A l’hopital de l’ONG ARC au camp de Mahama, il y a une longue file de patients. La majorité de ces personnes souffrent de la malaria. Ces malades saluent le travail du personnel de la santé pour leurs efforts.
« Les chiffres des cas de malaria sont élevés, par rapport à d’autres maladies. Cet hôpital priorise les malades de malaria. Ils s’occuppent d’eux et les médicaments sont suffisants », indique un réfugié de Mahama.
Selon ces mêmes réfugiés, l’hôpital mérite une extension compte tenu du nombre en hausse des patients atteints de malaria.
« 70% des malades ont la malaria. D’autres maladies s’observent au camp de Mahama, mais c’est la malaria qui vient en premier. Je crois qu’il serait mieux d’étendre cet hôpital et d’y mettre plus d’équipements afin d’éviter des transferts vers Kibehe », ajoute notre source.
La présidente du comité de santé au camp de Mahama, Jacqueline Muruhwere, indique que plus de 200 malades sont reçus par jour. Pour elle, cela serait dû aux forets qui entourent ce camp.
« Il y a des gens qui ont cultivé le sorgho en abondance autour du camp, ce qui a augmenté les moustiques. Les cas de cette maladie se sont remarqués à Mahama 3 au village 21, c’est là où nous avons enregistré beaucoup de cas ; mais ça a commencé à toucher d’autres villages. Ici au centre de santé, ils reçoivent plus de 250 cas de malaria par jour », explique-t-elle.
Des moustiquaires imprégnées d’insecticides ont été distribuées. « Il y a des associations qui enseignent comment les utiliser correctement, mais nous avons remarqué que certains les utilisent comme des rideaux. Nous faisons des recensements et celui qui n’aurait pas installé sa moustiquaire sera transféré aux autorités hiérarchiques », ajoute la présidente du comité de santé.
Les chambres d’hospitalisation du camp de Mahama semblent débordées : deux malades peuvent partager un même lit tandis que d’autres patients préfèrent prendre leurs médicaments à la maison.