Bujumbura : 14 personnes tuées depuis janvier 2025, selon la RPA

Depuis le début de l’année 2025, la rédaction de la Radio Publique Africaine (RPA) a recensé au moins 14 personnes tuées en mairie de Bujumbura, la capitale économique du Burundi. La plupart des corps ont été retrouvés dans différents quartiers de la ville.
Pour le seul mois de juin, trois cas de meurtres ont été signalés. Le premier concerne Obed Niyonkuru, un policier affecté à l’hôpital de la police connu sous le nom de CHANIC. Son corps a été découvert à la morgue de l’hôpital Prince Régent Charles, alors qu’il était porté disparu depuis une semaine. Sa famille demande des éclaircissements sur les circonstances de sa mort. La deuxième victime s’appelle Chantal Nizigiyimana, une agente de transfert d’argent via Lumicash. Elle a été abattue par un militaire au quartier Gikungu, en zone Gihosha. Le troisième cas concerne un enfant de 11 ans retrouvé étranglé dans sa chambre, dans une maison située sur l’avenue Ntwarante en zone Kinindo. Des sources locales indiquent que les circonstances de son décès restent floues.
Au mois de mai, un corps non identifié a été découvert près du lac Tanganyika, du côté du quartier Nyabugete 4, en zone Kanyosha. Selon des témoins, les bras et les jambes de la victime étaient ligotés.
En avril, quatre personnes ont perdu la vie dans des conditions violentes. Le premier cas est celui d’Athanase Ngirikimazi, âgé de 50 ans, retrouvé mort à son domicile du quartier Kajiji, zone Kanyosha. Son corps en décomposition laisse penser qu’il était décédé depuis plusieurs jours. Des habitants de la zone rapportent qu’il a été menacé dans des conflits antérieurs. La deuxième victime est un motard surnommé Ruswende, tué par un policier à Iwabo n’abantu, zone Kamenge, pour avoir refusé, selon des témoignages, de verser un pot-de-vin. La troisième victime est un homme dont le corps a été retrouvé près de la rivière Ntahangwa, en zone Buyenzi. D’après les informations disponibles, il a été tué ailleurs, puis transporté à cet endroit et un homme du nom de Patrick, habitant du quartier Nyabagere en zone Gihosha, a été tué d’un jet de pierre lancé par sa femme. Cette dernière a été arrêtée.
En mars, un seul cas de décès suspect a été documenté : celui de Taoupenissa Ntihebuwayo, une jeune agente de transfert d’argent Lumicash, dont le corps a été retrouvé dans des toilettes au quartier Ruziba, en zone Kanyosha, neuf jours après sa disparition. Avant d’être tuée, elle a été contactée par un numéro inconnu pour un service de transfert.
Cinq morts violentes ont également été enregistrées en janvier. Le premier concerne un homme non identifié, retrouvé sans vie près de la rivière Ntahangwa, au quartier Jabe, zone Bwiza. Les témoins estiment que la victime a été assassinée ailleurs, puis jetée sur place. La deuxième victime est Jean Claude Ndayiziga, un sous-officier de police chargé de la garde d’un adjudant-major. Son corps a été retrouvé dans un caniveau de la 11e avenue, zone Buyenzi. Il a été aperçu pour la dernière fois dans un cabaret de la zone Bwiza, en compagnie d’amis. Un autre corps sans vie a été retrouvé en zone Kanyosha, sans identification. La quatrième victime, Ezéchiel Nibitanga, également connu sous le nom d’Arsène Akimana, responsable des Imbonerakure à Kinindo, a été découverte dans un caniveau de cette même zone. L’identité des auteurs reste inconnue. Enfin, un homme a été tué par balles par la police alors qu’il tentait de voler des câbles électriques sur l’avenue de l’Imprimerie, connue autrefois sous le nom d’avenue de la Mort, en zone Nyakabiga.
Tous ces corps ont été retrouvés dans plusieurs coins de la capitale économique, dans des contextes souvent opaques et non encore élucidés.