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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La boulimie du couple présidentiel à l’origine du calvaire du Docteur Sahabo

La boulimie du couple présidentiel à l’origine du calvaire du Docteur Sahabo

Le président Evariste Ndayishimiye et sa femme Angéline Ndayubaha sont derrière l’emprisonnement et le traitement inhumain du docteur Christophe Sahabo.  Bob Rugurika, journaliste qui suit de près ce dossier, révèle que le couple présidentiel aurait été induit en erreur par l’ancien adjoint du président du conseil d’administration de l’hôpital KIRA, Charles Ndagijimana, et le Général Ildephonse Habarurema, patron du SNR, lesquels avaient des vues sur les fonds de cette structure sanitaire.

Le journaliste et Directeur de la Radio Publique Africaine, Bob Rugurika, affirme que le dossier du docteur Christophe Sahabo n’est pas vraiment du ressort de la justice burundaise. Bob Rugurika rappelle aussi que le président Evariste Ndayishimiye a lui-même avoué que c’est lui qui a donné l’ordre d’arrêter et de détenir en prison le docteur Christophe Sahabo qui était le patron de l’hôpital KIRA.

Selon le directeur de la RPA, radio qui a enquêté sur les dessous de cette affaire, au commencement il y a deux hommes, le vice-président du conseil d’administration de KIRA Hospital de l’époque et en même temps Directeur Général de la compagnie d’assurance SOCABU, Charles Ndagijimana, et son ami et complice, le patron du Service National des Renseignements, le Général Ildephonse Habarurema, qui visaient tous les deux les fonds de KIRA hospital. « Ils voulaient à tout prix se servir dans les caisses de cet hôpital. Mais comme ils ont constaté que cela n’était pas possible tant que le docteur Christophe Sahabo était aux commandes, ils ont planifié de l’assassiner, mais heureusement leur plan a échoué, car ce dernier était en compagnie des actionnaires expatriés français. » Souligne-t-il tout en ajoutant que c’est ainsi qu’il a été décidé de l’arrêter et de l’emprisonner.

 Le Directeur Général de la SOCABU et le patron du SNR ont fait miroiter à la première dame, Dame Angéline Ndayubaha, qu’après avoir écarté le docteur Sahabo, c’est elle qui deviendra actionnaire majoritaire de cette structure sanitaire. Angéline Ndayubaha est déjà à la tête d’une clinique mise en place par le billet de sa fondation, une clinique située à Kibimba.

«  Aujourd’hui, il n’y a personne qui peut décider du sort de Christophe Sahabo, que ce soit au niveau de la justice, de la magistrature ou ailleurs parce que le dossier se trouve à la présidence. C’est le président de la République et son épouse qui gèrent le dossier Sahabo.  Donc, ce sont ces deux personnes qui peuvent décider aujourd’hui du sort du docteur Christophe Sahabo. » Affirme Bob Rugurika qui regrette que cette convoitise du couple présidentiel fait risquer gros au docteur Christophe Sahabo car non seulement il est séquestré et persécuté, mais il est également privé de ses droits les plus élémentaires dont celui à l’accès aux soins de santé alors qu’il est dans un état de santé critique.

 L’inaction de la CNIDH dans l’affaire Christophe Sahabo dénoncée par l’ESDDH

L’association Ensemble pour le Soutien des Défenseurs des Droits Humains en danger, ESDDH s’interroge sur le rôle de la CNIDH, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, dans l’affaire Christophe Sahabo. En effet, cette association se demande si la CNIDH serait complice, impuissante ou si tout simplement, elle n’a pas opté pour la complaisance pour ne pas s’attirer les foudres du gouvernement, d’où l’ESDDH doute de l’indépendance de cette Commission Nationale des Droits de l’Homme.

Dans un communiqué sorti trois jours après que Dr Sahabo a été tiré de son lit d’hôpital et ramené à la prison de Ruyigi, l’ESDDH se dit également offusqué de voir que la CNIDH n’ait fait aucune action allant dans le sens de plaider pour que ce médecin puisse bénéficier des soins médicaux alors que cette institution est au courant du fait que le détenu en question souffre d’une insuffisance rénale, violant ainsi le droit à un procès équitable et aux soins de santé. Pour l’ESDDH, « il est également inconcevable que le ministère public ait pris la décision d’arrêter la perfusion du malade sans l’accord du médecin, et ce, en violation de l’article 24 de l’Ensemble des règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus. »

L’ESDDH a conclu son communiqué par des recommandations à l’endroit de tous les organes concernés à savoir le ministère de la justice qui a été appelé à cesser le harcèlement judiciaire à l’encontre du Dr Christophe Sahabo, à lui accorder un procès équitable ainsi qu’une libération immédiate sans condition. Au procureur de la République, il a été demandé d’éviter de garder à l’intérieur de la cellule un détenu gravement malade sous peine de porter ce fardeau devant les juridictions compétentes. Quant à la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, CNIDH, il lui a été suggéré de  « sortir du silence et d’être à la hauteur de ses missions en plaidant pour un traitement humain du Dr Christophe Sahabo et des autres détenus victimes des injustices notoires diverses et de traitements inhumains à leur endroit. »

 L’ESDDH n’a pas également manqué d’émettre des recommandations à l’endroit des institutions nationales et internationales des droits de l’homme pour qu’ils suivent de près l’état de santé du Dr Christophe Sahabo, du traitement de son dossier judiciaire ainsi que des conditions carcérales au sein des établissements pénitentiaires burundais, de même que de l’applicabilité des lois pénitentiaires en vue du respect des droits des détenus.  Parmi les recommandations émises à l’endroit de ces institutions figure aussi le fait de rappeler à la CNIDH sa mission et son cahier de charge « en insistant sur son indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif. »

 

 

 

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