Bujumbura face à une pénurie de carburant qui freine l’activité
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La pénurie de carburant qui perdure dans la mairie de Bujumbura continue d’impacter lourdement les différents secteurs de la vie socio-économique. Du transport au fonctionnement des activités dépendant de l’électricité, les effets de cette crise sont visibles au quotidien.
Dans les différentes stations-service de la capitale économique du Burundi, de longues files de véhicules s’étendent dès les premières heures du jour. La rareté du carburant alimente l’inquiétude des automobilistes et la frustration des usagers. Sur les parkings des bus de transport en commun, les passagers attendent pendant des heures, parfois en vain.
« C’est dommage, les longues chaînes de véhicules s’observent toujours dans les stations, et les mêmes longues files de passagers se remarquent sur les parkings de bus. Les élèves arrivent en retard à l’école et sont punis pour cela, c’est pareil aussi pour les fonctionnaires de l’État », témoigne un habitant de Bujumbura, visiblement inquiet.
La crise touche aussi les professionnels du secteur du transport. Chauffeurs, convoyeurs et autres travailleurs du secteur travaillent désormais moins qu’avant à cause du manque de carburant, ce qui diminue fortement leurs revenus. Une situation qui compromet gravement leurs moyens de subsistance.
« C’est grâce à ce métier de transport qu’ils parviennent à payer leur loyer, les frais scolaires de leurs enfants, leur nourriture et d’autres besoins. Une semaine sans activité représente un véritable drame pour tout le monde, aussi bien pour les chauffeurs que pour les propriétaires de véhicules », ajoute le même témoin.
Les conséquences s’étendent également aux activités nécessitant une alimentation électrique stable. Certaines entreprises et familles qui dépendent de groupes électrogènes sont désormais contraintes de réduire, voire de suspendre leurs activités.
Malgré l’ampleur de la situation, aucune mesure concrète n’a encore été annoncée par les autorités. Le problème est bien connu au niveau de l’administration, mais les solutions tardent à se faire sentir. La population, quant à elle, continue de subir les effets de cette crise qui, selon plusieurs observateurs, devient de plus en plus alarmante.
