Les réfugiés congolais déplacés à Cishemere vivent dans des conditions insupportables

La vie des réfugiés congolais déplacés de Rugombo vers le camp de Cishemere est devenue insoutenable. Depuis leur arrivée, ces familles n’ont rien à manger, pas d’eau potable, ni de logement. Avec la saison des pluies, elles craignent pour leur survie, faute de couvertures et d’abris pour dormir.

La famine, le manque d’eau et l’absence de moyens essentiels constituent les principaux problèmes de ces réfugiés. L’un d’entre eux témoigne : « Moi je suis réfugié congolais, je viens de Luvungi. Quand je suis arrivé au Burundi, je me suis installé à Rugombo. Après quelques jours, la police est venue faire des fouilles et a décidé de nous déplacer vers Cishemere. Quand nous sommes arrivés, nous avons très souffert. Il n’y a pas d’eau, pas de quoi manger, les maladies atteignent nos enfants. C’est une vie insupportable. Avec ces pluies intenses, je ne sais pas si les réfugiés vont survivre. »

Selon ces réfugiés, le plus choquant est d’avoir été envoyés à Cishemere sans avertissement. Certains pensaient que le gouvernement burundais voulait améliorer leurs conditions de vie. « Quand ils nous ont arrêtés, nous avons cru qu’ils voulaient nous renvoyer au Congo ou identifier ceux qui causent l’insécurité. Mais c’était juste pour nous placer dans le camp. Certains croyaient que le gouvernement allait nous aider à nous installer et à nous nourrir. Mais rien n’a été fait. Le gouvernement ne nous a rien donné, et certains ont déjà commencé à fuir le camp », confie un autre réfugié.

Ces familles demandent à être traitées avec dignité. « Nous voulons que le gouvernement burundais nous considère comme des humains et nous traite au même niveau que les Burundais », ajoute-t-il.

Les réfugiés congolais de Rugombo ont été déplacés vers Cishemere le 9 septembre. La plupart n’ont pas été autorisés à emporter leurs biens.