Des petits métiers au camp des réfugiés de Mahama pour la survie
Les réfugiés burundais au camp de Mahama au Rwanda s’organisent pour faire des activités génératrices de revenus.
Le but est d’améliorer leur quotidien, mais le bénéfice qu’ils en tirent est minime. Ils demandent du soutien, surtout au niveau des équipements.
Certains réfugiés exercent le métier de boucher depuis près d’une année : « Nos prédécesseurs ont débuté avec un capital d’une vache ; mais nous avec deux moutons, soit un montant de 40.000 à 50.000 francs. Quand il y a une vache qui est abattue, il y a cinq ou six chèvres qui le sont également », nous indique un de ces bouchers.
Dans ce métier d’abattage, les bouchers disent qu’ils n’ont pas de matériels suffisants, surtout en rapport avec l’hygiène et cela par faute de moyens : « on n’a pas d’eau près de nous, on utilise celle de la rivière Akagera. On demande qu’on nous fasse parvenir un robinet ici. On ne dispose pas non plus de tabliers, encore moins de bottes. Il nous manque aussi des fers pour suspendre les bêtes qu’on abat », poursuit un autre boucher réfugié à Mahama.
Malgré les difficultés de travail, ces bouchers reconnaissent en tirer quelques profits : « Avec le bénéfice qu’on a, on arrive à varier un peu notre alimentation. Si aujourd’hui on a des céréales, le lendemain on peut s’acheter des bananes ».
Pour chaque animal amené à l’abattoir, l’acheteur doit présenter la facture de l’achat pour décourager les vols. Une mesure prise pour préserver de bonnes relations entre les réfugiés burundais et les rwandais vivants dans les environs.
Les bouchers au camp de Mahama sont au nombre de 64.
Chaque jour, ils peuvent gagner 3.000 francs rwandais par chèvre abattue et 10.000 francs par vache.
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