La victime de cette mesure est une certaine Yvette KANEZA. Elle a eu une crise cardiaque. Selon les informations recueillies auprès des réfugiés du camp de Lusenda, les proches du malade ont demandé l’intervention d’une ambulance pour l’emmener à l’hôpital sans succès. « Ils sont allés à l’hôpital pour demander une ambulance mais ils ont été étonnés d’apprendre que les responsables du HCR basés à Genève ont sorti une mesure qui interdit l’entrée aux ambulances dans différents villages pour évacuer les malades. Ils ont expliqué que cette activité leur coûte trop cher en carburant. On se demande donc ce que vont faire ces ambulances si elles ne peuvent plus évacuer les malades. »
Après avoir échoué à cette demande, la famille d’Yvette KANEZA a décidé de l’emmener à l’hôpital à l’aide d’une civière. Ce qui n’a pas servi à grand-chose, comme l’indique un des réfugiés. «Ils ont donc utilisé une civière pour amener le malade au centre de santé situé en dehors du camp. Le malade était déjà dans un état critique. Elle a été évacuée vers l’hôpital de Nundu mais c’était trop tard. Elle est morte avant de recevoir des soins. »
Ces réfugiés du camp de Lusenda déplorent également le manque d’assistance lorsqu’il s’agit d’enterrer les morts. « Cela s’ajoute au manque de corbillard quand il est question d’inhumer les morts. Pourtant, le HCR dispose de pas mal de véhicules qui peuvent nous aider. On se pose la question de savoir ce que fait le département du World Child chargé du service social. » S’indigne un des réfugiés burundais de ce camp de Lusenda.