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Libérez Sandra Muhoza ! Le cri d’alarme des journalistes burundais et internationaux

Libérez Sandra Muhoza ! Le cri d’alarme des journalistes burundais et internationaux

Il y a plus d'un mois, le 30 mai dernier, la Cour d'appel de Mukaza s’est déclarée incompétente dans le dossier de la journaliste Sandra Muhoza, rendant ainsi nul le jugement rendu par  le Tribunal de grande instance de Mukaza . Malgré ce verdict, Sandra Muhoza demeure incarcérée. Ce maintien en détention, jugé arbitraire par de nombreux acteurs nationaux et internationaux, soulève de vives inquiétudes quant au respect de l’état de droit et à la liberté de la presse au Burundi. Les appels à sa libération  immédiate se multiplient.

Jean Claude Kavumbagu, directeur de l’agence Net Press, appelle fermement à la libération de Sandra Muhoza, rappelant que le maintien en détention de la journaliste va à l’encontre de la décision de la Cour d’appel. Selon lui, ces arrestations et détentions arbitraires envoient un message inquiétant à l’ensemble de la profession, remettant en cause la liberté de la presse au Burundi. « Le retard dans l’exécution de sa libération alimente toutes sortes de spéculations. Certains estiment qu’elle est détenue pour des raisons inavouées, d’autres y voient une mauvaise foi manifeste visant à retarder sa sortie, en dépit de l’absence de fondement légal », déplore-t-il. Il ajoute que la justice burundaise aurait tout intérêt à libérer Sandra Muhoza pour démontrer son indépendance.

La situation de la liberté de la presse au Burundi reste préoccupante. En février 2024, rappelle le directeur de l’agence Net Presse,  le Conseil des ministres avait pourtant aboli la peine d’emprisonnement pour les journalistes. Pourtant, dix mois plus tard, des menaces de lourdes peines ont été annoncées aux journalistes, notamment pour la publication anticipée des résultats électoraux, ce qui contribue à un climat d’autocensure généralisée dans la profession.

L’Union Burundaise des Journalistes (UBJ) partage cette inquiétude. Alexandre Niyungeko, président de l’UBJ, interpelle la communauté internationale à s’impliquer activement dans la défense des droits des journalistes burundais. « La détention prolongée de Sandra Muhoza, malgré l’incompétence déclarée des juridictions, constitue une violation flagrante de la liberté de la presse et des droits fondamentaux. C’est une tentative inacceptable de faire taire une journaliste engagée pour l’information et la vérité », affirme-t-il. L’UBJ appelle les autorités à respecter les décisions de justice et à libérer sans délai Sandra Muhoza.

Reporters Sans Frontières (RSF) se mobilise également. Sadibou Marong, directeur de RSF pour l’Afrique subsaharienne, rappelle que Sandra Muhoza n’aurait jamais dû être emprisonnée et que son maintien en détention est désormais totalement injustifié. « Nous ne cesserons jamais notre mobilisation tant qu’elle ne sera pas libre. Sa place est dans sa rédaction, auprès de sa famille, et non en prison. Les autorités doivent appliquer la décision de la Cour d’appel et libérer Sandra Muhoza pour restaurer l’image de la justice burundaise », insiste-t-il.

Pour mémoire, Sandra Muhoza, journaliste au journal La Nova, est détenue depuis avril 2024. Le 30 mai, la Cour d’appel de Mukaza a annulé le jugement du Tribunal de grande instance de Mukaza, en se déclarant incompétente à recevoir l’affaire.

 

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