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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

21 ans après le massacre de Gatumba, les Banyamulenge réclament toujours justice

Ce mercredi 13 août, la communauté banyamulenge de la République démocratique du Congo a commémoré le 21ᵉ anniversaire du massacre de 166 de ses membres à Gatumba, à la frontière burundo-congolaise. Cette nuit-là, 166 personnes ont été tuées, 108 blessées et huit portées disparues.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 12 au 13 août 2004, lorsque des réfugiés banyamulenge installés à Gatumba ont été attaqués. Hommes, femmes et enfants ont été abattus ou brûlés vifs après que des assaillants, estimés entre 100 et 300, lourdement armés, eurent ouvert le feu à l’arme automatique sur leurs abris, incendié les tentes et aspergé certaines victimes d’essence avant de les brûler.

Les cérémonies de ce 21ᵉ anniversaire se sont ouvertes sur le site mémorial où reposent les corps des victimes. Familles, survivants et représentants d’associations de défense des droits humains s’y sont réunis pour rendre hommage aux disparus. Les rescapés ont une nouvelle fois réclamé la reconnaissance officielle de ce massacre comme crime contre l’humanité.

Lazare Sebitereko, représentant des rescapés, a dénoncé l’absence de justice plus de deux décennies après les faits. « En ce qui concerne les personnes tuées à Gatumba, nous pensons que la communauté internationale, le Burundi, la RDC et les Nations unies, qui avaient accueilli les réfugiés, doivent manifester une réelle volonté politique pour que justice soit faite. La justice doit être pour tous, pas seulement pour les survivants. Il y a des suspects de crimes interpellés dans le monde entier, pourquoi pas ceux qui ont commis ce massacre ? » a-t-il déclaré, estimant que si la volonté existe au niveau international comme dans certains pays, la justice peut être rendue.

Les victimes étaient des réfugiés hébergés par le Burundi, ayant fui les violences en RDC en raison de leur appartenance ethnique.

Le porte-parole du mouvement rebelle burundais FNL, Pasteur Habimana, avait revendiqué l’attaque, avant de se rétracter des années plus tard. Plusieurs procédures judiciaires ont été engagées en RDC, au Burundi et au Rwanda, mais elles n’ont, à ce jour, pas abouti.

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