Flux de réfugiés congolais vers le Burundi : le HCR exprime son inquiétude
Par : Rédaction
Le nombre de Congolais qui fuient les combats dans l’est de la RDC vers le Burundi a fortement augmenté depuis la prise d’Uvira par le mouvement M23. Le HCR exprime son inquiétude face aux conditions précaires d’accueil et au manque de moyens pour répondre aux besoins des réfugiés dans le site temporaire de Kasenga, à Ndava.
Depuis le début de la semaine, des milliers de réfugiés franchissent la frontière pour échapper aux combats dans l’est de la RDC. « Nous faisons face actuellement à un afflux important de Congolais en fuite. Nous avons commencé à accueillir ceux venus de Kamanyola, dans une zone où des combats ont forcé la population à franchir la frontière pour se réfugier au Burundi », explique Brigitte Eno, représentante du HCR au Burundi. Selon elle, le nombre de réfugiés a rapidement augmenté : le 5 décembre, les premiers réfugiés arrivent, le 6 décembre, l’afflux s’intensifie et le 10 décembre, le total atteint 40 000 personnes.
Sur le site temporaire de Kasenga, les conditions restent très difficiles : il n’y a pas de toilettes, la nourriture manque, les médicaments sont insuffisants et certains souffrent de la malaria. « Il y a trop de problèmes », déplorent les réfugiés.
Le HCR s’efforce de répondre à leurs besoins, en particulier en matière d’abris et de soins médicaux. « Nous essayons de leur offrir un abri sécurisé et de prendre soin des personnes malades, y compris des femmes et des enfants. Certains sont arrivés blessés ou en état critique. Les soins médicaux sont essentiels, mais nous manquons de moyens », indique Brigitte Eno. Elle précise que les équipes travaillent avec plusieurs organisations pour trouver des solutions et soutenir le Burundi dans l’accueil des réfugiés.
Selon Brigitte Eno, l’urgence est d’installer le strict nécessaire avant l’arrivée de la pluie : tentes, eau et latrines pour prévenir la propagation de maladies. « Un problème de choléra existe déjà dans la région, et parmi les nouveaux arrivants, il y a un risque de poliomyélite. Pour les abris, tout est temporaire, le temps de les transférer au site de Bweru où des installations un peu plus décentes seront disponibles », fait savoir la représentante du HCR.

