. Il a été arrêté par les Forces de l’ordre. » A indiqué ce jeudi Pierre NKURIKIYE, porte-parole du Ministère de la sécurité publique.
De son côté, ce combattant du nom de Dismas NDAYISABA exhibé devant la presse ce jeudi, affirme que c'est aussi leur mouvement RED TABAR qui a mené la récente attaque de Gatumba sur la frontière burundo-congolaise. Il ajoute que le président du MSD, Alexis SINDUHIJE, est le leader politique de ce mouvement. « A propos de l’attaque de Ruhagarika, le leader du mouvement rebelle Alexis SINDUHIJE nous avait ordonné de faire des massacres. L’ordre avait été directement donné au chef d’Etat-major qui s’appelle Aimé. C’est moi qui dirigeait l’équipe. Nous sommes venus de la République Démocratique du Congo. Nous avons traversé la Rusizi dans la localité de Rwenena et nous sommes entrés dans Ruhagarika. Nous avions l’ordre de tuer le plus grand nombre possible de personnes, principalement ceux de l’ethnie Hutu, pour montrer qu’au Burundi il n’y a pas de sécurité. Je sais aussi quelque chose sur l’attaque de Gatumba mais je n’étais pas dans l’opération. Les auteurs, c’était les nôtres. Ils avaient la mission de braquer une banque sur la frontière de Gatumba. »
D'emblée le parti MSD rejette catégoriquement ces accusations. Certains cadres disent que le parti s'exprimera en cas de besoin.
