Bujumbura : le manque d’eau potable persiste à Jabe 1 et Gatunguru

Le manque d’eau potable continue de se faire sentir à Bujumbura, particulièrement dans les quartiers Jabe 1 et Gatunguru en commune Ntahangwa. Les habitants de ces quartiers signalent plusieurs jours, voire semaines, sans eau dans leurs robinets, ce qui les expose à des risques sanitaires.
Dans le quartier Gatunguru, certains habitants indiquent qu’ils n’ont pas eu d’eau depuis deux semaines. « Nous avons beaucoup de difficultés à trouver de l’eau potable à boire. Pour se laver ou faire la lessive, c’est encore plus compliqué. Même l’eau souterraine se tarit rapidement, car le débit reste limité et de nombreux habitants viennent s’approvisionner en même temps. Là où on peut en trouver, le prix d’un bidon de vingt litres varie entre 500 et 1000 francs. Et lorsque l’on puise de l’eau ailleurs pour boire, le bidon coûte 1500 francs », explique une source locale.
Le quartier Jabe 1 est également touché. Selon nos informations, les habitants n’ont pas eu d’eau depuis dimanche dernier. « Cela fait déjà quatre jours sans une goutte d’eau à la maison, c’est vraiment horrible », témoigne un résident.
Les habitants de ces quartiers expriment leur inquiétude face aux risques sanitaires liés à cette pénurie. « Nous pouvons attraper des maladies à cause des mains sales. Les toilettes et les maisons deviennent insalubres. C’est une situation très préoccupante », ajoutent-ils.
Les habitants de ces deux quartiers demandent à la Regideso, chargée de l’approvisionnement en eau, de trouver une solution à ce problème.
Les travaux dans le secteur de l’électricité perturbent la distribution d’eau, selon la REGIDESO
Les perturbations dans la distribution de l’eau et les coupures d’électricité sont liées aux activités menées par la Regideso dans le secteur de l’électricité. Ces travaux empêchent les pompes de remonter l’eau en quantité suffisante.
En réaction aux plaintes des habitants de Bujumbura, menacés par la pénurie d’eau potable, la chargée de communication de la Regideso, Maryse Nzobonimpa, se veut rassurante. « L’entreprise ne ménage aucun effort pour que ces activités dans le secteur de l’électricité soient achevées dans les plus brefs délais », a-t-elle affirmé, soulignant que leur achèvement permettra aux pompes de fonctionner normalement.
Elle a par ailleurs indiqué que les projets de capture de l’eau des montagnes « avancent ». Toutefois, elle reconnaît qu’« il n’est pas facile de préciser à quand ces activités seront terminées ».