En province de Kayanza, les malades hospitalisés après opération et ceux qui ont des plaies éprouvent des difficultés à trouver des médicaments depuis déjà plus d’un mois, comme nous le témoigne un agent du secteur de la santé dans cette province. « L’ampicilline qui aide les patients qui ont été opérés et ayant des plaies internes manque cruellement. Les autres malades éprouvant des difficultés, sont ceux qui ont des problèmes pulmonaires. »
En province Rutana, un agent de ce même secteur de la santé affirme qu’il ne reçoit pas tous les médicaments commandés à la centrale d’achats et des médicaments du Burundi, CAMEBU en sigle. « On s’approvisionnait en médicaments à la centrale d’achat et des médicaments du Burundi. Pour le moment, si tu veux un lot de six millions, on la réduit jusqu'à trois cent milles. Les malades hospitalisés cherchent les médicaments en dehors de l’hôpital. Pour le moment, il y a une rupture généralisée des médicaments, et pour les enfants et pour les adultes. »
Les bénéficiaires de la gratuité de soins sont aussi victimes de cette carence en médicaments. « Si un malade n’a pas d’argent, ça devient compliqué. Normalement, les malades sont soignés et payent les factures après. Mais sans médicaments dans les hôpitaux, ils doivent les acheter eux-mêmes en dehors des hôpitaux. L’autre problème, c’est que les bénéficiaires de la gratuité des soins de santé sont obligés de payer de l’argent alors qu’ils n’en ont souvent pas les moyens. »
Vous saurez que ce ne sont pas les deux seules provinces qui sont affectées vu que cette pénurie est généralisée.