Explosion des prix alimentaires à Buhumuza : les familles étranglées par la vie chère

Depuis l’an 2024, les prix des denrées alimentaires les plus sollicités dans les familles burundaises ont connu une hausse inquiétante. Même si certaines denrées ont vu leurs prix baisser, la majorité a vu leur coût doubler, voire plus. L’ancienne province de Ruyigi, désormais intégrée à la nouvelle province de Buhumuza, en est un exemple frappant.
Dans cette région, les prix des produits de première nécessité ont atteint des niveaux alarmants. D’après les témoignages recueillis sur place, la population fait face à une flambée généralisée des prix, affectant gravement leur quotidien.
En juin 2024, un kilogramme de haricots coûtait 1 800 Francs burundais. Aujourd’hui, ce même kilogramme se vend à 2 800 Francs Bu, enregistrant une augmentation de 1 000 Francs Bu. Les pommes de terre, autrefois vendues à 1 300 Francs Bu le kilo, atteignent désormais 2 800 Francs Bu, soit une hausse de 1 500 Francs Bu. Les patates douces sont passées de 1 000 à 2 000 Francs Bu le kilogramme. Le prix du riz a plus que doublé, passant de 2 500 à 6 000 Francs Bu. De même, la farine de manioc, autrefois à 1 400 Francs Bu, s’achète maintenant à 2 000 Francs Bu.
L’huile de palme n’est pas en reste : son prix est passé de 6 000 à 10 000 Francs Bu le litre, soit une augmentation de 4 000 Francs Bu. Le sel, quant à lui, a vu son prix doubler, passant de 1 000 à 2 000 Francs Bu. Le charbon, utilisé pour la cuisson dans la majorité des ménages, a vu son prix exploser : un sac qui coûtait 12 000 Francs Bu en juin 2024 atteint aujourd’hui les 35 000 Francs Bu, soit une augmentation de 23 000 Francs Bu en une seule année.
Seul le prix du tas de bananes a connu une baisse significative, passant de 4 000 Francs Bu à 1 200 Francs Bu. Cependant, malgré cette exception, les habitants de la région restent pessimistes quant à une éventuelle baisse des prix des autres denrées. Le coût de la vie reste élevé dans tous les secteurs, et la pression économique continue de s’intensifier sur les ménages.
La situation reste préoccupante pour les familles, dont le pouvoir d’achat est durement éprouvé.