Les médicaments prescrits aux patients souffrant de maladies chroniques ne sont pas facilement disponibles au pays. Notre source, proche d’un malade psychique fait savoir que sur 3 médicaments prescrits par un médecin pour ce mois de mai, ils n’ont pu trouver qu’un seul. « Après consultation chez le médecin, ce dernier lui a prescrit trois médicaments. Nous n’avons pu trouver qu’un seul. Nous manquons les médicaments suivants : clomipzamine et laszgactil. »
Des conséquences ne manquent pas suite à cette rupture de traitement et la famille s’attend à une rechute. « Il prend le Dopipezon seulement et ce n’est pas suffisant comme traitement. L’état du malade ne peut pas s’améliorer. Par contre, si on parvient à trouver ces 2 autres médicaments, c’est mieux car il souffre moins. Il peut se reposer et prendre son repas, puis il devient tranquille et peut causer avec les autres. Mais pour le moment c’est sans aucun effet. »
Même certains des utilisateurs de la carte d’assistance médicale au centre de santé affirment qu’on les envoie acheter des médicaments dans des pharmacies. « Quand nous allons nous faire soigner, nous éprouvons beaucoup de difficultés puisqu’on nous prescrit les médicaments, mais on ne nous les donne pas. Les agents de la santé nous disent d’aller les acheter dans des pharmacies. Si tu utilises la carte d’assistance médicale et que tu n’as pas d’autres moyens, ça devient compliqué. Quand nous demandons pourquoi il n’y a pas de médicaments, ils nous répondent qu’à la CAMEBU il n’y a pas de médicaments. »
Les agents du secteur de santé ont indiqué aussi que l’approvisionnement à la centrale d’achat des médicaments devient de plus en plus compliqué.