Observé au Burundi depuis les années quatre-vingt, le premier cas du Sida a été dépisté en 1983. Depuis lors, la situation n’a cessé de s’aggraver. Déjà en 2002, 390.000 personnes étaient porteuses du virus au Burundi selon le rapport de ONU /Sida. En 2017, le taux de séroprévalence nationale était estimé à 0.9 %. Mais, ce taux varie d’une province à une autre.
Pour pallier à ce fléau du VIH/Sida, l’ONU/Sida projette que chaque personne dépistée positive au VIH/Sida ait accès à un traitement antirétroviral.
Le Burundi se compte parmi les pays qui ont atteint le stade de distribution des antirétroviraux aux personnes porteuses du virus. En 2015, 57 % des personnes vivant avec le VIH/Sida étaient sous le traitement antirétroviral, selon les données du ministère de la santé, tandis que seuls 20% des enfants bénéficiaient de ce traitement.
A côté de ce petit pas franchi, nos sources au sein du ministère de la santé déplorent certaines lacunes.
Les personnes vivant avec le VIH/Sida se plaignent du manque de certaines molécules et le manque de tests réguliers suite à l’insuffisance d’appareils de suivi et les pannes du peu du matériel déjà existant. L’exemple le plus frappant étant celui des appareils pour détecter le virus pour les nouveaux nés, PCR dans le jargon médical.
De plus, la mauvaise gestion du financement qui gangrène le secteur de lutte contre le VIH/Sida est souvent décrié par les organisations de la société civile du domaine. Cette dernière a été matérialisée en 2017 par le retrait au ministère burundais de la santé, la gestion des fonds du Fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose.