Pénurie de médicament des troubles psychiques
Depuis deux semaines, il se remarque une carence d’un des médicaments administrés aux patients ayant des troubles mentaux. Une carence signalée sur tout le territoire national. Les quelques doses encore disponibles sont vendues sur le marché noir et à un prix exorbitant.
Haldol est le nom du médicament qui manque dans les stocks du Centre Neuro Psychiatrique de Kamenge, le centre national de suivi des patients ayant des troubles mentaux, et dans différentes pharmacies du pays. Pour les patients alités dans ce centre CNPK, le Haldol est substitué par un autre médicament tandis que les patients à domiciles eux doivent chercher ce médicament Haldol dans les pharmacies. S’ils parviennent à le trouver c’est souvent sur le marché noir et à un prix élevé comme l’explique notre source qui a un patient suivi par ce centre. « Pour les malades mentaux qui sont obligés de prendre ce médicament une fois par mois, on leur demande d’aller chercher ce médicament dans des pharmacies. Ce n’est pas facile de le trouver. Et quand ils le trouvent, cent millilitres d’Haldol coûtent cent dix-huit mille francs burundais, tandis que cinquante millilitres coûtent quatre-vingt-huit mille six cent alors qu’avant au CNPK, ce médicament ne dépassait pas quarante mille francs burundais. »
Déjà confronté à une grande pauvreté, ces personnes ayant des troubles psychiques demandent intervention du gouvernement pour aider à disponibiliser ce médicament. Ils déplorent aussi que le ministère de la solidarité a suspendu depuis quelques jours la prise en charge des nécessiteux.
Selon les médecins du Centre Neuro Psychiatrique de Kamenge CNPK, ce médicament Haldol disponible sur le marché noir provient souvent des pays voisins.
Nous n’avons pas pu avoir la réaction d’Imelde Sabushimike, la ministre de la solidarité nationale.