Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des déplacés redevenus des sans-abris sur ordre du gouvernement

Des déplacés redevenus des sans-abris sur ordre du gouvernement

Destruction méchante des maisons des déplacés du site de Buraza situé en province Gitega, la capitale politique. Depuis ce 05 janvier 2024, au moins 6 maisons ont été démolies par des imbonerakure sur ordre des administratifs, condamnant ainsi une vingtaine de personne à être  sans abris. Ce qui ramène à plus de 300 le nombre de déplacés chassés de leurs maisons en seulement 3 ans.

Cette destruction des maisons d’habitations du site de Buraza était supervisée par le conseiller communal permanent nommé Etienne Ndayitwayeko. Quant à la main d’œuvre, elle était uniquement constituée de la milice imbonerakure de la place, des jeunes qui avaient été rémunérés pour accomplir cette tâche. Une des sources de la RPA vivant dans ce site des déplacés fait savoir que cette persécution ne date pas d’hier car cela fait au moins 3 ans qu’ils sont malmenés et chassés de leurs maisons pour soi-disant cause d’intérêt public. ‘’ Tout a commencé en 2021. A cette époque, ils disaient qu’ils voulaient y construire un hôpital.  On a écrit plusieurs correspondances au gouverneur de Gitega, mais elles sont toutes restées sans suite. Par contre quand il est venu superviser la destruction des premières maisons, il a juste dit qu’on ne faisait pas d’omelettes sans casser les œufs. Ce jour-là, 30 maisons ont été démolies.’’ Se désole un des habitants dudit site.

Inquiétés par ces paroles et craignant qu’il n’y ait pas de mobiles cachés, ces déplacés ont fait recours à la commission nationale des droits de l’homme, laquelle ne leur a été d’aucun secours. Pour le moment, ces sinistrés se disent blessés de voir combien ils sont malmenés et peu considérés dans leur propre pays, surtout qu’aucune autorité ne s’est jamais déplacé pour s’enquérir de la situation et trouver un moyen d’y remédier. Cet habitant de ce site dit également avoir été scandalisé de voir comment ils ont été jeté dans la rue alors qu’on leur avait promis de leur trouver des logements avant le début de ce projet. ‘’  Personne n’est retourné chez lui. Certains crèchent chez des amis, d’autres habitent chez leurs beaux-parents. Les familles sont en fait éparpillées alors qu’ils ne cessent de dire que celui qui désirera retourner sur sa colline natale bénéficiera d’une maison lui construite par le gouvernement. Même la CNIDH avait appuyé cette proposition de construire des maisons pour ceux qui veulent rentrer. Nous tout ce que nous  demandons, c’est qu’ils respectent leurs engagements, et qu’ils nous relocalisent dans un endroit sécurisé.’’ Déplore cette autre de nos sources vivant au site de Buraza.

Les déplacés concernés pour le moment par cette démolition sont ceux qui vivent près du centre de santé de la place et qui occupe une superficie d’environ 2 hectares. Ces derniers demandent au gouvernement, en l’occurrence au Président de la République, de les rétablir dans leurs droits et de les considérer comme des citoyens à part entière.

 Le Président de la République devrait intervenir

Les hommes de droit qualifient d’illégale cette action car « les imbonerakure, jeunes du parti au pouvoir, qui ont démoli ces maisons n'ont aucun titre ni aucun droit pour exécuter une telle décision. » Explique Me Vital Nshimirimana qui rappelle aussi que « l’expropriation ne devait pas intervenir lorsque les propriétaires des parcelles n’ont pas été concertés ou encore perçus leurs indemnités équitables aux préjudices  subis si l’Etat planifie d’y réaliser un projet de développement d’intérêt public, comme c'est prévu dans la constitution et dans d'autres lois burundaises. »

Depuis des années déjà, le régime CNDD-FDD affiche sa volonté de supprimer les sites des déplacés de la guerre 1993.Ils prétendent que la situation s'est normalisée, donc qu'ils peuvent retourner sur leurs collines d'origine.

Ce défenseur des droits humains interpelle le Président de la République ainsi que la CNIDH, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, de faire cesser cette persécution qui vise une seule catégorie de citoyens car cela peut entraîner le pire. Sinon, Maître Vital Nshimirimana précise que ces citoyens peuvent saisir les juridictions régionales ou internationales, comme la commission des droits de l'homme et des peuples.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 297 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech